Chapitre 1

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Les cloches sonnaient, Paris s'éveillait : Comme tous les jours. Je me réveillai, sur mon fauteuil à moitié dénudé, ce qui voulait dire que j'avais passé toute cette soirée d'été à travailler, ce que je faisais de plus en plus ces temps-ci, cela devenait habituel.Cette routine me rendait nerveux mais je ne pouvais pas faire autrement, nous sommes obligés de nous y conformer... Mais, cette journée, quelque chose clochait : Ma pièce d'expérimentation était rangée, les écriteaux sur les murs et sur la table n'étaient plus là, les cadavres et squelettes avaient disparus, mes manuscrits,mes compas et autres fournitures étaient rangés et mes gemmes étaient classées. Tout ce qui demeurait à sa place était mon fauteuil, ma table et un miroir.  Je parti donc m'habiller puis me regarda dans le miroir. Damnation ! J'avais des cheveux courts noirs,des yeux perçants, un visage sans une minuscule rides et une corpulence moyenne, j'étais encore plus petit qu'hier : ma toge avait l'air trop grande. Avant ce jour j'étais chauve, ridé et assez maigre. J'avais l'air d'un jeune de dix-neuf ans ! Je me rappelai d'Hier, où Quasimodo me pris et me... Me tua en me jetant du haut de la cathédrale ! Pourquoi suis-je là ? Est-ce cela, le purgatoire ? Je n'en savais rien ! Ma vie, mes écriteaux tout cela , je les avais perdus. Si j'avais dix-neuf ans et que j'étais déjà archidiacre : Où était passé Jehan, que j'avais sauvé à cet âge? Où était mon tueur, qui devait être dans cette pièce à crier ?Qu'était devenue Esméralda ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Toutes ses questions sans réponses !  J'étais perdu, je suis perdu. Je suis donc parti voir les cloches, peut-être que Quasimodo était là ! A peine arrivé, je vis un jeune homme, bossu, roux, grand et habillé comme un paysan. Il ressemblait un peu à mon fils adoptif. Cet inconnu était en train de parler à des gargouilles et à ses cloches : tout ce que faisait le bossu. J'essayais d'être discret, mais il me vit et s'approcha de moi.

- Bonjour ! C'est vous de nouvel Archidiacre ! Je suis Quasimodo, le sonneur de cloches ! Oh vous avez l'air pâle, vous voulez manger peut-être ? Mon maître va arriver, il pourra vous ramener de quoi vous nourrir. Parlez moi de vous : Vous venez d'où ? Comment vous vous appelez ?

Quasimodo... Il n'était plus sourd, il était devenu vif et aimable. Son entrain dans sa voix, ses questions... Oh, on croirait moi, il y a des années... Quand je demeurais encore heureux. Ce qui me choqua le plus, "Mon maître va arriver" Qui était son maitre ? Cela devais être moi ! Juste moi ! Je lui répondis d'un air indifférent, car après tout à quoi bon montrer ma joie ou quoi de ce sois ? :

- Je suis Claude, Claude Frollo et Je viens de Paris.

Le rouquin eut un petit rire assez voyant et me dit, toujours l'air heureux :

- Oh mais c'est le nom de mon Maître ! Il devrait pas tarder à venir, il est en retard aujourd'hui...

- Votre maître...

Je me retourna et réfléchissait. J'étais et avais toujours été le seul Claude Frollo de Paris... Ce purgatoire était si étrange... Pendant ce temps le difforme me regardait en souriant, il avait tant changé. Je continuais à regarder dans le vide, ma vie n'avait de sens. Cette vie n'avait pas de sens.

- Vous avez l'air encore plus pâle qu'avant, que se passe-t-il ? me dit-il avec un air inquiet.

Je ne lui ai rien répondu. J'avais peur, peur de cette vie, peur de ce maître, cet autre moi, peur de ce purgatoire... Je me suis assis et lui ai enfin répondu : "Rien, il ne se passe rien"  faiblement, j'avais l'air d'un petit garçon pleurant dans la jupes de sa mère, même si elle était au paradis. Soudain quelqu'un toqua à la porte. Je sursautai, qui cela pouvais être ?  Je me retournai vers la porte. C'était un grand homme, avec de courts cheveux gris et un couvre chef étrange, il portait des habits noirs et violets. L'inconnu me regarda avec un air mesquin puis s'approcha de Quasimodo avec qui il parla quelques minutes. Il vint me voir. Mon cœur battait, cet homme m'effrayait. J'étais terrifié, je le regardai, il fit de même. Je lui souriais froidement et lui sadiquement. J'avais l'impression que j'allais régurgiter le peu que j'avais mangé la veille. Je n'arrivais pas à respirer, j'étais pâle, cadavérique. Il me parla, rien ne me venait à mes oreilles, mais j'arrivais à percevoir son timbre de voix, il était grave , aussi dur et rauque que ce qu'il laissait percevoir. C'était donc lui : le nouveau maître de mon fils... Je n'y croyais pas, je manquais d'air, ma vision était troublé, il me secouait je pus que pleurer, les larmes coulaient, cela faisait longtemps... Il me reposa, je ne voyais presque plus rien, je respirais mal, je me suis senti partir. J'avais fait un malaise.

Et Si Frollo Rencontrait FrolloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant