CHAPITRE 2

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Avant de rentrer, je dois passer en ville. Lorsque je suis arrivée ici il y a 3 ans j'ai cherché un petit job à temps partiels pour financer mes études et mon studio, mais j'ai toujours mes parents pour m'aider.

Non seulement, j'ai dû quitter ma ville natale, mais aussi tous mes repères et les quelques amis que j'avais réussis à me faire les années précédentes, seulemement Maëva avait des études en commun avec moi.
Après avoir emménagé et postulé, j'ai trouvé un job dans une bibliothèque du centre ville.
Elle est tenue par Mme Londonn, une petite dame dans la soixantaine mais qui a l'aplomb d'un enfant de 5 ans, curieuse de tous ce qui l'entoure.
Lorsque qu'elle m'a embauchée, j'ai eu droit à un avantage : tous les livres dont j'ai eu besoin j'ai pu les emprunter gratuitement, pendant cette période elle était comme une deuxième mère pour moi quelque soit mes recherches ou problèmes, elle était la première à me conseiller.

Ça fait une semaine maintenant que Mme Lndonn s'est absentée à cause d'un problème de santé, d'après ce que j'ai entendu elle a été hospitalisée suite à une insuffisance rénale, du coup, la boutique a été fermée pendant tout la semaine, en temps normal, j'aurais du assurer l'ouverture, mais comme c'était la dernière semaine des examens, elle m'a accordée un congé pour que je puisse passer plus de temps à réviser sans contre temps.
J'arrive enfin devant la bibliothèque, cette boutique m'a un peu manquée, c'est mon second chez moi.

Ce n'est pas du tout à cause de mon amour des livres !

Lorsque j'ouvre la porte, l'effluve des livres et du renfermer vient assaillir mes narines, j'en hume l'air à plein poumons.
Cette échope à un parfum assez inhabituel, suffisamment subtile pour être senti, mais assez éphémère. Je n'arrive pas a l'identifier.
J'avance entre les rangées d'étagères, caressant du bout des doigts les livres, soulevant en même temps la fine couche de poussière dessus, je lâche un soupir déprimé :

- D'ici une semaine, je quitterais la ville Mme Londonn et je ne pourrais même pas vous remercier pour votre accueil, me dis-je à moi même.

Je m'étais promise de la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi,
je pourrais aller lui rendre visite avant mon départ: le problème je ne sais pas dans quel établissement elle est hospitalisée, un autre soupir de frustration franchi mes lèvres, je fis le pourquoi de ma venue rangeant les livres empruntés et les miens à leur place respective, avant de quitter les lieux.
Plaçant mes écouteurs dans mes oreilles, je me laisse submerger par la mélodie qui s'en échappe, m'enfermant dans ma sphère personnelle.C'est à peine si je me rends compte de ce qui m'entoure tout devient flou au fur et à mesure que j'avance, j'arrive rapidement en bas de mon immeuble et s'en attendre, je rejoins mon studio déposant mes affaires à l'entrée, et me vautre comme un éléphant sur mon canapé du salon. Je reste quelques instants dans cette position, afin de soulager mes pieds endoloris qui ont été enfermés toute la journée. Dans un geste abrupt, je me dirige vers la salle d'eau pour me faire couler un bain, avec une journée aussi chargée y a rien de mieux pour se détendre.

La baignoire enfin pleine, je dispose quelque bougies dans la pièce, les allumes, me débarrasse de mes vêtement sale, avant de me plonger dans le bain. L'eau chaude glisse sur ma peau, détendant chaque muscle de mon corps, une douce odeur de jasmin et de lavande s'élèvent dans l'air venant parfaire l'atmosphère que j'ai créée, un soupir d'aise s'échappe de mes lèvres et m'enfonce davantage dans l'eau pour savourer l'instant au maximum, les bras de Morphée m'enveloppent doucement m'emportant avec lui au pays des rêves.

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La forêt qui se dresse devant moi est plongée dans la pénombre, seul la cime des arbres est éclairée par la lueur argentée de la lune, cette faible luminosité offre à la scène un air mystique j'ai l'impression qu'à tout moment une créature de conte de fée ou de la mythologie, va faire son apparition. Un léger bruissement de feuilles me fait sursauter, je me retourne vivement n'apercevant qu'une ombre furtif se faufilée entre les arbres et disparait. Je souffle un coup pour soulager les battements affolés de mon cœur, quelque chose vient frôler mon mollet. J'ai senti comme des poils, rêches, j'aperçois un peu mieux l'être , un monstre immense faisant presque ma taille, passe à toute vitesse près de moi manquant de me bousculer avant de disparaître dans les profondeurs du bois.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 05, 2021 ⏰

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