Un problème pour l'instant irresoluble

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Petit à petit, je vois le malsain de ce que j'appelle mon "monde imaginaire". C'est loin d'être un monde parfait, le danger de mort y est omniprésent. Mais, là-bas, je sais me défendre. Là-bas, j'ai l'impression d'être visible, comprise. C'est complètement égocentrique, mais c'est comme ça. Le problème, ça n'en serait pas un si ce n'était qu'un rêve, c'est que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ressembler au personnage que je me suis créée, je fais tout pour ressentir la même chose qu'elle. Ce problème est arrivé quand elle a commencé à avoir un nom, un nom fixe, une histoire fixe, une famille fixe, en gros, quand elle a commencé à exister.
Je ne sais pas comment je serais si elle n'avait pas été là, elle m'a aidé plusieurs fois, mais quelques autres, elle m'a fait sombrer. J'ai préféré me rapprocher d'elle plutôt que des personnes réelles. Dans un sens, j'ai préféré son histoire à la mienne, son histoire ponctuée de meurtres et de guerres, de trahisons et de pertes... à la mienne où les changements sont rares, où je n'arrive pas à me faire comprendre, où, la plupart du temps, j'ai l'impression d'être invisible.
Le vrai problème que je rencontre aujourd'hui, c'est que je n'arrive pas à sortir de ce "monde", je n'arrive pas à me tourner une bonne fois pour toutes vers le réel. Je m'accroche à ce sentiment de puissance, d'appartenance, de "" bien"" en quelques sortes. Et je me replonge dans un livre, dans un rêve, toujours plus réel, toujours plus présent. Parfois au point d'avoir mal d'une blessure qui n'a jamais touchée que mon" double", au point de voir des gens que j'ai simplement lu... Donc voilà, aujourd'hui, ou plutôt cette nuit, je suis à la frontière entre mes "mondes", et je n'arrive pas à passer le pied du "monde imaginaire" au "monde réel".

Si, et je dis bien si, je te l'envoie, te le donne, ou tout autre chose qui te permet de le lire. Sache que c'est grâce à toi en grande partie si j'ai pu voir ça ce soir. Tu es l'une des seules "choses" à avoir "traverser" cette frontière, à me suivre dans la réalité comme dans mon imagination. C'est la première fois que ça m'arrive, et je ne sais pas forcément mettre un mot dessus. Je pourrais penser à l'amour, mais là, ça relève plus de l'adoration et, depuis un petit mois, de l'envie. Je ne sais pas quoi dire de plus là tout de suite donc... Bonne nuit, wee vais essayer de dormir.

22h57

Je ne sais pas ce que je fais mais je le faisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant