Chapitre 8.

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Le jour se levait lentement, un air frais se propageait dans la pièce, nous avions laissé la fenêtre ouverte cette nuit. Je m'enroulais sous ma couette et poussait un bruit de désagrément, je ne voulais pas me lever. Surtout pas. 
Aaron me retira la couette avec un moment brusque, ça le faisait rire, pas moi. Je me levai, j'avais mal dormis et ma nuit n'était pas finie. Je lui arrachai la couverture si brutalement que je le griffais jusqu'au sang. Je sentais la rage qui montait en moi.

Aaron- Mais t'es folle Kaya !

Il regretta immédiatement ses paroles, comment pouvait t-il me traiter de folle ? A chaque fois que l'on me disait ça, de façon méchante, mon trouble psychologique devenait de plus en plus important. Mes yeux virèrent au rouge, mes oreilles sifflaient et mes mains tremblaient. Je regardais à droite, puis à gauche. Jamais plus je n'accepterai qu'il me reparle ainsi. J'attrapais un vase qui se trouvait à ma gauche et lui lança dessus d'une façon si brutale qu'il poussa un hurlement de haine et de douleur à la fois. Je dérapais. Pourquoi je faisais ça ? Merde, contrôle toi Kaya, me disais-je. Mais je ne m'écoutais pas.

Aaron- Kaya ! Arrête putain, calme toi s'il te plaît.

Il se massait son front ensanglanté à l'aide d'une serviette. Sa respiration était irrégulière et forte. Je me rasseyais sur le lit, les lèvres serrées et les poings fermés. Aaron se rapprochait lentement de moi et me prit une main que je détendis. Il me fixa. Ses beaux yeux dans les miens. Et cela pendant un long moment. Je tremblais encore et déglutis discrètement. 

Aaron- On va y aller, on va en Californie, comme on le voulait tant.

Il avait peur, je regrettais ce que je venais de faire d'une force inimaginable. Alors je me levais à son niveau et le prit dans mes bras. Je posais ma tête sur son épaule et il fit de même. On resta comme ça pendant quelques minutes. Je me dégageai ensuite de son étreinte et partait dans la salle de bain pour me laver et m'habiller. Quize minutes plus tard, j'étais prête. 

Adossée contre le fauteuil passager, je contemplai la route. Elle paraissait interminable, comme ma maladie. Je ne pense pas être si phobique que ça, je pense plutôt que je suis malade. Que mon trouble du comportement s'accentue de jours en jours, de minutes en minutes, de secondes en secondes. Je crois que je deviens réellement folle et qu'un jour, j'exploserai.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 12, 2014 ⏰

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