Chap.1: Une vie et des milliers de problèmes

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J'entendis toquer à ma porte, c'était ma mère. Elle ouvrit et me regarda en penchant légèrement la tête vers la droite tout en me disant :

Ma mère : Heather, t'as ton rendez-vous ce matin, il faut se réveiller. »

Je grognai en guise de réponse et me retournai dans mon lit. Elle se déplaça jusqu'à ma fenêtre et ouvra les volets, en me répondant calmement :

Ma mère : On part dans trois-quarts d'heures, le petit-déjeuner est prêt, et quand tu te lèveras tu feras ton lit sil te plait. 

Elle déposa un baiser sur mon front. 

Ma mère : Ne sois pas en retard, me mit-elle en garde.

Je me tournai vers ma table de chevet et attrapai mon téléphone, je l'allumai puis regardai l'écran : il indiquait 9h30. Alors je le reposai, m'allongeai sur le dos, et soufflai. J'attrapai ensuite mon oreiller pour me couvrir le visage avec et me rendormir sans que la lumière ne me gène.

-"Heather, debout !" S'écria ma mère depuis le pied des escaliers. 

Quand on fait une insomnie et qu'on fini par s'endormir vers 5h du matin pour ensuite se réveiller 3h30 plus tard pour un rendez-vous inutile, il faut pas s'attendre à un sourire au réveil. Alors je me levai, allai jusqu'à mon armoire, et pris quelques habits par si par là sans même faire vraiment attention à ce que j'attrapais. Je m'habillai, puis me regardai dans le miroir pour voir ce que ce fouillis de vêtements rendait. J'avais mis un débardeur noir que j'avais rentré dans mon short en jean taille haute, avec mes converses basses blanches et une chemise bleue claire à manches longues que j'ai laissé ouverte ; je dois avouer que pour un habillage "à l'aveugle", le tout rendait plutôt bien.

En sortant de ma chambre, une délicieuse odeur sucré emplit mes narines. Je descendis et allai m'installer au bar de la cuisine américaine. Je m'assis à côté de mon père, pour ensuite lui dire bonjour en lui faisant un bisou sur la joue.

Mon père : Bien dormi ? 

Moi : J'ai l'air ? Répondis-je en pointant mon visage avec mon index. 

Il se pinça les lèvres et poursuivit :

Mon père : Prête pour ton rendez-vous ?

Moi : Quoi que je dise je serai quand même obligée d'y aller, alors pourquoi cette question ? Crachai-je. 

Mon père : Parce que contrairement à ce que tu penses c'est très important après ce qu'il s'est passé cet été ! S'énerva-t-il.

Moi : Putain mais arrêtes d'en faire tout un drame ! C'est bon j'y vais à ton rendez-vous à la con ! Haussai-je la voix.

Mon père : J'en fais tout un drame ?! Je crois que tu ne te rends pas bien compte que tu as faillis... 

Ma mère : STOP ! Cria-t-elle.

On sursauta tous les deux.

Ma mère : Toi ! Elle me pointa du doigt, Je ne t'ai pas élevée comme ça ! Et toi ! Elle accusa mon père, Manges tes gaufres !

Elle lâcha le plateau sur la table et s'assit avec nous. Mon téléphone vibra et j'y jetai un coup d'œil. C'était une notification Candy Crush, soit la seule chose pour laquelle j'utilise encore mon portable. Depuis que j'ai déménagé, tous mes anciens "amis" m'ont laissé tomber,  plus aucun contact, ça coûte trop cher d'appeler d'un pays à l'autre après tout. Il faut dire que je n'étais plus très agréable à vivre à mon départ, mais ils savaient tous combien j'étais mal et puis ils étaient pour la plupart pas mal faux culs. Au moment de partir tout le monde est dans le délire de "aw tu vas tellement me manquer, on s'appelle tous les jours un !", et au bout d'une semaine plus rien. Même Elena ne me parle plus ; c'était une amie très proche, ça faisait trois ans qu'on était toujours collées l'une à l'autre, et maintenant partie, je me rend compte quelle conne c'était. Heureusement qu'il y a Lea, elle est mise à part de toute cette bande d'abrutis, c'est l'exception, ma meilleure amie. Quand je venais ici pendant les vacances on s'appelait tous les jour. Au début mes parents voulaient que j'emménage en même temps qu'eux au milieu de l'année scolaire, alors je ne vous dis pas combien Lea m'aurait manqué. Au final on a écouté ma prof, j'allais dans mon nouveau chez moi pendant les vacances, et je passais le reste de mon année scolaire chez mes grands parents qui n'habitaient pas loin de mon ancienne maison. 

La roue tourne (magcon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant