une écrivaine dans l'âme

tu te fais du mal

tu te fais du mal mais tu dis que c'est par accident. tu te coupe les mains mais tu dis que c'est au boulot. a chaque coupure tu inventes une excuse bidon. personne ne se doute de rien et c'est temps mieux pour toi. tu es comme emprisonné par tous ces couteaux que tu utilises. la mort ne te fais pas peur mais pour toi il est encore trop tôt. les autres ne savent pas l'enfer que tu vis. tu aides les autres mais personne ne t'aide. ils sont là quand ils ont besoin d'aide une fois qu'ils sont heureux, ils disparaissent. tous les matins, tu enfiles ton uniforme. tout les matins tu utilises une vingtaine de couteaux différents mais toi tu n'as pas peur. tu es attiré comme par un aimant et ton seul but c'est de pouvoir être libre. c'est pas facile, c'est un cercle vicieux. les regards dans la rue. les enfants apeurés. les adultes qui protègent leurs enfant comme si tu étais un monstre. tu détournes le regard parce que tu ne veux pas leur donner raison. ton cur est aussi noir que ton rouge à lèvre. tes bras aussi rouge que le sang. tes yeux aussi vide que splendide