4) Les cours

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Henry Potter se tenait sur le rebord de la fenêtre de son dortoir, une grosse chouette blanche posée sur ses genoux, et clignait des yeux d'un air forcé en regardant dehors.

"Mais qu'est-c'que tu fous, mec ?! s'enquit Ron.

- Je m'exerce à faire des clins d'œil. Mais, à ma grande déception, je n'arrive pas à y parvenir de manière convenable...

- C'est quoi cette chouette ?" s'incrusta Neville dans la conversation.

Henry fixa l'oiseau posé sur ses genoux comme s'il venait tout juste de se rendre compte de sa présence, puis haussa les épaules.

"Une chouette errante, j'imagine. Tout comme il y a des chiens errants ou des chats errants.

- J'espère qu'elle n'est pas contaminée... brrrr ! s'exclama un garçon qui se trouvait être dans le même dortoir qu'eux.

- Tiens, t'es pas un figurant, toi ? fit Ron en le voyant. T'es pas censé être à Poufsouffle ?

- De base, si, mais je me suis incrusté chez les Gryffondors, parce que les Poufsouffles avaient vraiment l'air sales et contaminés.... brrrr !

- Contaminés par quoi ? s'intéressa Henry.

- Ben... contaminés.... brrrrr ! Je suis hypochondriaque, du coup, j'ai peur de tout ce qui est potentiellement ou non potentiellement contaminé.... brrrr !"

Les trois autres le fixèrent d'un air morne et fatigué pendant un moment : pourquoi se retrouvaient-ils avec un cas social dans son genre dans leur dortoir ? 

Finalement, ils allèrent tous dormir, en espérant que l'auteure fasse une ellipse, à cause de leurs ronflements fort peu élégants... sans parler des flatulations bruyantes et intempestives de Neville, qui avait des problèmes digestifs à cause de sa consommation compulsive de marihuana.

Une ellipse plus tard, donc, Henry et ses acolytes, Ron et Emma Watson, se trouvaient en cours, car quoi de plus logique dans une école que de se trouver en cours, n'est-ce pas ? Ainsi donc, ils écoutaient et prenaient en note tout ce que leur disait leur professeur de métamorphose, Athéna McGonagal. 

Justement, dans le but de leur expliquer brièvement le fonctionnement de l'établissement (elle était après tout leur professeur principal), elle leur clamait haut et fort tout ce qu'il y avait à savoir à propos d'un sujet polémique qui faisait rage auprès du corps enseignant : les Serdaigles. Et, clairement, elle avait un avis bien arrêté sur la question.

"Les Serdaigles, on s'en B A T - L E S - C O U I L L E S, vous entendez bien, et même pour les filles, qui n'ont pas de couilles, et bien on s'en B A T - L E S - C O U I L L E S ! Répétez après moi !

- On s'en bat les couilles, des Serdaigles, fit la classe d'un ton morne.

- Mais non, avec plus de véhémence ! Recommencez !

- ON S'EN BAT LES COUILLES !!!

- Voilà, c'est bien, vous êtes de bons élèves ! Et d'ailleurs, vous savez pourquoi on s'en bat les couilles, des Serdaigles ?"

Silence dans la salle, non seulement parce que les élèves ne savaient pas, mais également parce que certains commençaient lentement à somnoler.

"DEPUIS QUE CE SALE ENFOIRÉ DE MERDE DE GOBELIN M'A MIS UN RÂTEAU !!! VOILÀ POURQUOI !!!"

Et McGonagal fondit en sanglots.

"Vous... vous avez tenté de sortir avec Flitwick ? fit Drago d'un ton dégoûté. 

- CE CONNARD M'A REJETÉE !!! ET DEPUIS, JE ME VENGE SUR SA MAISON !!!" lui cria la vénérable professeure dessus, en postillonnant.

Tandis que le Serpentard essuyait discrètement les postillons, essayant de faire mine de rien pour ne pas mettre encore davantage en colère le professeur McGonagal, Henry, fort édifié de toutes ces informations, avait commencé à formenter un plan tordu dans son esprit...

Le cours suivant avait lieu avec le professeur Severus Frankenstein, un type bizarre qui n'arrêtait pas d'arborer des sourires machiavéliques et de ricanner comme un savant fou, notamment lorsqu'il faisait des potions (matière qu'il enseignait, par ailleurs), ce qui, couplé à son nez crochu, ses cheveux gras et son look de tueur à gages, ne le rendait pas très rassurant. 

"Si vous ne faites pas attention durant mes cours, je vais vous empoisonner, mes petits, niark niark niark ! susurra-t-il lorsque les élèves se furent installés. Et toi, Henry, fit-il en se tournant vers le concerné, tu devrais faire un test de paternité, car vu les petites histoires que j'ai connues avec ta mère, il y a des risques non négligeables que tu sois mon petit héritier, niark niark niark !"

Tout le monde le regardait, choqué. Frankenstein, voyant cela, se redressa et dit d'un air ennuyé :

"Mais nan, je rigole. Bon allez, ouvrez vos livres et bossez la potion à la page 1.

- Monsieur, la page 1 c'est le sommaire ?

- Bah justement. Vous allez bosser sur toutes les potions du livre. Vous avez deux heures."

Deux heures plus tard, donc, ce fut midi. Et, par conséquent, les élèves partirent allègrement dans la Grande Salle, dans le but de se sustenter.

Là, une fois assis comme de coutume entre Ron et Emma Watson, Henry, jetant un coup d'œil aux alentours pour s'assurrer que personne ne les écoutait, commença à leur révéler le plan, qu'il avait pu mûrir durant les deux heures de potions.

"Cependant, avant tout, il me faut faire plus ample connaissance avec le professeur Tyrion Flitwick : il me faut voir s'il possède l'état d'esprit adéquat pour se comporter comme je l'aurai prévu.

- Mais au fait, fit soudain Emma Watson en fronçant les sourcils, comment se fait-il qu'aucun professeur n'ait cure de ce qu'inflige McGonagal à la maison Serdaigle ? Cela me semble tout de même suspect...

- À mon avis, ils en ont cure. Et justement, cela ne fera que faciliter nos plans."

Et ainsi, les trois comploteurs créèrent ensemble toute une merveilleuse stratégie, dont le but final unique était pour eux de s'enrichir...

Henry Potter et l'Arnaque du SiècleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant