Bonjour, bonsoir ou bonne nuit, l'image au dessus correspond à peu près à comment j'imagine les personnages, avec la musique écoutée en écrivant, et juste en dessous, leur 'autre apparence', mais vous comprendrez bien assez tôt. Bonne lecture ! ^^
Par cette nuit lourde et obscure, je m'en vais vous conter un fait qui m'a été partagé il y a quelques semaines déjà.
Dans une petite ville au sud de l'Idaho appelée Riverside, dû à la découverte de puits d'eau douce au XVIIIème siècle, vivait une jolie petite famille, illustrant parfaitement l'image du rêve américain qui circulait déjà dans le monde, en 1950. Dans la famille, je voudrais le père, un éminent scientifique, travaillant d'arrache pied sur ce qui sera un jour la première centrale nucléaire. Sam, le père, est donc effacé, n'accordant que peu d'intérêt à sa famille, pourtant aimante comme la chimie ne peut l'expliquer. Je demande ensuite la mère, probablement une populaire renverseuse de coeurs au lycée, si elle avait continué les études, au lieu de tomber enceinte. Janith, une femme aussi belle que gentille, portant une attention toute particulière à l'éducation de sa progéniture, comme l'exigent les moeurs de la société américaine. Il ne reste par déduction à ce beau tableau que les enfants: Jude et June. Des faux jumeaux plus vrais que la nature. Deux enfants intelligents et créatifs. June, âgée de quelques minutes de plus que son frère, le charriait quant à leur différence, qui les faisait fêter leur anniversaire séparément, sur les deux premiers jours du mois d'avril. Cette année, Jude et June se préparaient à souffler quatorze bougies. Se préparaient ? Tout n'est pas toujours si rose, vous le savez autant que moi...
Les jumeaux n'allaient pas à l'école, ils recevaient des cours à domicile, excepté les sciences, où Sam se faisait un plaisir de vanter ses connaissances, au moins trois fois supérieures à celles du commun des mortels, selon lui. Etant au travail, c'était aujourd'hui au tour de la femme au foyer d'enseigner. Janith avait très rapidement comprit que ses enfants étaient très intelligents et particuliers, elle prit alors la décision de développer ce potentiel par des activités créatives, auourd'hui la peinture. Aussi avait-elle installé de quoi s'occuper l'après-midi complète, dans le jardin fleuri. Le soleil se couchait lorsque Jude et June rangèrent leur matériel, le fourrant dans leurs poches, pour éviter un second tour, près des grenouilles dont June avait si peur. C'était sa seule peur, le trouillard, c'était son frère Jude. Si bien qu'il fit un caprice à sa soeur, prétextant qu'il ne voulait pas prendre les tubes de peinture noire dans ses poches, car les tubes étaient sales de cette couleur. Sa soeur soupira, puis échangea ses tubes de couleurs avec les noirs, pour porter équitablement la peinture. C'est ce moment là que leur père choisit pour débarquer, un sourire presque mauvais sur le coin des lèvres. Toute la jolie famille se réunit, et embrassa l'homme de la maison. "Les enfants je vous avais promis de vous montrer le travail de papa, vous vous souvenez? Eh bien... J'en ai parlé à mes collègues, ils sont d'accord, même très enthousiastes à ce que vous veniez! Mais sachez que c'est maintenant ou jamais!" Il n'en fallut pas plus aux deux enfants pour avoir les yeux brillants d'excitation, mais un peu plus à la mère protectrice. Sam la rassura, précisant travailler dans le laboratoire et non dans la centrale elle-même. Elle accepta, et partit chercher des vestes pour ses enfants. Les voilà partis pour le labo, comme l'appelait leur père. Comme il s'agissait là d'une "grande occasion" , ils prirent leur belle voiture neuve, garée dans le garage. Les jumeaux ne se rendirent même pas compte de la durée du trajet, trop occupés à s'imaginer des chaudrons bouillonnants, et des fioles de toutes les couleurs et formes, au milieu d'une grande pièce blanche, parsemée d'hommes en combinaisons, allaient-ils en porter, eux aussi? Ils descendirent de la voiture pour se précipiter sur les deux mains de leur père, l'encourageant ainsi à commencer la visite. Le batîment ressemblait exactement à ce qu'ils s'imaginaient, les poussant encore plus à la curiosité de voir l'intérieur. Tout d'abord, Sam leur montra de petits flacons de tests réalisés avec différents liquides, ou différentes molécules. Jude observait plutôt les lieux, remarquant et questionnant son père au sujet d'une immense cuve, à hauteur du sol, dont émanaient des lumières vives et fumantes. Ni lui, ni sa mère, ni sa soeur ne remarqua le sourire malsain qui ornait maintenant complètement le visage de Sam. "Vous voulez le voir de plus près?" Il aquiescèrent, et s'approchèrent prudemment, tenant de leurs mains moites celles de leur mère. