Bête noire

Vide

Je me sens à part et je pars
Loin de ce monde vers ma tombe.
De tes bras j'en tombe,
Ambiance de plomb je me barre.

Même rempli le tableau m'angoisse,
Il y aura toujours un vide dans mon cœur.
Il y aura toujours la vie avec la peur.
Même comblé mes yeux restent vide.

Fais tes bagages on s'en tape
Le regard des gens rend barge
Je pourrai jamais vraiment tourner les pages
Je voudrai rêver seul sur une plage.

Avec elle séance express
Sans mots on se blesse
Seuls sur la Seine
Comédiens sans scène.

Mes yeux cherchent le vide en toi
Mes peurs cherchent la pluie en moi
Le temps m'attendra pas
Un couteau dans la gorge pour encas

Je suis un privilégié alors pourquoi je pleure ?
Je suis un mec blanc alors de quoi j'ai peur ?
On m'a dit parce que t'es sensible
Pourtant je me sens cible,

De la tristesse du monde
Sans cesse de monde
Je caresse ma tombe
Dedans je tombe

Il y aura jamais rien qui pourra combler le vide
Jamais d'âme totalement limpides,
Jamais de masques totalement invisibles,
Amen aux morts de cette vie,

Au loin j'entends les bang bang et dans ma tête ça tangue, je pourrai me noyer dans l'océan de mes pensées l'estomac noué sale goût sur la langue, elle a dit qu'elle me quittait parce que je l'aimais pas assez, qu'elle s'était trompé et elle m'a laissé tomber...
Seul dans la nuit, je ne crois plus en la vie,
coincé au fond du puit j'entends les corbeaux qui croassent.
Alors le cœur vide je regarde Julie
qui se demande si ça va et je lui dis
que c'était seulement un amour impasse.

Même aimé j'ai le cœur vide
Les battements de mon cœur ralentissent,
Même si sur ton corps livide,
Je remonterai la pente sous la pisse.

Pris pour otage de l'écriture des orages éclatent en gouttes de peintures, si j'allai bien j'aurai pas fait artiste et j'aurai sûrement pas la mine triste. Dans nos bras on se transperce de mots qui caresse notre bonheur, puis on pars et on se blesse de morts de malheurs. Écoute les paroles qui coulent et les colombes qui roucoulent... je sais bien que ce sont les pigeons mais tout est question de position, et je me sens comme Ponge.

J'entends les battements de ton cœur.
J'étends les secondes de douleurs.
D'un vide que je refuse,
Je prend mon âme que je transfuse.

Dans le temps j'avais sûrement le cran
D'aimer jusqu'à voir mon cœur exploser
Mais maintenant que les volets sont baissés
Et l'écho dans mon crâne résonne vide...

~

Seul dans la neige je marche
                       Un arbre me couvre
Une épée me pourfende
                      Pourtant mes pieds courent
                                       Et mon âme vide
                                                 Résonne.