La mésaventure d'Anne sur la toile

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AVERTISSEMENT : Vous entrez dans le monde du paranormal. A vos risques et périls, et bonne lecture.

III.

Je m'appelle Anne, et l'histoire que je vais vous raconter m'est arrivée.

J'adore traîner sur la toile avec mes amies, surtout pour me foutre la trouille ! On a déjà participé à des jeux dangereux comme le Ouija, essayer d'invoquer la dame blanche etc... Mais ce qu'on voulait c'était se faire vraiment peur !
C'est à ce moment-là qu'on s'est renseigné sur les légendes urbaines de différents pays, dont le Japon. On a pas été déçues !
Dans le lot, une légende nous a interpellée : c'est de La Pièce Rouge. Voici l'histoire :

" La Chambre ou Pièce rouge fait référence à un Pop-up (fenêtre secondaire appelée aussi fenêtre intruse ou surgissante) qui apparaitrait sur les écrans d'ordinateurs lors d'une connexion sur le web.
Il ferait irruption sur le moniteur à l'improviste et une voix poserait à l'utilisateur la question suivante : Aimez-vous la chambre/pièce rouge ? Si la question ne peut être posée en entier du fait de l'utilisateur qui fermerait la fenêtre, le pop-up reviendrait encore et encore jusqu'à ce que la demande puisse être énoncée en totalité.
Bien sûr, toutes les victimes ayant vu ce fatidique pop-up sont décédées et les murs de la pièce où elles se trouvaient ont été entièrement repeints de leur sang. Cette légende urbaine prend sa source sur la toile et aurait débuté avec le cas d'un garçon ayant été touché par une malédiction après avoir visionné le pop-up.
Par la suite, la légende a gagné en popularité lorsque la vidéo a été découverte sur l'ordinateur d'une préadolescente de 11 ans ayant poignardé mortellement une camarade de classe à Sasebo en 2004, « pour faire comme en vrai ». "

On a donc continué à traîner sur le net, en espérant que la fameuse fenêtre appaisse. Et bingo ! Au bout d'1h environ d'attente, la Pièce Rouge s'est manifestée, et là question nous a été posée comme dans l'histoire : " Aimez-vous la Chambre Rouge ? ".
Précisons que je suis en compagnie de Jade et Hélène, mes deux meilleures amies qui m'ont toujours suivie dans mes délires.
C'est Jade qui répond :

- Oui, j'aime la Chambre Rouge, répond-elle en rigolant.

Rien ne se passe et les jours passent, on rigole, on continue nos vies normalement, jusqu'à ce jour.
C'était un vendredi soir, la pluie tombait abondamment.
Soudain, mon téléphone sonne, et Hélène, au bout du fil, est dans tous ses états :

- Anne, je crois qu'il se passe quelque chose de grave avec Jade !

- Oula ! Calme-toi Hélène. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Jade est devant chez moi, un couteau à la main !

- Quoi !? Appelle la police !

- J'ai déjà essayé mais la ligne est coupée !

- J'arrive tout de suite, enferme-toi et reste au bout du fil !

- Aaaaaaaaahhh !!!!

- HÉLÈNE !!!!

- Tu es la prochaine, rejoins-moi chez moi, sinon c'est ton frère qui prend.

C'était Jade, mais elle avait une voix caverneuse.

- Va chez toi, j'arrive Jade.

Je raccroche, j'enfile une veste et file chez Jade.
15 minutes plus tard je suis devant chez elle.
La fenêtre de sa chambre s'ouvre :

- Monte.

Je m'exécute.

- Jade, c'est pas toi...

- CRÈVE, CRÈVE, CRÈVE !!!!

Elle arrive à me taillader les bras, les jambes, et finit par planter son couteau dans ma poitrine.
Je crache, j'étouffe, et je m'évanouis.

Je me réveille, sans savoir ce qu'il s'est passé, en aillant mal partout.

- Doucement Anne.

C'est la voix de ma mère. Puis j'analyse le lieu où je me trouve, je reconnais une chambre d'hôpital.

- Comment tu te sens chérie ?

- Mal.

- De quoi tu te rappelles ?

Je revois dans ma tête Jade, complètement folle, j'entends les cris d'Hélène, puis plus rien.

- De rien..., dis-je en mentant.

- Je dois te l'annoncer.

- Quoi ?

- Tu es restée inconsciente deux jours et...

- Maman, quoi !?

- Quand on t'a trouvée dans la chambre de Jade, tu étais inconsciente, la pièce était rouge de sang, avec Jade étendue morte. Ton frère était dans une armoire. Et plus tard dans la soirée, on a appris le décès d'Hélène. Je suis désolée ma puce.

Je n'arrive pas à parler. Je fond en larmes.

Je m'appelle Anne, et ceci est mon histoire. Ne jouez pas avec le feu. Ne vous aventurez pas dans des choses qui vous dépassent, où vous pourriez le regretter amèrement.

Dark stories : Les origines du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant