Pdv de Raphaël
- Donc nous pouvons observer sur ce schéma les différentes zones qui constituent Buenos Aires ainsi que la densité de po...
Je me recouche sur ma table. Ce cour est vraiment interminable c'est incroyable! J'ai l'impression que ça fait dix mille ans que je suis là... Mon regard dérive vers la fenêtre du première étage. Je peux y apercevoir de gros nuage gris couvrir la cour Sud d'un voile d'ombre. On entend d'ici le vent siffler dans les branches des arbres du lycée, les faisant s'agiter en tout sens. En bas quelques élèves sont assis sur les bancs et discutent. Je me concentre sur un groupe de fille qui ont l'air d'être prise dans une discussion animé. L'échange à l'air plutôt sérieux vue leur visage fermés. Peut être travaillent elles...
Je m'apprêtais à me rendormir lorsque l'une d'entre elles se leva et sauta de la table ou elle était installée. Une fois en face de ses camardes qui l'observaient avec attention, elle se redressa pour se tenir droite et commencer à danser. Oui, elle dansait. De la danse classique.
Sans attendre un instant de plus, je sortis mon carnet de dessin et commenca à reporter sur ma feuille les courbes gracieuses que formaient son corps. Elle enchaîna avec fluidité différentes positions et mouvements sous les regards attentifs de ses camarades. Je pris de rapide notes, des croquis à approfondir plus tard. Quelques lignes rapides, des courbes peut aboutis, mais assez pour pouvoir comprendre l'ensemble. La chaleur du frottement familier de ma paume contre le papier me fit oublier le cour. Si bien qu'il ne restait plus que moi et la danseuse. Mon crayon courait sur le papier alors que la fille tournais sur elle même. Je sentis alors cette énergie habituelle affluer en moi, comme à chaque fois que je prends mon crayon pour laisser mon esprit se déverser sur le papier.
Tout d'un coup, elle accéléra le rythme. Elle enchaînait plusieurs pirouette sans s'arrêter, puis sauta, pointa et effectua beaucoup d'autres figures que je ne saurais nommer. Inconsciemment, mes trais devinrent plus pressés. Je dessinais de plus en plus vite, respectant la cadence que m'imposait la danseuse. Ses mouvements se firent encore plus rapide et je partis en transe, dessinant comme si ma vie en dépendait. Vacillant comme une flamme, ses mouvements se firent plus saccadé, limite crues. Ce qui rajoutait un vrai charme sauvage à l'enchaînement. Alors mes tracés devinrent brutaux, mes lignes épaisses et grâces. Et soudain, les détailles affluèrent, m'étouffant presque par leurs abondances. Je remarqua que son jean était troués aux niveaux des genoux, que ses chaussures étaient usées aux bouts comme abîmé par des heures de répétitions, que sa queue de cheval était légèrement desserrée, si bien que plusieurs mèches folles s'en échappaient pour boucler autour de son visage. J'observais que tout le long de sa danse, elle avait gardée les yeux fermés, et que ses joues avaient rosies sous l'effort. Sans attendre, je rajoutais un voile d'ombre sur mon dessin. Et ce n'est que lorsque je lâcha mon crayon que je me rendis compte que j'avais retenues ma respiration durant toute la course effréné de mes doigts sur le papier. Dehors, la danseuse s'était arrêtée. Elle salua rapidement et retourna s'asseoir à sa place initiale sous les applaudissements de ses trois camarades. Un ricanement m'échappais alors que j'observais son visage perdue. De toute évidence, elle ne contait pas aller si loin, elle avait l'aire légèrement déboussolée...
-Je peux savoir ce qui vous fait rire Mr Fontass? Lança Mr Neutro, bien plus proche de mon bureau que je ne le croyais.
Je l'observa se pencher vers moi pour récupérer mon carnet en évidence sur ma table. Un rictus incrédule déforma son visage durant une fraction de seconde -comme souvent lorsque les profs observent mes dessins- avant de reprendre son masque de professeur en colère.
-Je peux savoir pourquoi vous dessinez en cours d'Histoire-Géographie? Je ne crois pas avoir demandé de faire de danseuse dans le schéma de Buenos Aires!
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To Good At Good-bye
Novela JuvenilÉviter les problèmes est bien plus facile que de les affronter... Isabelle est en seconde et vis aves ses parents et ses quatre soeurs à Montpellier. Menant une vie banale de font en comble et dépassant depuis peut la douleur d'un long amour à sens...