Pdv d'Isabelle
- 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4, 1, 2...
Accrochée à la barre, je tend ma jambe en pointe au rythme de la prof. Alignée avec toutes mes camarades de danse, j'observe les mouvements de chacun: quelques pointes maladroites ici et là, des jambes en l'air au mauvais moments, des dos tordus... En les observants plus sérieusement, elles semblent toutes avoir entre 10 et 13 ans. Elsa -notre "coach"- à l'air très occupée avec les dernières recrues qui peines à suivre le rythme imposé tout en restant équilibrées.
Le groupe de cette année est majoritèrement constitué de débutant, et je pense être la plus ancienne du cour. En réalité, toutes mes camarades sont passées dans des classes plus hautes pour perfectionner leurs styles ainsi que pour les préparer aux différents galas, concours et ballets importants. Il ne reste ici que moi qui stagne depuis déjà deux ans. Je ne suis pas frustrée ! Dés le début en m'inscrivant je savais que je n'avais pas beaucoup de chance de progresser. Je suis plus du genre à aller très lentement niveau progrès. Mais j'ai quand même voulu tenter, parce que j'ai toujours trouvée la grâce qui émane des danseuses classiques professionnels absolument fascinantes. Leurs enchaînements sont si fluides qu'elles voleraient presque au-dessus de la scène. Leurs mouvements et sauts élégants et précis paressent aussi léger que du coton. Et les courbes si parfaites que leurs corps forment les fonts virevolter tel de la soie, douce et délicate. Elles incarnent une telle prestance, une telle force et une telle délicatesse éblouissante...-Isabelle, tu va montrer l'exemple.
Je relève la tête pour dévisager Elsa qui me désigne la barre à laquelle je suis toujours accrochées. Toutes mes camarades s'en détachent pour s'asseoir en tailleurs au côté de notre prof et je me replace, droite comme un I.
- J'aimerais que vous observiez sa posture, annonça-t-elle à l'attention du reste du groupe avant de commencer à marquer les temps.
1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4, 1, 2...
Elsa me fait recommencer plusieurs fois les barres avant de me demander d'effectuer les mouvements du derniers cours. Je me replace au centre de la salle avant de m'élancer sur le rythme du décompte. J'enchaînent arabesque et adages avec fluidité, sous le regard intéressé de mes camarades. Je passe au sol rapidement pour effectuer une roulade, puis me relève avec souplesse. Je poursuis sans attendre avec un saut de chat et quelques jetés en tout genre. Puis je termine avec une pirouette fouetté réceptionné en un emboîté statique.
Je reçoit l'applause de mes camarades alors que je me défet de ma position pour aller m'asseoir à leurs côtés. Les plus petites du groupe m'observe avec des étoiles dans les yeux, rêvant sûrement d'atteindre mon niveau. Je leur souhaite de l'obtenir bien plus rapidement que moi.
-Isabelle.
Je me redresse rapidement à l'entente de mon prénom.
-J'aimerais te parler à la fin du cour, attend moi dans les vestiaires. Annonça Elsa sans marquer la moindre émotion dans ses paroles.
J'acquiesce vivement et le cour reprit.
Je passe une serviette autour de mon cou et arrose rapidement mon visage d'eau. Le miroir qui se trouve en face de moi me revoit l'image d'une fille au front en sueur et aux joue rougies par l'effort. Je me détache de ce reflet désagréable rapidement avant de m'y attarder trop longtemps et de compter touts les défauts qui le déforme, et me penche pour récupérer mes chaussons de danse dans mon casier. Je les fourres dans mon sac et claque la porte du meuble en fer. Je suis la dernière dans les vestiaires et le silence qui y règne m'apaise rapidement. Les aiguilles de l'horloge murale indiquent midi.
-Isabelle?
Je me retourne vivement pour offrir un sourire à Elsa qui se tient dans l'embrasure de la porte. Elle me fait signe de s'asseoir et nous nous installons face à face sur les bancs du vestiaire.
VOUS LISEZ
To Good At Good-bye
Teen FictionÉviter les problèmes est bien plus facile que de les affronter... Isabelle est en seconde et vis aves ses parents et ses quatre soeurs à Montpellier. Menant une vie banale de font en comble et dépassant depuis peut la douleur d'un long amour à sens...