L0VE ADDICT

| II |

L'amour nous rend naïfs... On ne se rend parfois pas compte que nous tombons dans des toiles...

De Peter à Hindley ✉
- Désolé je n'ai pas de connexion en ce moment mais je t'aime
01h37

De Hindley à Peter ✉
- Ce n'est pas grave préviens-moi la prochaine fois je t'aime aussi
01h38

Et encore cette nuit-ci je restais seule, à observer mon plafond terne. Les bras croisés sur ma poitrine caressant les cicatrices sur mes biceps.

Je ne sais pas combien de temps il faudra que j'attende pour me rendre compte qu'il se joue de moi. En réalité je le sais, mais je ne veux y croire.

Quelle stupidité ai-je avec lui... je souffre au fond mais j'oublie cette douleur.

Même si je sais que je ne suis pas amoureuse véritablement de cette personne, cette relation me fait oublier mon passé....

Depuis que nous sommes rentré chez le petit copain à ma mère, je m'étais directement réfugié dans la chambre du dessus. Celle-ci m'étant attribuée.
Je pensais au début que la liberté m'aurait suivis jusqu'ici. Mais j'aurais déjà beaucoup trop rêvé depuis cet enfer.

Dans tous les cas, j'ai prévenu ma mère. Tout le monde la prévenue et je sais que tout ça n'est qu'une mascarade. Plus que quelque mois et nous nous retrouverons à la rue pour la quinzième fois en six ans.

- Je te préviens maman, je te suis sur ce coup-là mais dans quelques mois tu devras tout reconstruire comme d'habitude. Tu es en train de tout perdre... Dis-je d'une voix sûre et franche.

Un blanc s'installa, ma mère eut une fraction de seconde de réflexion.

- Tu vas arrêter avec ça ! Cria-t-elle ses mains crispées sur le volant de la voiture.

- Ne pense pas que je t'aurais pas prévenu. Avais-je dit d'une voix sèche.

Mais remémorant ce qui s'était produit dans la voiture, j'éteins la lumière que projette mon téléphone sur mon visage, et le serre dans ma pomme quand quelques larmes de douleur s'échappent à flot sur mes joues.

Je n'ai jamais voulu de cette vie-là... Je n'ai jamais voulu être traitée comme un totem de consolation, la que pour écouter, la que pour subir les blessures des autres... Et une règle, je dois me taire...

Mes larmes me font perdre toute mon énergie. Les yeux clos, je me sens partir dans un sommeil sans rêve. Seules les ténèbres y prenaient place.

Chaques parcelles de peau de mon corps est éclairées par les rayons. Aucun vêtement me couvre, seul dans ce lit. Je n'avais bougé étant restée sur le dos avec mon tel qui illumine d'une lueur verte.

Quoique le soleil soit haut levé dans le ciel, j'ai tout de même mal dormi. Mais je reste vide au fond, sans aucune émotion particulière, seulement ma folie et ma joie se manifestent au bon moment.

Je me sens hypocrite... voire plongeante dans les enfers de mon passé. À vrai dire, je n'apprécie guère la dépression, c'est vraiment un sentiment qui vous détruit de l'intérieur...
Dire que seul l'amour peut vous en échapper réellement... Mais je n'ai jamais connu l'amour quel ironie !
Ou peut-être ceux qui ôte tout sentiment de leur coeur pour ne point souffrir.

C'est une solution...

Je me lève de mon lit, part vers ma commode récupérer de quoi m'habiller, soit un t-shirt et une lingerie. Je prends mon tel sur mon oreiller et réponds aux messages que m'envoie ma meilleure amie.

11h38 je descends en bas avec le sourire, je viens embrasser ma mere et mon soi-disant beau-père.

J'ai arrêté de l'accepter, en fait je ne l'ai jamais accepté sachez-le...

Puis je disparais aussi rapidement du salon en direction de la cuisine. Je savais que ma mere allait me suivre, je suis donc restais en prenant une tasse et le nesquik.

- Bien dormi ma chérie ? Je vais te préparer ton petit déjeuner assis toi.

Je lui souris. C'est la seule personne que j'aime dans ce monde.

Tu disais pas le contraire hier ?
Tait toi..

Avec mes frères et ma soeur. Après tout j'ai de quoi la remercier, mais en ce moment nous sommes en froid plus exactement.

- Mais après tu te le feras toi-même tu es grande.

Je ne reponds rien, je reste assise sur la chaise en serrant mon tel entre mes cuisses. Dès qu'ils le voyaient il me le prenait. Le pire c'est que ce tel ne leur appartient pas, il vient de Reina.

Une fois le déjeuner terminé, des croissants, un verre de jus d'orange et du lait chaud sont sur le set de table en face de moi. Tout est appétissant et j'ai terriblement faim.

- Merci

Je trouve que ce petit déjeuner est le meilleur du monde. Des croissants et un lait chaud, c'est le paradis. Je ne bois pas énormément d'autres boissons que l'eau ou le lait. Je reste une fille compliquée...

Je repense alors à Peter, je sais que je devrais rompre...
Mais qui va me faire oublier toute cette souffrance que j'accumule...

Un soupire s'échappe de mes lèvres. J'ai une étrange sensation dans le ventre. Comme si je savais que quelque chose arrivera un jour, qu'il faut que je garde espoir.

- Hindley, j'ai oublié de te le dire mais prépare ta valise pour demain. Tu pars chez ton père voir ta grand-mère.

Je relève la tête, mon croissant tombe dans le lait chocolaté, éclaboussant de fines gouttes le set et la nappe.

Dites-moi que je rêve ? Dites-moi que c'est une blague ?

Est-ce qu'elle a vraiment décidé d'elle-même sans me demander mon avis !...

J'avais dis quoi encore ?

C'est à ce moment-là, qu'une forte douleur me compresse le coeur. Un liquide chaud dévale sur mes joues, je n'arrive plus à discerner quoi que ce soit, ce que je fais devient simplement instinctif et je me laisse guidée par ma douleur.

- Soit grande un peu ! Et arrête de faire des gamineries ! Sa voix est loin, je l'entends raisonner dans mes tympans, et à la fois elle m'est inaudible.

Le petit déjeuner venait de se transformer en cauchemar...

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Et Voici !

Vraiment désolé pour ceux qui commencent à me suivre de ce temps de latence !

J'avais pas mal de choses de prévu en ce moment, je n'ai pas eu le temps de le poster hier.

La fatigue l'avait emportée !

Je vous aime !

~ Votre mystérieuse L ~