Chapitre 20 : Nouvelle année, nouveau départ

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PDV Hélène Un an plus tard

Je tape frénétiquement sur mon clavier rédigeant un mail furieux à l'administration de l'université de Rennes. Ça fait à peine un mois que je suis rentrée en France et c'est déjà le bordel. Je devais retrouver ma famille, mes amies et ma place à l'université en master 2 en psychologie clinique mais rien ne s'est passé comme prévu. Déjà à peine arrivée on m'apprend que mon frère a été muté en Auvergne. Je vais voir ma meilleure amie elle m'annonce que Romain, son mari, a trouvé un bon poste près de Bordeaux et qu'elle pense ouvrir un institut là bas. Et pour finir, je reçois ce matin un mail de l'université me disant qu'il y a eu un beug informatique et que mon inscription n'a pas été prise en compte. Autrement dit je rentre en France pour retrouver mes proches et reprendre mes cours mais je me retrouve seule et sans université. C'est vraiment la merde !

Alors que j'appuie une dernière fois sur entrer pour envoyer mon mail, ma mère entre dans ma chambre avec une tasse de thé qu'elle me tend. Je la remercie avec un petit sourire en apportant la tasse à mes lèvres. Ma mère regarde mon écran en posant une main sur mon épaule.

*Maman : Du coup ça donne quoi ?

*Hélène : Pour le moment rien du tout. Ils disent qu'ils vont faire au mieux pour me trouver une place mais je n'y crois pas trop. Je ne sais ce que je vais faire si je ne retourne pas en cours...

*Maman : Tu ne pourrais pas retourner à Londres ? Tu t'y plaisais bien non ?

*Hélène : Oui mais c'est impossible. Les inscriptions sont déjà closes là bas.

*Maman : Essaye de joindre Richard. Il pourrait sans doute te trouver une solution.

*Hélène : Je ne veux pas l'embêter avec ça. Il est déjà suffisamment stressé par son nouveau poste.

*Maman : D'ailleurs, pourquoi tu ne le suis pas ? Il y a sans doute de bonnes universités en Thaïlande.

*Hélène : J'avais prévu de le rejoindre mais seulement après ma dernière année de master. Avant, je voulais revenir ici pour vous retrouver. Enfin, je peux toujours regarder si je peux avoir une université là bas. Mais en trouver une en plein mois de juillet serait vraiment un miracle.

*Maman : Demande à l'université de Rennes si ils ont encore des places en échange. Ce serait peut-être un bon moyen de continuer tes cours même si ce n'est pas ici.

*Hélène : Ouais, ce sera toujours mieux que de tourner en rond ici pendant un an. J'appellerais l'université demain. Ce sera plus simple de voir ça avec eux par téléphone.

Le lendemain, après avoir passé mon appel à l'université, je filais chez ma meilleure amie pour profiter de mon filleule qui avait bien grandit pendant mon absence. Il venait de fêter ses deux ans en mai ce qui ne faisait que me montrer à quel point le temps avançait et me rattrapait. J'étais désormais âgée de vingt-sept ans, comme la plupart de mes amies mais contrairement à elle je n'étais ni marié et encore moins maman. Je ne suis encore qu'une simple étudiante...

Alors que je regardais Antoine essayer de mettre un cube rouge dans la forme triangle de sa maison en bois, je soufflais en me demandant quand est-ce-que ce serait mon tour d'être mère et surtout si moi aussi j'y aurais le droit un jour. Ariana se tourna vers moi et me fixa avec inquiétude.

*Ariana : C'est cette histoire d'inscription qui te tracasse ?

*Hélène : Non. Enfin, si ça me stresse mais c'est pas à ça que je pensais. Je me demandais juste si un jour moi aussi j'aurais la chance de fonder une famille.

*Ariana : Bien sûre que oui. Maintenant que tu es sur le point de finir tes études et que Richard a un bon poste, je ne vois pas pourquoi ça ne t'arriverait pas. En plus d'ici là moi et Romain on essayera sans doute d'avoir un second enfant. On sera peut-être enceinte en même temps.

Avec Toi Je Ne Suis Plus MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant