Le Courage D'un Sage

CHAPITRE 5 :

Voilà quarante-cinq jours que règne Mor à la tête d'or depuis la mort de son père. Désormais, chaque jour était pour lui un moment de découverte et surtout d'apprentissage. Tout ces mystères du palais qu'il dénichait, lui apprenait plus sur la personnalité de son père. Chaque jour lui réservait d'énormes étonnements. En effet, derrière certaines statues de la cour, avait été cachés des énigmes et leurs réponses étaient gardés secrètes sauf trois dont il a retrouvé les révélations dans l'armure d'un ancien soldat mort en guerre, le plus courageux d'ailleurs que le royaume avait connu jusqu'alors.... Dans le dernier mystère énigmatique qu'il avait trouvé, on y avait inscrit : “ Après l'amour, la mort et pour la vie, la barrière ". Ces mystères rendaient Mor à la tête d'or perplexe et l'installaient dans un doute indescriptible.

Mais sa plus grande surprise a été la conversation de la reine veuve Mécharise avec sa servante et complice : Séraza. Il les avait entendu, en passant par hasard près de leur pièce privée, conspirer un plan diabolique pour ainsi soumettre tous les mèriens et régner dans tout le royaume. C'est leurs rires qui ont attiré l'attention du roi.

 Voici ce qu'elles se disaient :

_“...( éclats de rire) mon plan marchera à merveille car ce Mor à la tête d'or est un Salop, un stupide..." dit la Reine.

_“ Mais madame vous oubliez que le sage Savoirazar n'est pas encore mort comme nous l'avions prévu." rétorqua la servante Séraza.

_ “ Oui, mais d'après mes visions, il le sera d'ici peu de jours" répondit la Reine magicienne.

_ “ Comment va t-on faire alors ? "demanda la servante.

_ “ Le Roi Mor, comme nous le savons, à une haine profonde pour le jeune sage Sagetzar, alors que pourtant celui-là peut le sauver, lui et son peuple de la calamité. Alors, il sera facile de le duper afin qu'il conduise ce Sagetzar au désert de la mort, où personne n'est jamais revenu vivant (rires). Après, le roi sera tué (rires). Le sot, il ne sait même pas que des navires de l'armée de mon bien-aimé le roi Nébou, sont là dans la mer, entourent sa terre et se préparent pour assiéger sa ville d'ici vingt-cinq jours et puis le tuer (rires)...."

_ “ Que ferons-nous de ce bas peuple " dit la servante, oubliant qu'elle-même est de ce peuple qu'elle jugeait comme inférieur.

La Reine veuve la regarda d'un regard qui traduit un léger mépris et lui répondit :

_ “ Ce peuple ? Il sera un esclave...."

La Terre-Mère était une terre qui présentait une spécialité particulière. Ses limites naturelles étaient justes formidables, extraordinaires. Elle était limité au Nord, et au Sud par la mer ( d'où le nom de Terre-Mère) puis à l'est par la ville de Bechoor qui était impénétrable. Bechoor était un royaume neutre et renfermé sur lui-même et où seuls les commerçants pouvaient à peine approcher ses alentours. À l'ouest de la Terre-Mère il y'avait un désert, une barrière infranchissable selon les mèriens. D'après eux, celui-ci comportait des créatures malsaines comme des lions-volants, des monstres et une multitude de démon. La seule issue que pouvait trouver la Terre-Mère était la mer qui l'entourait mais celle-ci comportait l'armée du mavais Roi Nébou, connue pour sa puissance et sa connaissance de l'eau. La Terre-Mère était presque assiégée....

Mor à la tête d'or était maintenant plongé dans un angoisse difficile à expliquer. Il était dans une mélacolie semblable à celle qu'il éprouvait à la mort de son père. Il s'isola dans sa chambre intérieure. Le doute avait ôté en lui toutes ses aptitudes à penser à panser ces calamités qui frapperaient sa terre.

Il craignait pour sa vie , sa famille ( sa Reine Ndellabela et son fils Isnetzar) et son royaume. Il n'en parla à personne.

“ Que ferons-nous sans le sage Savoirazar ? " se demandait-il.

" Mais la magie c'est un mensonge pour les êtres aux esprits forts et une vérité pour les sots ".

Il savait dès lors qu'il lui fallait collaborer auusi vite que posiible à collaborer avec Savoirazar et Sagetzar pour mettre à l'échec le plan intimidant de la Reine. Après avoir longtemps hésité, il mit son orgueil de côté, prit son char sans être accompagné et alla voir Savoirazar.

Il arriva et un serviteur lui fit entrer dans la chambre de Savoirazar qui se trouvait à l'extrémité de l'ermitage. La pièce de Savoirazar était des plus simples. Elle reflétait parfaitement la sobriété de ce dernier. Au seuil, on avait placé un encensoir ; au fond, en face de la porte, se trouvait le divan, puis dans chaque côté on pouvait voir d'énormes coffres ( dont seul  Savoirazar et Sagetzar connaissaient les contenus ); enfin il y'avait un long fauteuil dans lequel le roi Mor à la tête d'or ne tarda pas à s'asseoir.

Mais, l'état dans lequel il trouva Savoirazar, mis encore plus le Roi dans une inquiétude extrême.

Depuis la mort du Roi Péretzar, le vieux sage Savoirazar perdait de plus en plus ses aptitudes. Ces jours funèbres d'un peuple qui n'oubliait pas son défunt roi, avait comme ôtés tout ce qui pourrait  lui redonner la joie et l'envie de vivre.

Le Roi aura-t-il des solutions par Savoirazar et sauver son royaume ? Connaitra-t-il la signification des énigmes du palais ?

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