Et Si Frollo Rencontrait Frollo

Chapitre 2 - Jehan

Quelques heures plus tard, je me réveillais, toujours dans ma pièce. J'avais toujours la même tête, toujours les mêmes habits. Je me rappelais​ de l'homme, cet homme sadique... C'était devenu ma plus grande peur. Je pensai beaucoup à lui : il m'obsédait. Qui était-il ? C'était donc lui, le nouveau maître de Quasimodo ? C'était donc un autre moi ? Personne ne le savait...

Il y avait quelque chose qui me dérangeait... Je ne savais toujours pas où était Jehan ! Je parti donc le chercher. Vu mon âge il devait être encore chez mes parents, je parti donc là bas. Ils étaient près de la cathédrale. En sortant j'ai vu ma Terreur, il était sur son cheval en train de regarder les passants. Son visage, ses vêtements... Le vieil homme était terrible. Mais je devais rester insensible. J'allai donc jusqu'à l'appartement de mes parents et toqua. Un Homme m'ouvrit mais ce n'était pas mon père. C'était un jeune blond aux yeux bleus avec une armure. Il me lança:

- Qui êtes vous jeune homme ?

Je ne connaissait pas cette personne. J'espérais​ que l'homme était un cousin éloigné... Mais pourquoi était-il chez mes parents ? Je lui répondus avec une voix faussement grave :

- Je suis l'archidiacre Claude Frollo. Et vous ?

- Je suis Phoebus de Châteaupers, pour vous servir ! Mais euh... Vous êtes de la famille de mon chef, le juge Claude Frollo !

Phoebus... Il avait changé lui aussi. C'était un personnage que je haïssait. Ses cheveux aussi beau que le soleil, ses yeux bleus océans, sa carrure digne de Mars et sa beauté d'Apollon. Il avait tout pour plaire ! Et j'étais quoi moi ? Un prêtre inutile ? Un humain laid destiné à rester dans ses livres ? J'avais bien fait de le blesser ! Il n'aurait pas du toucher mon Esméralda... En plus il pensait que j'étais de la famille de la terreur. Il n'avait rien dans le crâne : juste bon à se battre et à sauter sur tout ce qui bouge ! Âme luxueuse ne pensant qu'à ça. Il portait bien son nom. Mais je devais rester stoïque, avec un peu de chance il ne me reconnaissait plus. Je lui répondit :

- Je ne suis pas de sa famille. Je cherche Jehan Frollo, Jehan du moulin si vous préféré...

- Jamais entendu parler ! Il ressemble à quoi ton... Jehan ?

Jamais entendu parler ? Mais il se moquait de moi ! Le nombre de fois où mon petit frère allait voler ma bourse pour se rendre ivre avec le blond.... Il devait forcément s'en rappeler ! Je devais rester calme, oui... Calme... Moi.... Je lui lança :

- Un étudiant blond aux cheveux frisé, souvent ivre et qui est votre ami... 

- Hmm, Je n'ai aucun ami qui s'appelle Jehan...

- Je peux vous demander une dernière chose ?

- Bien sûr jeune homme !

- Il y a-t-il des Frollo qui habitait ici avant ?

- Pas de ce que je sache... Désolé. Bon je suis un peu occupé... Repasse plus tard si tu veux me parler !

- D...D'accord. Vale Phoebus.

- Au revoir.. Claude.

Il se moquait réellement de moi ! Mes parents ont habité ici plus de 30 ans et il ne les connaissait pas ? Ingrat ! Phoebus... Pourquoi était-il né ? Pourquoi Esmeralda l'avait aimé ? Pourquoi pas moi ? Je suis pourtant plus intelligent... Damnation ! À cause d'elle et de cet Apollon je suis au Purgatoire et bientôt en enfer... Mais qui n'a jamais pêché me jette la première pierre ! Personne. Je le savais ! Mais Alors pourquoi Diable devais-je allez en Enfer ! Tout le monde fait des erreurs ! A vrai dire je n'en savais rien, je n'en sais rien, j'étais perdu, je suis perdu !

Je devait aller au moulin... Ce moulin où dois vivre mon frère. Après avoir fait tout le chemin et être rentré dans le moulin, je ne voyais personne. Je l'ai donc cherché, encore cherché... Personne. Juste Personne... J'étais déprimé... J'avais passé toute ma vie à l'éduquer et là : plus personne. Il était nulle part. Jehan devait avoir 2 ans ... Était-il parti du moulin ? Je ne le pensais pas. J'ai donc exploré le moulin et ses environs en détail. Une heure, deux heures plus peut-être. Il n'y avait aucun humain, aucun animal, rien ! Tout ce temps que j'avais passé à lui apprendre à lire, à écrire, à l'aimer.... Tout s'était volatilisé. Je pleurait comme je n'avait jamais pleurer... À quoi servait ma vie sans Jehan ni Esmeralda... À rien... Les larmes coulaient et descendaient sur mes joues comme mon humeur... Je me haïssait. Je haïssait Dieu... Ma vie... Mon Jehan... Tout était perdu.

Soudain j'ai eu une illumination : comme la Terreur était mon nouveau moi, peut être que le Blond était avec lui! Je devais aller le voir !