Vendredi soir.
Après avoir garé ma voiture devant la maison où a lieu la soirée, je sors, accompagné de quatre gars - dont je n'ai toujours pas retenu le nom - qui me considèrent comme leur pote. Nul besoin de préciser que moi pas.
Tous sont pareils : vides.
Encore adolescents dans leurs têtes, ils ne pensent qu'à faire la fête, et d'autres choses tout aussi dérisoires les unes que les autres, et arrivés en période d'examens, ils sont les premiers à chouiner parce que leurs vies sont trop compliquées d'après eux... Ce que j'déteste ces moments de l'année...Ça n'a pas été facile de me faire passer pour le mec cool, et de sympathiser avec ces gens pour qui je n'ai aucun intérêt, dans le seul but de pouvoir me ramener à cette fête, à laquelle Florence a été invité...
Arrivé devant la porte, c'est Samantha qui nous ouvre.
Cette fille, un vrai pot de colle avec la gente masculine. Et dire que j'ai dû me la taper pendant deux longues semaines...
D'ailleurs, je suppose que vous êtes étonnés que j'aie retenu son prénom. La raison est simple : je me la suis tapé il y a quelques jours. Plutôt belle paire de nichons au passage, et son côté soumise sur les bords m'a plutôt plu.
Il m'avait été inutile d'essayer de savoir ce dont elle avait envie ; son visage de déformé par ses gémissements de salope, et par tout le bien que ma bite lui procurait, voulait tout dire.
À chaque fessée que je lui infligeais, elle en redemandait.Hélas pour toi, Samantha, en temps normal, tu m'ennuies. Comme tous les autres.
- Klaus, t'es enfin là ! remarque la décolorée. Entrez vite les garçons !
Juste après être entré, la jeune femme me suis, mais j'essaye de rester le plus amical possible, même si cela m'agace fortement.
Derrière moi, je peux entendre les autres losers que j'ai amené avec moi, me charrier sur mon succès auprès des filles.
À l'intérieur, Shape of You de Ed Sheeran et rires se mélangent de la façon la plus infernale possible, un vrai boucan. Et puis, trop de gens. C'est pour cette raison que je déteste les soirées.
Essayer de trouver l'Objet de mes fantasmes là-dedans serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Je décide donc d'attendre qu'il vienne à moi.Posé dans un canapé, autour de gens déjà complètement défoncés, et à moitié à poil par la même occasion, je m'adonne à leurs jeux d'alcool.
Action ou vérité, sérieusement. Vraiment ennuyeux.
L'un d'entre eux reçoit le gage d'être le baby boy de la personne qui le lui a lancé, pendant trois jours consécutifs. Tous les autres sont hilares devant cette scène, et moi, j'esquisse un petit sourire narquois.
- Eh les gars ! C'est le tour de Klaus maintenant, il vient d'arriver !
Je jette un regard à Sam, qui est celle qui vient maintenant d'attirer toute l'attention vers moi.
- Gage. dis-je, tout en me tournant vers les autres.
Peu importe ce qu'ils comptent me donner à faire, cela risque d'être un classique. Embrasser un des individus de sexe masculin présents, me déshabiller, ou encore coucher avec quelqu'un, rien de bien inhabituel. À moins qu'on me surprenne, et je suis curieux.
Après un instant de réflexion, et de discussions, le présumé baby boy, me demande de tripoter le matos de mon voisin. Et moi qui espérait quelque chose qui sorte du lot, qu'est-ce que j'disais.
Je dépose ma bouteille de bière sur la table-basse, et sans plus tarder, je me tourne vers le petit veinard à ma droite.
Je remarque par ailleurs qu'il est totalement stone, ce qui rend les choses beaucoup moins marrantes.
Ma main avance vers son entrejambes, sur lequel elle vient par la suite jouer délicatement, provoquant le silence complet autour de la table.
Soudain, je sens son sexe durcir à travers le tissus de son sous-vêtement. Décidément, sobre ou pas, cette partie du corps humain reste si honnête.
- Merde... jure le rouquin, embarrassé de se retrouver avec une érection en pleine partie de gage ou vérité. Rien de bien étonnant.
Un fou-rire collectif se créé, et le pauvre garçon se lève, avec difficulté, et s'eclipse en titubant.
Pas mal de temps s'est écoulé, et je n'ai toujours pas vu Florence. Vais-je donc devoir aller à sa recherche ? Sage décision, cela rendra les choses un peu plus mouvementées.
Je traverse la pièce qui est censée être le salon, dont les corps des gens complètement HS jongent le sol, pendant que d'autres continuent de faire la fête.
Sur le chemin, mes yeux inspectent chaque recoin de la maison, et un peu plus loin devant moi, je l'aperçois enfin.
Un type l'aide à marcher, et tous les deux se dirigent vers les escaliers menant à l'étage, là où les gens s'envoient en l'air généralement.
En retard je suis. Vraiment irritant. Mais décide tout de même de les suivre en douce, montant les marches quelques secondes après eux.
Une fois en haut, je marche jusque devant la chambre que j'aperçois se refermer.
Un mec bourré accompagné jusque dans une chambre par un mec sobre. On pourrait dire qu'il s'agit seulement de la bienveillance d'une personne envers une autre. Mais dans le cas contraire, l'un compte profiter de l'autre.
(Note de l'auteur : il est bien placé pour le savoir...)Je me rapproche un peu plus de la porte, et de là où je suis, j'entends le lit grincer. Il n'y va pas de main morte ce salaud. Mais fort heureusement, Klaus est là pour venir en aide à son Florence.
Ni une ni deux, j'ouvre la porte assez violemment pour qu'elle se cogne contre le mur.
L'inconnu, se trouvant au-dessus du blond pendant que celui-ci est inconscient, sursaute. Il était occupé à le dévêtir.
Après s'être tourné vers moi, en rogne, il gueule :
- Eh toi t'es qui ?! À entrer comme ça sans même toquer à la porte !
Pas si sobre que ça finalement.
Juste après m'être approché du lit, je lui réponds :
- C'est plutôt à moi de te poser la question... Tu fous quoi, assis sur mon pote et entrain d'le déshabiller alors qu'il est bourré ?
- Ça te regarde pas. C'est ce qu'il veut lui, il m'a grave chauffé ton pote tout à l'heure.
- Bouge.
Il descend du lit, sur le point de me coller son poing dans la figure, poing que je stoppe dans son élan, de ma main gauche, avant de lui en foutre un en plein dans le ventre, suite à quoi il se recroqueville sur lui-même.
Avant même qu'il n'ait le temps de réagir, que je l'attrape par les cheveux, et le traîne jusqu'en dehors de la pièce, de la façon la plus charmante qui soit, et ferme la porte.
Debout, face à cette dernière, je pense à voix haute.
- Florence. Nous voici à présent rien que tous les deux.
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Ps : Klaus appelle Laurence "Florence", car cet idiot confond ces deux prénoms..
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Psycho Trip
Mystery / ThrillerKlaus, un étudiant en médecine ennuyé par son quotidien monotone, se livre au meurtre régulièrement depuis un certain temps, afin de pimenter sa vie. Sa nouvelle cible est Laurence, un camarade de classe qui ne le laisse pas indifférent, devenant pe...