Seul le tombeau comprend le poète
Il y a un rocher dans ma poitrine.
Ses arêtes transpercent ma peau, et mes doigts frénétiques tentent de les dissimuler.
Ils y parviennent avec peine.
Dans la pénombre, seuls mes yeux et mes joues humides brillent.
Le clairon sonne, funeste présage. Sa justesse me laisse frappée. Son intensité fait vibrer mes sentiments enfouis, vestiges d'une antique insouciance. J'inhale la fumée mystique.
La sensualité du désespoir. La musique dresse mes frissons d'une langue acérée et, extatique, mon corps suit le mouvement, venant goûter le plaisir de n'avoir que cette jouissance qui me scotche à la vie.