7

33 3 1
                                    

Alex.    

       
       Si j'avais le choix,je sortirais de mon corps et je le laisserais vivre tout ça sans moi. Si j'avais le choix, je fermerai les yeux et je dormirais jusqu'à ce que ça ne fasse plus mal. Je n'ai pas le choix.
Je ne suis pas suicidaire, j'ai pas envie de sauter du haut d'un pont, de me pendre ou bien de me tailler les veines, non, il y a juste des fois où si je voyais une voiture me foncer dessus, je n'aurais pas le réflexe de m'en dégager, parce que je m'en fous, peut être serais-je même heureuse ? Je n'ai pas peur de la mort, je n'ai jamais eu peur de la mort.
                    La nuit quand on ne dort pas les soucis se multiplient, s'amplifient, à mesure que l'heure avance les lendemains s'obscurcissent, le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît possible, surmontable, plus rien ne paraît tranquille. L'insomnie est la face sombre de l'imagination. Les matins on se réveille engourdi, triste. On se lève, on se lave et on se dit qu'on va y arriver. Mais parfois la nuit annonce la couleur, parfois la nuit annonce la seule vérité : le temps passe et les choses ne seront plus jamais ce qu'elles ont été.
    Je referme mon cahier de dessins, je pris mes affaires et quitta mon coin de paradis-le toit de l'immeuble abandonné- pour repartir au lycée commençant les cours à 11h10.
Aujourd'hui, je ne suis pas bien, je n'ai jamais été bien, je veux  dire, je n'ai pas envie de parler, j'ai juste envie de dormir, pleurer, dessiner.
Arrivé au lycée, je rentra dans le hall et enleva mes lunettes de soleil. Je me dirigea vers mon casier. La tête baissé, je percuta quelqu'un, je recula
- je suis désolé, je ne regarder pas où j'allais, m'empressais-je de dire avant de partir là tête toujours baissé. Mais on me prit par le poignet ce qui me força à me retourner et lever la tête. La personne que j'avais percuté était encore Evan, décidément.
- tu vas bien ? Me demanda-t-il
Je ne comprends pas, pourquoi Evan est si gentil avec moi ? Pourtant d'après ce que j'avais entendu dire des amis d'Ethan, Evan était un connard de première, qui jouait avec les filles et les mettait dans son lit. Mais avec moi, il n'est pas comme ça, après peut être que je me trompe.
- oui, répondis-je sèchement
- ne me mens pas Alex, j'ai repensé à ce que tu m'as dit hier..
- oui et oublie ça, je n'étais pas dans mon état normal, le coupai-je , j'avais bue,  je vais très bien Evan, lui mentis-je
Il me toisa puis me lâcha, il avait l'air d'être agacé. Je partie sans attendre une quelconque réponse de sa part.
- Alex ! Cria une voix que je reconnais aussitôt
- April ? M'exclamai-je de la même façon qu'elle
- je t'ai chercher partout hier, tu étais où ?
- j'étais dehors puis je vous ai chercher et je ne vous ai pas trouvé alors je suis rentré a pied
- oh d'accord, alors tu as apprécier la soirée ?
- pas vraiment
- c'est pas grave ! Il y en aura d'autres !
J'hocha la tête et nous partons en cours après avoir pris mes livres dans mon casier. 

- Je parts dans deux semaines ! S'exclama April en reprenant une bouchée de sa purée
- tu vas où ? Lui demandai-je
- on part une semaine en Espagne ! Mais on est avec Mme Darwin, fit-elle
Mme Darwin est une professeur de langues, très strict.
- tu vas nous manquer! Déclara Ethan
- j'espère bien ! Ria-t-elle
  Nous finissons de manger et nous partons chacun dans nos cours respectifs. Pour moi ce sera Anglais !
Génial ! Je rentra en soufflant et pris ma place au fond, seule.
Ethan n'avais pas tout les mêmes cours que moi et mon voisin le plus récent, Evan, est assis de l'autre côté de la classe vers le milieu avec son pote, tant mieux, je voulais être seule de toute façon.
Je sortis de quoi dessiner ou gribouiller et n'écouta pas le cours qui viens de débuté.
- Alex et Evan ! Fit la prof
Je leva subitement la tête, ne sachant pas pourquoi mon prénom a été cité, le prof me regarda ainsi que quelques élève, Mr George, ayant compris que je n'avais pas écouté reprit
- vous serez en binôme, vous devriez me faire un texte sur les gens et la société, à me rendre pour lundi prochain.
J'hocha la tête, pourquoi faut-il que je sois avec Evan ?
La sonnerie retentit, je partie en vitesse mais une voix m'interpella
- Alex !
Je me retourna vers Evan qui s'approcha avant de reprendre
- on se voit quand pour le travail ?
- je peux le faire seule comme ça tu n'auras rien à faire et on ne sera pas obligé de se voir, lui répondis-je durement
- c'est un travail à deux ! Alors on se voit quand ?
Je souffla, ne va-t-il jamais me lâcher ?
- demain au bob's diner à 17h, ne sois pas en retard, dis-je
Je n'attends pas une réponse et part tout de suite vers la sortie, j'ai enfin fini les cours !
    Je rentra directement chez moi et monta faire mes devoirs puis regarder une série.

