Ses mains étaient encrées dans les poches déchirés de son jeans vieillit par la couleur délavée du temps. Son dos était légèrement courbé vers l'avant, ses jeans tombait sur ses hanches et ses claquettes Nike tapait sur le sol à chacun de ses pas.
Ce n'était pas désagréable, c'était même magnifique à regarder.C'est comme si ses yeux prenaient une photo de chaque détails du paysage; un souvenir à tout instant. Un petit bout de plaisir et de douceur. Il respirait l'air frais contre lui et son regard se promenait de droite à gauche silencieusement. Un explorateur sensible dans l'âme. Un artiste refoulé.
– D'où viens-tu?
Il me regarda en souriant timidement, gêné de devoir parler si tôt après ce long silence. Il n'y avait que les chants des oiseaux, les claquements de nos talons et les voitures qui roulaient à toutes vitesses près de nous qui faisait du bruit.
– Je suis née ici tu sais, ce n'est pas à ma couleur de peau que tu devrais te fier pour ce genre de chose.
– Ah non ! C'est pas que.. je suis désolée..
Il éclata de rire avant de me donner un léger coup de hanche avec les siennes.
– Je te taquine voyons, Romane ! Faut s'amuser, tu es super jolie avec un sourire, alors ne fait pas la baboune à te perdre dans ton énorme cerveau!
Je fis une courte grimace avant de l'accompagner dans son fou rire. On s'arrêta en chemin chercher une glace à la vanille qu'on se dépêcha de déguster sous ce soleil bien chaud.
Puis on arriva enfin à notre destination.
Je devais être rouge écarlate, les mains moites et la sueur au front. J'avais chaud et froid en même temps et honnêtement cette situation m'était très embarrassante.
- Eh bien, je suis heureuse de t'avoir connue et merci d'être venu me reconduire jusqu'à chez moi !
Il sourit.
- En même temps, j'habite juste en face, ça aurait été stupide de ne pas t'accompagner !
Je lui sourit en retour, toujours autant mal a laise. J'aime pas les "adieu" en fin de soirée, surtout quand la personne avec qui tu te retrouve à passer du bon temps est super beau et très séduisant. Ça fais encore plus chier de ce dire:
« j'ai un mec super beau juste devant moi, qui habite juste à côté et je sais que si je crée un malaise entre lui et moi; c'est raté pour le pécho à l'avenir. Il va me croire folle. »
Je prend une grande respiration avant de lui souhaiter une bonne nuit et de prendre soin de lui et en me re-tournant Élizabeth se retrouve paniquée devant moi.
– C'est Ley au téléphone.