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"Cette carte de crédit est actuellement coupée et temporairement fermée. Veuillez-nous téléphoner ou nous rejoindre sur notre site web pour accéder à votre compte et recevoir plus d'information." —

Allez vous faire foutre. C'est même plus marrant, y'a rien d'apaisant dans mon petit appartement. Je suis coincée à longueur de journée en chemisier, les cheveux en bataille et la bave matinal sèche sur mes joues.

C'est à mourir d'ennuie. Et pire, à mourir de honte. Si mes parents devaient voir la femme que je suis devenue, c'est leur fierté pour moi qui s'écroulerait en un instant.

Je fermai mon ordinateur en soupirant, étendais mes jambes sur le long du canapé, tirai mon bras vers le sac de chips bientôt terminé; puis je m'élançai dans ma série Netflix préférée.

Je dois en avoir pour plusieurs heures d'occupations, et mon garde-manger est remplis de surprises les plus délicieuses les unes comme les autres.

Bien encrée dans l'avant-dernier épisode, minuit passé, mon téléphone affichait un message d'urgence.

" Ramène toi,  j'ai fais une connerie"
— Elizabeth

Elle ne va jamais cesser d'être aussi idiote et immature. La dernière fois qu'elle m'avait envoyée  un message similaire, elle s'était fait voler la bagnole de son père dans une super grande soirée pour jeune adolescent. Le genre de soirée pleines de folies à dormir debout que la majorité oublies le lendemain.

Je sautai dans mes baskets déjà lacés, enfilai ma veste de cuire, puis quittai cette endroit médiocre de femme célibataire sans aucun plaisir depuis beaucoup trop longtemps.

Stanley, mon voisin beaucoup trop Nerd — sans offense— qui ne cesse de venir me posé des questions sur les théories du complots des jeux vidéos de l'espaces galactiques des espions terrestres.. Bref, ce genre de choses toujours illogiques, mais qui, pour lui, font toujours beaucoup trop de sens.

Il s'approcha de moi, m'intercepta brutalement. Aucune délicatesse, la main sur ma poitrine, bien qu'elle soit peu abondante.

– Stop, mademoiselle. Tu n'as pas répondu à mon texto hier et pourtant, tu semblais être connectée ce matin.

– Stanley, tu m'as envoyé une vidéo d'un chaton qui dors. J'ai vue, j'ai pas besoin de t'écrire quelque chose à chaque fois.

– Mais, mais, mais... et la video sur la conspiration du nouveau président de la Russie?

Je soupirai.

– Pousse toi, laisse moi passer, j'ai d'autres chats à fouetter.

– Pas avant que tu acceptes de venir à un souper avec moi !

Je le regardai, et acquiesçais banalement. Je le contournai, et rapidement j'entrai dans ma voiture. Je devais faire vite, je sais pas ce que fou Elizabeth en ce moment même; je m'attendais au pire.

– Ah.. alors c'est oui? C'est aussi simple que ça ??

– Si simple que ça Stanley, si ça peux te faire plaisir et me donner la chance de partir la tout de suite; je dis oui sans problème !

Puis je quittai cette endroit, en direction de chez ma meilleure copine de tous les temps. Y'a rien qui nous a séparée depuis le lycée, même si on s'est beaucoup disputé après la Fac, nous somme toujours restées en contact s'aimant de loin ou de proche encore plus que les jours précédents.

J'arrivais rapidement chez elle, pris les clés de son appartement et j'entrai en prenant soin de me faire entendre.

– Elizabeth ?? T'es là? C'est moii ! Je suis...

J'entrai dans la cuisine, mon souffle se coupa. Elizabeth était là, assise parterre, toute pâle et le regard avide. Mes yeux se mirent à suivre les traces de sang sur le sol jusqu'à arriver à la source de ce problème.

– Il est mort ?

Elle m'observa, silencieuse et honteuse. Les larmes aux yeux, le couteau dans les mains.

ღ corazon corazonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant