VKookMin - Tatouages et Dragons

Chapitre 8

Mercredi... j'ai passé la journée d'hier à travailler sur le dessin, à en faire plein d'autres inutiles et j'ai terminé par une migraine carabinée à cause de ce client. ! Il est lié à JungKook, ça je l'ai compris, mais de quelle façon ? Et d'où lui vient cette haine envers moi ? Ok, j'ai couché avec son patron, mais où est le problème là-dedans ? Mercredi... Je dois continuer son tatouage et je pensais le finir, mais non ; je ne vais que finir le corps et y mettre tous les petits détails, la couleur on verra une prochaine fois ! Ça me donnera une raison de plus pour le faire revenir ici ! Ouais, je veux rallonger au maximum les visites, j'aime passer du temps avec lui, et si je peux coucher une nouvelle fois avec ce petit con, alors j'en serai satisfait :
Je range le bureau et regarde l'heure, NamJoon est avec sa cliente, j'attends le mien qui pointe son nez en soupirant. Mauvais début de journée ? Je lui souris comme s'il m'avait manqué. Son cul m'a manqué, pas le propriétaire ! Faut pas croire que je me suis attaché, c'est complètement débile : Je le fais entrer dans ma salle et vérifie que j'ai bien tout sorti pour le tatouer. Je ne fais pas de commentaires sur sa tenue irréprochable de patron bourré de fric et sa gueule de petit con arrogant. En parlant de petit con, il est au courant que son gars étrange est passé ? Etrange, mais très mignon à bien y repenser. Je me tourne vers mon client pour tomber dans un regard froid et quelque peu soupçonneux. Je lève un sourcil sans le comprendre et il tourne le regard sans un mot. Ça va vraiment se passer comme ça ? Il veut quoi, que je le remercie de m'avoir donné son cul la dernière fois ? Je laisse un ricanement m'échapper et l'entends se racler la gorge. Il n'est pas d'humeur, cool on va bien s'amuser !

Le voilà torse nu, allongé sur le ventre et moi au travail. Je me concentre sur ma tâche, faisant de son corps une œuvre dont je suis déjà fier. Le corps prend forme entièrement sur la peau bronzée de son dos, la marquant à vie. S'il y a bien une chose que j'aime dans mon travail c'est ça, savoir que mon travail restera à vie sur le corps de nombreuses personnes qui me resteront inconnues le reste de nos vies. Et ce dragon, j'en suis fier, c'est comme mon bébé, ça fait déjà un mois que je suis dessus avec ce cher Jeon. J'essuie les quelques goûtes de sang perlant sur sa peau et continue. Le corps fini je propose à mon client privilégié de voir l'avancée, il refuse voulant que j'en finisse. Je me retiens de râler et m'attaque aux écailles du corps. Une par une, avec une aiguille plus fine afin de bien faire les détails, je marque encore plus cette peau hâlée qui me donne envie. J'ai envie de la marquer autrement, laisser la trace de mes ongles et mes dents. Salir sa peau de ma salive et de ma semence... Merde, putain j'ai envie de lui ! Je me stoppe et nettoie son corps encore une fois et le regarde en jetant le coton à la poubelle. Je l'entends respirer calmement, sans bouger pour autant.

_ Tu dors beau gosse ? On termine les détails aujourd'hui, mais la couleur devra attendre. Ta peau va trop s'abimer autrement.
_ Non, je ne dors pas, même si c'est vrai que je pourrais. Mais je n'ai pas confiance, je ne sais pas ce qu'un pervers comme toi pourrais me faire. Il se tourne légèrement vers moi et rit en fixant une partie de mon corps.
_ Quoi, y a quoi de drôle ? Le questionné-je en suivant son regard. Ah... je bande, je comprends mieux pourquoi je me sentais à l'étroit !
_ Evite de trop me coller, je n'ai pas envie que tu me touches.

Ah ouais... ? Il a pourtant aimé vendredi ! Je lui réponds que ce n'est pas dans mon objectif. Je retourne à ma place et reprends mon travail. Je laisse mes mains parcourir son corps, tatouant toujours plus. De ma main qui ne tient pas l'aiguille je caresse lentement sa peau, le testant, descendant cette dernière avec l'avancée du dessin sur son corps. Sa respiration se fait plus lourde, moins contrôlée. Lui ferais-je de l'effet ? Je souris pour moi-même et termine les écailles, je m'attaque alors aux parties ventrale de la bête, traçant mes traits de façon nette et propre, comme cela doit-être. Je me lève et m'appuie sur le fauteuil, la main volontairement sur sa peau au niveau de ses hanches. Je termine tranquillement les parties sur le bas de son dos et nettoie une autre fois avant de retirer mes gants et le contempler. Il ne bouge pas, même s'il doit se douter que j'en ai fini pour aujourd'hui ayant posé mon matériel sur la table à mes côtés. Je profite de la vue, me remémorant notre partie de baise endiablée contre le mur face à moi. Rah, mon érection ne fait que gonfler encore plus :