Chapitre 7.

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J'avoue qu'après avoir reçu ce texto, je restais muette. Pour qui me prenait t-il ? Enfin, je veux dire, pourquoi il me disait ça, pile le jour où on reparlait ? Bon c'est vrai, qu'un sourire s'est dessiné sur mes lèvres lorsque j'ai lu le sms. Je n'y ai pas répondu, pourquoi ne pas répondre en vrai ? Face à face ? Je pense qu'il l'a compris car il ne m'a pas renvoyer de messages. Je pense que finalement il commence à me connaître. Moi qui suis si difficile à cerner à la base, je ne comprend pas trop c'est vrai mais tant mieux.

Quelques jours passèrent, je me rapprochais drôlement d'Aaron, on restait tout le temps ensemble, rien que tous les deux et c'est tout, les gens se chuchotaient des messes basses quand on passait devant eux, on aimait bien les narguer, alors on se prenait la main et on leur faisait des clins d'oeil. Qu'est ce que c'était drôle. On faisait les quatres cents coups aussi, on montait sur le toit du bahut et on consommait un max de drogues douces, on finissait totalement défoncé mais j'aimais ça. Il n'y a rien eu de plus, pas de bisous, rien, juste de simples câlins amical. Après est-ce vraiment obligatoire ? On était ami c'est tout.

Un matin, je me levais tranquillement, nous n'avions pas cours, c'était le premier jour des vacances, enfin ! J'entendais quelqu'un qui frappait à ma fenêtre, c'était Aaron, je me levais pour lui ouvrir, j'avais beau être en tee shirt et culotte, je m'en fichais, je me sentais à l'aise et pas du tout honteuse. Il s'assit à mon bureau tandis que je me lavais les dents dans la salle de bain, tout en laissant la porte ouverte. 

Moi- Matte pas trop mon derrière hein. Plaisantai-je.
Aaron- Trop tard.

On éclata de rire, et quand je fus totalement prête, habillée et lavée, on décida de quitter le bahut pour les vacances, il avait un an de plus que moi, il pouvait donc quitter l'établissement tout en faisant croire qu'il partait voir ses parents, il a donc pu signer la décharge pour moi, m'autorisant à quitter le lieux avec lui. Evidemment, nous n'allons pas voir ses parents, nous partions à l'aventure avec une cagnotte de 300 euros chacuns, toutes nos économies. Et qui sait si nous reviendrions étudier un jour ? Je préparais rapidemment ma valise et nous partions dans sa petite voiture, il avait eu le permis grâce à son père qui était moniteur d'auto école, il lui avait fabriqué de faux papier, l'autorisant à conduire. 

On partit donc l'après-midi même, vers une destination inconnue, au fond de nous, nous avions tout deux envie d'aller en Californie. Putain, qu'est ce que je me sentais libre. On roulait, la musique à fond, les vitres ouvertes et je criais en chantant au son de la musique. Le soir, nous arrivions dans une jolie ville où on se décida à dormir dans un hôtel. Demain, on irait acheter une tante et des sacs de couchage, autant vivre la liberté à fond.

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