«Les larmes de la misère ont l'goût de ma haine... » LE MONDE OU RIEN
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2002Une journée comme les autres, une journée où je me sens seule, vide, déconnectée de moi-même. Depuis ce jour une partie de mon âme s'est envolée. Où ? Je ne sais pas... ce que je sais c'est loin de moi et c'est ce dont j'espérais le moins, mais malheureusement une part de moi le savais déja si bien . Et oui Tarik, n'oublie pas que je te connais par coeur, comme personne ne te connait. Même si cet homme a connu les pires galères de sa vie ce qui le touchait directement au coeur causait sa fuite, qui disait fuite disait imprévisibilité car oui il était capable de revenir un beau jour mais de repartir aussitôt ou décidant de rester estimant qu'il avait assez fui. Croyez-moi les hommes de cette famille sont difficiles à comprendre, mais quand tu grandis avec tu connais leurs failles, leurs plus grands défauts et malgré tout, malgré que tu sois considérée comme la plus naïve du quartier, la plus dévouée pouvant causer ta propre perte, celle qui a joué le rôle de soeur, de mère, de meilleure amie, de petite-amie tu seras là à jamais. À jamais c'est ce que tu t'étais dit mais aujourd'hui penses-tu vraiment cela ? Es-tu capable de revoir l'homme qui te fait tant souffrir depuis des mois par son absence ? Auras-tu la force de revoir cet homme, le seul homme pour qui tu as connu le vrai amour ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne sais pas ce qu'il se passe dans ma tête.
- Oh tu m'écoutes ça fait 10min je parle dans le vent cousine écoute-moi un peu
Mon corps fit un léger sursaut en reconnaissant la voix de Nabil assis à côté de moi sur mon canapé. Je tourna mon visage vers lui revenant à la réalité et fit face à son visage contrarié, les sourcils froncés tel papa Andrieu lorsqu'il remarqua que je ne l'écoutais plus. Je continua a le regarder pour attendre la poursuite de son histoire qui ne devait pas vraiment être passionnante, pendant que lui me scruta avec son air mi-énervé mi-adouci car oui les filles, j'ai su charmé le petit Andrieu dès son plus jeune âge. Mon atout ? mes yeux de biche qui ne résistent à personne pas mêmes aux gros durs. Un silence plana pendant quelques minutes avant que mon meilleur ami m'empêcha de repartir dans mes pensées.
- Je sais que ç'est pas évident pour toi vu la situation et je sais qu'une part de toi lui en veut à mort ce que je comprend même si c'est mon frère mais tu ne peux pas l'empêcher d'être là pour toi. Repris Nabil
J'analysa en une fraction de seconde sa phrase pour m'empêcher de sortir de mes gonds et plissa les yeux montrant ma confusion et mon énervement. Comment pouvait-il me demander d'accueillir son frère qui avait enfin décidé de revenir après plus de 5 mois sans nouvelles ? À vrai dire toute la journée j'avais esquivé les gars pour éviter la conversation qui tournait autour du retour du GRAND ADEMO sauf que même si j'y avais échappé jusque là, j'étais bloquée à cet instant et ma mauvaise humeur était à son apogée
- D'être là pour moi ? Tu te rends compte de ce que tu me dis !? il était où pendant ces mois Nabil, IL ÉTAIT OÙ POUR MOI ? Maintenant qu'il a retrouvé ses couilles pour revenir je dois être là pour lui parce que le pauvre petit Tarik a besoin d'être entouré pour son retour !?J'espère tu te fous ma gueule vraiment me braquais-je
- Parle moi bien déjà et tu sais très bien que je voulais pas dire ça comme ça
- Je m'en tape de ce que tu voulais dire. Moi je te demande où était ton frère pendant que j'ai passé des semaines hors de chez moi ayant trop peur d'annoncer ma grossesse à ma famille et qu'en plus le père s'était barré comme une merde ? Il était où ton frère quand je me faisais insulter dans la rue, au lycée, que j'étais devenue une pute aux yeux de tous ? Il était où pour la première échographie ? Il était où quand j'ai su que c'était des jumeaux? Il était où quand j'ai su le sexe ? IL ÉFAIT OÙ PUTAIN NABIL DIS-MOI OÙ IL ÉTAIT QUAND J'AVAIS LE PLUS BESOIN DE LUI m'écriais-je les joues baignées de larmes
Debout devant Nabil, je déversais ma haine, ma colère, ma tristesse que j'éprouvais pour son frère depuis plusieurs moi, qui aujourd'hui à daigné remettre un pas ici aux Tarterêts. Nabil, comprenant la douleur de son amie l'écouta, la laissa se défouler même si pour lui la situation était difficile d'un côté il avait sa soeur, sa meilleure amie et de l'autre son sang, son frère qui malgré ses plus grosses conneries, sera toujours là pour lui.
Et tu sais c'est quoi le pire dans tout ça ? Lui-fis je faisant des allers retours dans le salon dans le salon tout en lâchant un rire plein d'amertume. C'est qu'il ne m'a jamais appelé, jamais laissé de message pas un seul tu te rends compte. Je n'ai plus confiance en lui, je ne pourrai pas le laisser entrer à nouveau dans ma vie me levant tous les jours ayant la crainte qu'il abandonne mes enfants, moi une nouvelle fois.
La voie assuré de la brune se brisa sur cette dernière phrase, ses yeux gorgés de larmes fixant l'algérien qui lui-même comprit que ça allait être compliqué même s'il le savait déjà. C'est comme si à cet instant voyant l'échéance arriver il avait le déclic: elle ne le voulait plus dans sa vie. Depuis que son ainé était partit il lui en voulait pour le mal qu'il avait causé mais à cet instant il le détestait et les retrouvailles allaient être plus tendues que prévues.
Je vous déteste les Andrieu, je le déteste , il ne fera plus partie de ma vie. Répéta-t-elle sure-d'elle d'une voix infaillible regardant droit dans les yeux son frère de coeur
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ⓆⓊⒺ ⓁⒶ ⒻⒶⓂ︎ⒾⓁⓁⒺ
FanfictionPapa nous a cogné tête contre tête, nous a dit: «J'veux un amour en fer. J'veux personne entre vous, même pas moi, même pas les anges de l'Enfer ». J'ai aimé mon frère plus que ma vie, comme me l'a appris mon père... ...