    Nous sommes mercredi, il n'y a donc pas cours. Je sortis de mon lit et partie prendre une douche.
J'enfila mon sweat et mon jean noir et m'occupais comme je peux en attendant 16h45 pour partir au bob's dîner et être là à 17h, il est 15h25 et je décide de continuer ma série, comme toujours.
         Je mis mes lunettes de soleil, pris mon sac avec mes affaires pour travailler et partie.
Je rentra et alla m'asseoir à une table vers le fond, Evan est en retard de 5 minutes.
Soufflant je sortie mes affaires et commença le texte, au même moment Evan arriva et s'asseya
- tu es en retard, lui fis-je remarquer
- désolé, ma mère avait besoin de moi
Je ne dis rien et me mis à travailler mais  je m'arrêta aussitôt en voyant Evan me regarder et ne rien faire. Quel plaie celui la.
- tu compte me regarder encore longtemps ? Demandai-je agacé
- dis moi ce je dois faire, répondit-il avec un sourire amusé
- prends une feuille, et fait le texte,mets tes idées,  ensuite on rejoigna nos idées pour faire le texte final, compris ?
- oui chef, dit-il amusé
Je roula des yeux et repris mon texte.
    Après une heure de travail, nous finissons tous les deux nos texte et nous échangeons nos feuilles pour voir se que nous avons mit.
    Après 5 minutes, je relèva le regard sur Evan qui était encore en train de lire, l'air concentré.
- ... Personne n'est réellement ce qu'il a l'air d'être. Pourtant, on veut tous être des gens bien, perçus, estimés, aimés pour ce que l'on est. Un sacré paradoxe que la société nous oblige à faire semblant, à camoufler notre nature profondes, nos faiblesses de même que certaines de nos forces, inavouables. Ou de nos horreurs les plus intimes. La plupart des gens croient être honnêtes et vrais, avec eux-mêmes comme avec les autres pour s'insèrer dans la société. Sans doute préfèrent-ils rester aveugles. C'est plus facile. Ça fait moins mal. Mais, au final, on a tous quelque chose à cacher de peur de ne pas plaire à la société... Alex ton texte est génial, ta beaucoup de talent ! S'exclama Evan.
Je souria et baissa la tête sentant le rouge me monter aux joues. J'ai toujours aimé écrire, c'est comme le dessin, ça m'aide à évacuer mes sentiments, à dire ce que je ne sais pas dire oralement.
- bon, on le fait ce texte ? Finis-je par dire
- je pense qu'il est déjà fait, il y a juste à rajouter quelques trucs de mon texte, et ce sera parfait, ajouta Evan.
Après une bonne quarantaine de minutes, nous finissons enfin le texte.
- bon, je pense qu'il est temps pour moi de rentrer
Je pris mes affaires et me leva prête à partir mais Evan me retiens
- Attends ! Tu veux pas qu'on aille quelque part ? Me demanda Evan
-  je.. Je sais pas, aller où ?
- je sais pas on pourrait manger un bout et puis, il sembla réfléchir, emmène moi où tu veux, tu as un endroit où tu aimes aller ?
J'hocha la tête, pourquoi pas après tout? Je n'ai rien à perdre. Nous nous réinstallons et commanda un milkshake vanille pour moi et un muffins au chocolat pour Evan.
Nous parlons de tout et de rien et nous décidons de partir, je pense l'emmener sur le toit de l'immeuble, c'est le seul endroit que j'aime après tout. 
Arrivé devant l'immeuble, Evan s'arrêta et rigola
- Attends c'est ici l'endroit que tu aimes le plus, ria-t-il
Je grogna et continua ma route
- suis moi, dis-je
Nous montons les escaliers, j'ouvre la porte et avança accompagné d'Evan.
- c'est toi qui a mis le pouf ici ? Demanda-t-il
- non c'est le pape, répondis-je ironiquement
Il roula des yeux et me rejoigna au bord, il s'assied à côté de moi et regarda la ville. Le soleil se couche, le vent carresse doucement mon visage.
- Alors c'est là, l'endroit que tu aime le plus ? Souffla-t-il
- depuis que je suis arrivé en ville, je viens souvent ici, pour être au calme, loin de tout, répondis-je en regardant le ciel orangé.
- et toi, tu as un endroit où tu aimes aller ? Demandai-je en le regardant
Il tourna la tête et nos yeux se croisa, il souria et me répondit
- oui, un lac, un peu éloigné de la ville
- tu m'emmènera un jour ? Demandai-je tout bas
- peut être, répondit-il amusé.











—————————————

Bonjourr

Des avis ?







Shadows Où les histoires vivent. Découvrez maintenant