Commande pour Twilighteltezi (Compliments de la maison 🍭)
Dès le départ, Jim avait eu le pressentiment que la journée allait mal finir. C'était un genre de sixième sens qu'il avait depuis longtemps et qu'il avait développé dès le début de sa carrière de criminel consultant. Or, cet instinct ne l'avait jamais trompé et quand il se mettait en alerte, Moriarty savait que la catastrophe ne tarderait pas.
Cette impression se confirma alors qu'il rentrait avec Sebastian d'un rendez-vous avec la mafia albanaise qui ne s'était pas déroulé comme il l'aurait voulu : il faut dire que le chef de cette branche installée au Royaume-Uni, Behar Dibra, était un personnage susceptible et instable, et que les négociations n'ont pas abouti. Mais à l'instant où ils ont quitté les lieux, Jim savait que son interlocuteur n'allait pas en rester là.
Et il eut raison de s'inquiéter : alors qu'ils étaient à deux kilomètres de la maison, ils furent pris sous une pluie de balles de mitraillettes. Tout était allé si vite que Jim et Sebastian eurent à peine le temps de sortir leurs armes et répondre à l'attaque avec le même degré de violence que leurs adversaires. Après 10 minutes de fusillade (qui parurent longues), Jim sortit vainqueur du duel.
"Et voilà, le travail ! Maintenant, il faut rentrer, Seb... Seb ?"
Pas de réponse. Inquiet, le psychopathe chercha son amant du regard quand ses yeux se posèrent sur l'ex-militaire qui gisait sur le sol, du sang commençant à teindre sa chemise. Aussitôt, Jim se précipita près de Sebastian.
"Bon sang, Seb ! Mais comment ils ont réussi à t'avoir ?"
"Je me pose la même question ! Mais ils sont tous hors course, hein ?"
"Oui, ne t'inquiète pas..."
"Et toi, tu es blessé ?" demanda Moran, inquiet.
"Non, je vais bien..."
Cela semblait rassurer le mercenaire qui esquissa un sourire.
"Bon, au moins, je n'ai pas tout foiré !"
"Depuis quand foires-tu quelque chose ?"
"On ne sait jamais..." répondit Sebastian qui se mit à tousser violemment.
"T'inquiète pas, je vais tirer de là !" le rassura Jim qui se mit à regarder autour de lui.
Evidemment, il n'y a aucun hôpital dans la rue où ils se trouvaient : c'est à croire que leurs adversaires avaient tout calculé. De plus, si Moriarty appelait les urgences, il y avait fort à parier que la police veillera à ne pas les laisser partir.
Plus ils restaient ici, plus Sebastian risquait de... Non, il ne fallait pas penser au pire maintenant. Soudain, la rue sembla familière au criminel consultant. Quelque chose lui disait qu'il avait une chance de sauver Sebastian... Déterminé à tout tenter, Jim se tourna vers son amant :
"Sebby, écoute-moi : je crois qu'on a une chance de te sauver. Mais je vais devoir te demander un petit effort de ta part, mon grand : tu peux te lever ?"
"Oui, ça... peut le faire !"
"Parfait ! Cramponne-toi, le Tigre !" répondit Jim qui souleva - avec grande difficulté - son compagnon.
Tous deux se mirent en route le long de la rue, Moriarty soutenant Moran du mieux qu'il pouvait. Plus il avançait, plus le psychopathe commençait à se souvenir où ils avaient atterri : au bout de cette rue se trouvaient les seules personnes qui accepteraient sans doute de les aider. Un regain d'espoir envahit l'esprit de Jim.
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La rue aux trésors
FanfictionPour en savoir plus, il n'y a qu'une chose à faire : ouvrir la porte et exprimer vos souhaits...