Il était une fois, dans un système solaire très lointain, le supplice d'une planète naine dénuée de vie.
Solide, composée en grande majorité de fer rendant son sol rouge sang, elle possédait une atmosphère la protégeant des pires émissions spatiales. Mais, elle demeurait dans l'ombre, et ce quoiqu'elle fasse puisqu'elle ne faisait que subir sa trajectoire.
Il était là le problème, sa trajectoire.
Ce système solaire ne possédait qu'une étoile. Une petite étoile rouge en fin de vie pour quatre planètes.
Notre planète était la plus proche des étoiles, mais pas de son étoile. De cette petite étoile rouge, elle était la plus éloignée. Elle ne percevait qu'à peine son rayonnement, entrevoyant ses efforts pour essayer de l'atteindre, en vain à jamais.
Sur les trois autres, beaucoup plus proches, la vie prospérait. Mais quoi que l'étoile puisse faire, elle ne prospérerait jamais sur la quatrième, la dernière.
Et la quatrième vagabondait dans les ténèbres, attendant sa chance, attendant son tour, éternellement sous le regard impuissant de son soleil rouge.
A jamais.
Tourne, tourne dans les étoiles, aperçoit leurs flammes lointaines, et réjouit toi du peu qu'elles t'apportent.
Tu n'auras que ça dans ton éternité pourtant si éphémère.
Tourne, tourne, tourne pour l'éternité ton regard dans les étoiles.
YOU ARE READING
Paternité solaire
Ficción GeneralDes galaxies si proches dans l'infiniment grand, si lointaines à nos yeux.