Chapitre 2

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L'homme se réceptionne difficilement sur le sol.
Il a réussi.
Il entends quelqu'un crier son nom.
Bon peut être pas totalement en fait.
Il regarde autour de lui.
Il est a peu près a 200 mètres de l'immeuble, et ses poursuivants doivent en plus descendre.
Bien.
L'homme entends un grognement et porte la main a son ventre.
La faim. Les poursuites ouvrent l'appétit.
Il reprend sa marche, cependant sans courir, il risquerait d'attirer l'attention sur lui et il se sent trop épuisé de toute manière...
Il regarde sa mallette, la lumière est rouge...
La réutiliser serait dangereux.
Il soupire et se résigne à débrancher et ranger le câble qui relie son bracelet gauche à sa mallette tout en continuant de marcher.
Une femme aux atouts avantageux l'aborde.
Il décline poliment en montrant l'alliance a son annulaire.
Finalement, la lueur d'un bar interpelle son regard.
Il va pouvoir reprendre des forces.
À l'intérieur régnait une atmosphère assez fidèle à celle qu'on pourrait attendre d'un bar en début de soiré: Des rires, des blagues douteuses, des musiques au niveau de finesse rarement égalés et surtout, le plus important:
Un débit de boisson énorme.
Au moins si les choses tournaient mal, les clients devraient être trop éméchés pour s'en souvenir.
L'homme va au comptoir.
Il commande un croque-monsieur.
Rapide à préparer, simple, efficace.
Tout ce qu'il lui faut.
Tandis que le cuistot prépare sa commande, il part s'assoir, par chance, une table est disponible a l'angle de la salle, lui permettant d'avoir une vision globale du lieu.
Les clients avaient tous l'air d'avoir le comportement classique de clients de bar, tous... Sauf un.
Pourtant, il avait l'air d'être un homme tout ce qu'il y a de plus classique avec son tee shirt "roi du barbecue", sa calvitie naissante et sa casquette rouge... Somme toute, un quarantenaire en recherche de débauche tout ce qu'il de plus banal... Du moins dans la tenue..
Même si il était assis a une table de joyeux piliers de bar, il paraissait bien trop calme... Pire, il avait l'air de s'être incrusté au groupe de façon grotesque en se contentant de profiter de leur présence pour passer inaperçu.
L'homme secoua la tête.
Il devait faire du zèle, la fatigue et la faim devait lui jouer des tours.
La prudences était vitale, certes, mais de là à soupçonner ce pauvre homme... Il devenait vraiment paranoïaque...
Il réceptionna sa commande en souriant et commença le premier croque monsieur et se figea.
Le croque monsieur était délicieux, pour sûr, mais un détail l'avait interpellé.
Le verre de l'homme était plein... Il l'avait vu a l'instant le porter a ses lèvres, mais il était toujours aussi rempli.
Quel intérêt de faire semblant de boire dans un tel lieu, sinon pour un pari stupide ? Il ne tenait pas à le savoir.
Il finit sa commande en vitesse, régla la note, et laissa un pourboire, tout en essayant de garder son calme...
Après avoir fait quelque mètres, il regarda sa main gauche avec horreur.
La mallette.
Il couru au bar et entra en trombe, la malette n'était plus à sa place, il interrogea le gérant, un homme avec une mallette rouge l'avait emporté il y a une minute.
À ce moment, l'homme compris que la paranoïa était juste un niveau de prudence normale lorsque que l'on est en danger.
Surtout lorsque ce dernier est mortel.
Vite.
Sortir.
Suivre sa trace.
Par chance, ce dernier n'avait pas pris de taxi.
Il tenta une approche discrète, mais une bouteille de bière sur le sol compromit ses plans.
En entendant le fracas du verre, l'inconnu pris la fuite.
Manquait plus que ça.
Courir.
Encore.
À ce rythme, l'homme songeait sérieusement à se reconvertir dans le triathlon une fois sorti de cette mauvaise passe.
Enfin... Si il en ressortait vivant.
Finalement, l'inconnu finit par ralentir, et l'homme tendit sa main pour le saisir...
...Pour récolter un coup magistral de sa propre mallette ; heureusement il ne lâcha pas prise et à l'aide d'un solide coup de coude dans la nuque du voleur, parvint à la récupérer.
Il s'apprêta à partir, lorsque, soudain, une voix un peu trop familière se fit entendre.
Il se retourna vers la ruelle d'ou semblait émaner cette dernière...
Il écarquilla les yeux.
À cet instant précis, il comprit que ses vrais ennuis ne faisait que commencer.

Deus tome 1: Le prototypeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant