Une autre rencontre

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Ses pensées allaient dans tous les sens.

« Qu'est-ce que je fais ici ? Comment je suis arrivé là ? Pourquoi cette bestiole à l'air de rôder dans les couloirs de ce vieux bâtiment ? Et puis d'abord, c'est quoi comme genre de bête ? »

Il était terrorisé. Il ne savait pas comment sortir de sa cellule et encore moins comment sortir du bâtiment. Il n'avait d'ailleurs aucune idée de ce à quoi ce dernier ressemblait. Il ne connaissait pas non plus les intentions de la mystérieuse ombre.

Son ventre gargouilla. Il avait faim. Son taux d'adrénaline étant redescendu, l'envie de manger était apparue.

Il n'avait rien à manger sous la main. Son seul moyen d'avancer, c'était de sortir de cette maudite cellule. Il verrait ensuite quoi faire.

Samuel longea les trois murs dans l'espoir de trouver une faiblesse dans le béton ou un objet assez solide capable de fragiliser les barreaux.

Rien de très utile. Un fragment de miroir traînait au sol. Samuel le ramassa. Ce n'était pas assez résistant pour pouvoir faire quoique ce soit avec, mais au moins, le prisonnier put voir son reflet dedans.

Il entreprit un maigre examen de son visage.

« Bon. Apparemment je suis entier. Cheveux noirs coupés presque à ras, présent. Yeux bruns, présent également. Les deux grains de beauté alignés sur la joue droite, ils sont là. Je crois qu'on a à peu près tout l'effectif. »

Il regarda au passage ses mains. Il lui manquait un doigt à cause d'un accident au travail. En tant que menuisier, c'était presque normal. Il avait suffi d'une petite erreur en utilisant une toupie et son annulaire droit avait disparu.

Ce n'était pas grave. Il en rigolait en affirmant qu'au moins ce n'était pas son annulaire gauche et que de par ce fait, il pourrait se marier plus tard.

Samuel avait une copine, mais ils ne s'étaient pas encore passé la bague au doigt. Ils étaient encore jeunes après tout. Vingt-quatre ans pour elle et vingt-trois pour lui.

Le détenu reposa le miroir à terre et jeta un coup d'œil à ses habits. Ces derniers étaient sales, mais pas abimés. Sa chemise grise était toujours bien attachée et son pantalon brun s'accordait parfaitement avec. Quant à ses chaussures en cuir, seuls les lacets commençaient à s'user à cause du temps.

« J'ai vraiment aucun moyen de sortir d'ici alors. Je vais rester jusqu'à la fin. »

Le condamné retourna dans le coin de la cellule. Il ne disposait d'aucune solution pour s'échapper.

« C'est triste, je ne peux même pas écrire un testament ou un mot pour ma chérie, il n'y a pas de papier. Je peux même pas inscrire quelque chose sur les murs. Qu'est-ce que je dis-moi, un testament ? J'ai rien à donner de toute façon »

Tout à coup, d'infimes tapements retentirent au bout du couloir. C'était à nouveau des pas.

Cette fois, ils étaient moins lourds, plus rapide et plus nombreux.

Les lumières n'avaient pas changé. Samuel s'attendait à tout. De toute façon, il était protégé dans sa cellule.

Les petits pas se rapprochaient. Il y avait à coup sûr plusieurs choses qui bougeaient.

Un bout d'arme à feu apparut devant la geôle, suivi d'un bras, puis d'une personne. Cette dernière fixa le prisonnier, regarda derrière elle et murmura quelques mots que Samuel ne put entendre.

Elle se rapprocha des barres en métal. Maintenant située en plein lumière, on voyait clairement que c'était une femme.

D'autres individus se montrèrent. Certains jetèrent un rapide coup d'œil dans la cellule puis continuèrent à avancer, d'autres s'étaient arrêtés derrière la femme.

La bête de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant