Chap.3: Flashback

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Elle attrapa une tablette et s'assit sur le canapé à ma droite. Elle remarqua mon air surprit pour le fait qu'elle écrive à la tablette et surenchérit : 

Dr. Pire : On fait des économies de papier.

Moi : en parlant de papier, je me demandais pourquoi vous aviez des romans à l'entrée. Je veux dire les gens lisent des trucs qu'ils pourront finir, alors à moins que l'attente soit si longue que ça ; je comprends pas.

Bon j'admet, c'est juste une petit excuse pour qu'on évite de passer aux choses sérieuses.

Dr. Pire : Je pourrais te faire tout un charabia thérapeutique pour inventer une excuse, mais sincèrement je n'en sais rien car c'est mon assistante qui s'occupe de ça !

Je souris en coin et je continuai à trouver quelques phrases débiles du genre pour faire passer le temps. Elle a l'air assez cool finalement, mais ça reste une psy. Elle a ce côté mystérieux qui fait qu'on ne sait pas ce qu'elle pense. 

Je suis assise recroquevillée, les bras attachés à mes jambes, le regard fixé sur l'horloge, puis elle me dit :

-« J'aime beaucoup ton bracelet de cheville, tu l'as acheté à l'étranger ? »

-« On me l'a offert. » Lui répondis-je en me concentrant dessus.

-« Qui donc ? » S'intéressa-t'elle. 

-« Une amie. » Lui répliquai-je en détournant mon regard vers la fenêtre.

-« Je sens que tu tiens beaucoup à elle, je me trompe ? »

-« Qu'est ce qui vous fait dire ça ? »

-« Le simple fait que tu gardes ce bracelet.» Déduisit-elle.

Je me mordillai la lèvre inférieur puis lui répondis :

-« Bonne déduction ». 

Elle me demanda ensuite si je voulais lui parler d'elle, et je lui répondais tout simplement que vu ce qu'il en est à présent, ça n'avait plus d'importance. Après ça un blanc s'est installé dans la pièce, mais qui ne dura pas longtemps. 

Dr. Pire : Tu vas à quel lycée ? Me demanda-t'elle.

Moi : Je sais pas, j'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir à ça, c'est mes parents qui s'en sont occupés. Avant je devais aller dans un lycée général mais je crois que maintenant je suis inscrite dans un privé.

Dr. Pire : Comment ça tu n'as pas eu le temps ?

Moi : On va dire que j'ai fais beaucoup d'allés retours à l'hôpital.

Dr. : Ces allés retours sont en rapport avec ta cicatrice au genou ?

C'est alors que je me rendis compte qu'en plus d'être intelligente, elle est maligne. Et moi je tire plutôt vers la stupidité. Pourquoi j'ai mis un short ?!

Moi : Ouai.

Dr : Et ça ne t'intéresse pas de savoir où tu vas faire tes études ?

Moi : A quoi bon.

Dr : Je dois dire que ça me déçoit, ta mère n'avait parlé de quelqu'un de sérieux...

Moi : Je n'ai pas dis que je ne bossais pas. C'est juste qu'une école reste une école, qu'importe son nom ou sa qualité, la corrigeai-je. 

Elle se pinça les lèvres et haussa les épaules pour valider ce que je disais, puis me fit :

Dr. Pire : C'est pas faux. Mais pour revenir à nos moutons, comment t'es tu faites cette cicatrice ?

La roue tourne (magcon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant