p l u m e

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J'étais assise au bord de la mélancolie
Quand les muses ont chuchoté à mon oreille
Qu'il ne fallait pas craindre l'inconnu
J'ai alors sauté, lâchant la main de la lune
Mais les flots tristes m'ont noyé
Dans des brassées de roses
Une plume est tombée sur ma joue
Les yeux rouverts, j'ai vu
Le miroir reflétant la réalité
Sous la lumière froide des néons
Puis celui enfermant
Les fleurs et les poissons d'or
Lune, ne me lâche plus la main
Ou le paon de ses milles yeux me regardera
Et sa vanité ne s'occupera pas de moi
Dans le diamant pur
Je serai figée
Ou dans une cage
Je serai emprisonnée
Les ailes coupées
Forcée de boire le poison de la tentation
Dans un verre en cristal
Et de tuer le lis
Avec l'arc d'ivoire du mensonge

***

190719

poésie timideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant