Exécution

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— Bon, comme tout à l'heure, tu me colles au train, rappela Ambre.

— Oui, comme tout à l'heure, affirma Samuel.

Le leader passa devant l'attroupement et fit un dernier discours de motivation.

— Rappelez-vous de votre tâche. Notre survie est entre les mains de chacun d'entre vous. Aujourd'hui, dans quelques heures, nous auront tué l'abomination qui rôde dans ses sinistres couloirs ! Et souvenez-vous, si la lumière s'éteint, c'est qu'il est là et que vous avez une chance de l'abattre ! Maintenant, place à l'action !

Sur ces derniers mots, il ouvrit la porte et tout le monde quitta la pièce. Chaque équipe partit dans la direction qui lui avait été assignée plus tôt. Samuel suivit Ambre et deux autres personnes à travers les différentes pièces. La marche dura environ cinq minutes. Le quatuor arriva dans une salle avec une table en son centre. Comme prévu, de petits écrans étaient posés dessus.

Ambre alluma son talkie-walkie et claqua trois fois des doigts, ce qui devait certainement être un signal pour dire que son groupe était en place. L'opération était lancée.

— Anne, tu prends la chaise à gauche. Walter, celle de droite. Je prends celle du milieu. Sam, tu t'assieds sur celle qui est derrière moi. Faites le moins de bruit possible.

Chacun prit sa position. Il y avait en tout huit petits écrans. Ils étaient tous numérotés. Un plan du bâtiment était également posé sur la table. Celui-ci avait été réalisé à la main. Un peu de sang tachait le bord du papier.

Samuel observa les écrans. On pouvait y voir les quatre groupes répartis dans les différentes pièces, ainsi que le couloir qui précédait chacune d'elles.

Chaque équipe confirma qu'il était paré en faisant un petit signe de main à la caméra suivi d'un léger son dans le talkie. Une quinzaine de minutes plus tard, toutes les escouades étaient prêtes.

Ambre murmura dans le micro :

— Tout le monde est en place. C'est parti.

Chaque membre de chaque groupe se plaça dans un des coins de la pièce où il se trouvait et commença à taper sur les objets autour.

— On crée du bruit pour l'attirer, chuchota la chef pour expliquer ce qui se passait à Samuel.

Le vacarme dura une bonne dizaine de minutes, puis tout s'arrêta. A présent, il ne restait plus qu'à attendre la bête et à la rabattre.

L'attente fut longue. Rien de bougeait. Tous les chasseurs étaient tendus. Le silence régnait. Il fallait rester concentré, c'était ça le plus important. Le quatuor surveillait les écrans pour tenter d'apercevoir le moindre mouvement de la part de la bête. Une bonne demi-heure passa.

— Là ! Caméra quatre ! Les lampes se sont éteintes, il fait nuit noire ! Il est ici !

La nouvelle annoncée par Anne fit sursauter les trois autres contrôleurs.

Ambre empoigna son talkie-walkie.

— Equipe deux, il est dans le couloir, il arrive. Soyez-prêt.

La pression, qui était quelque peu retombée pendant l'attente, remonta en flèche. Il faisait trop sombre dans le couloir pour y voir quoique ce soit. Le Tiaed pouvait aussi bien être devant la porte qui menait à la pièce du groupe numéro deux qu'immobile au fond du couloir.

La lampe devant la caméra clignota.

— ça se rallume !

— Il n'est plus dans le couloir.

La bête de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant