Chapitre 1

67 0 0
                                    

                                                                        Sur les flammes de l'enfer

Je suis en une heure sombre de mon histoire, une heure sinistre. Dans un lieu où la chaleur vous fait croire que vous êtes sur les flammes de l'enfer. Un endroit que toute qui n'y travaille pas redoute . Un lieu dont personne n'est ressorti indemne. Comme enchaînés à ce lieu sinistre, nous faisons notre possible pour survivre. Les murs ne sont pas assez hauts pour retenir la torpeur de ceux qui y rentre, contraints et forcés. Je suis... en permanence. Ceux qui ne deviennent pas fous où qui ne meurent pas d'ennui en sortent traumatisés. J'ai eu la chance de n'y aller qu'une seule fois dans ma vie mais aujourd'hui, comme une voleuse, une meurtrière qui purge sa peine, je suis condamnée à y rester deux heures. Deux heures, vous m'avez bien entendu. Sommes nous donc des régicides pour que l'on nous torture à ce point? Non, seulement des collégiens innocents à qui les professeurs ne font pas cours. Des élèves impuissants dont le seul crime a été de finir le pot de fromage blanc. Mes parents en trouverais bien d'autres ( dont je n'ai, mais vraiment aucun souvenir). Si ils lisaient mon cahier de brouillon à cet instant précis, ils me diraient que je ne suis qu'une petite ingrate et que des enfants dans le monde n'ont pas la chance d'aller à l'école. Et même si j'y suis sensible, je DÉTESTE perdre la face devant mes parents alors:

Option 1: je leur rétorque que j'en apprend plus sur la dépression que sur les maths en permanence.

Option 2 ( ma préférée ): je leur propose d'essayer deux heures de permanence ( on verra si il sont toujours branchés humanitaires après ).


Mais dans notre malheur, nous avons une satisfaction, on nous laisse une chance d'échapper à l'enfer. Nous avons deux solutions:

- Le CDI que je qualifierais de monde des humains

- Le foyer que je définirait comme étant le paradis

Un seul soucis avec ces hauts lieux : un nombre limité de chances. Ainsi nous devons nous battre pour quitter ce lieux sinistre où y rester et périr.


Je m'appelle EmmaWhere stories live. Discover now