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que le père de famille les pousserait dans cette même fosse, sans aucune autre émotion n'ornant son visage que la satisfaction, et une pointe de sadisme. On dit que toute la ville se réveilla d'un coup, tant les cris de femme et enfants étaient atroces. Ils ne durèrent cependant que quelques secondes, avant que Janith ne remonte à la surface, son corps brûlé, dont il ne restait quasiment plus que les os, qui partaient en fumée aussi vite. L'homme se serait alors dit à ce moment là que ses enfants mettaient trop de temps à mourir, il activa alors un levier énorme, qui fit bouillir instantanément le mélange. On entendait plus de cris. Le scientifique s'éloigna et sorti son téléphone, pour appeler ses collègues, afin de leur annoncer que le plan se déroulait probablement très bien. Ce qu'il ne vit pas, ce sont les tâches de couleur qui apparaissaient dans le liquide lumineux: à gauche, une masse noire d'acrylique remontait à la surface en grandissant, et à droite, une multitude de couleurs, du bleu, du vert, du rose du rouge, du violet... Il eût cependant le loisir d'observer deux silhouettes sortir de manière lugubre, ses "enfants". Il essayait alors de reculer en vain, laissant au contraire la place aux deux silhouettes de s'approcher, un regard empli de désir de vengeance et de haine, pourtants si vides d'émotions. "J-June, c'est toi?" La première silhouette était monochrome, seule sa peau était d'un gris sombre et sale, alors que tout le reste de son corps, y compris ses lambeaux de vêtements étaient du noir le plus sombre qui puisse exister. "Pourquoi faire ça à maman, papa? Elle n'avait rien fait..." Aucune émotion n'était palpable dans sa voix, seulement un changement léger, qui avait rendu sa voix plus aigue, mais légèrement plus rauque, qu'on aurait juré sortie de l'enfer. "J-Je n'avais pas le choix... J'avais besoin de cobayes pour une expérience!" Sa voix tremblait, mais on sentait le contrôle qu'il tentait d'exercer. "Papa, ça n'est pas une raison pour tuer maman..." une voix douce avait retentie, dans la direction de Jude, qui s'approchait, tenant contre lui le crâne de leur mère bien-aimée. Il s'attendait à le voir tel que sa soeur, mais la peinture, -non, c'était son sang- qui coulait sur le crâne était multicolore. Sa peau était très pâle, mais ses cheveux , ses yeux, ses vêtements, et les plaies présentes sur son corps portaient des couleurs flamboyantes, il crut rêver, tant il avait l'impression d'avoir en face de lui un ange et un démon, au visage de ses enfants, venus pour le hanter jusqu'à la fin de sa vie. Les deux s'approchèrent lentement du scientifique, le fixant de leurs grands yeux noirs pour l'une et colorés pour l'autre. Ils bougèrent dans des gestes si rapides et si fluides que Sam ne vit pas tout de suite les flacons de produits chimiques qui volaient dans sa direction. Il esquiva les premiers, puis courut jusqu'à la sortie de secours, à l'arrière du laboratoire. Erreur de sa part, car il prit encore plus peur lorsque les jumeaux apparurent devant lui, le poussant dos à la barrière extérieure, haut dessus d'une dizaine de mètres de vide. Jude gardait précieusement la tête de sa mère contre lui, alors que June lança une bouteille d'acide qui s'éclata sur le visage de Sam. Ils continuèrent de le pousser, puis, profitant de la douleur de la corrosion de son visage, le poussèrent de la même manière que lui les avait poussé, et le regardèrent se disloquer au sol sans une once de sentiment .
On raconte que certains mélanges de peintures sont très mal vus encore aujourd'hui, et qu'ils rappelent le malheur qu'a apporté le nucléaire dans cette ville. on dit également que le crâne de Janith aurait été peint et qu'il repose sur un bouquet de fleurs de toutes les couleurs, qui serait changé régulièrment pas des inconnus, 69 ans après sa mort.
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Atomic Colors [OS Terminé]
Misterio / SuspensoVous aimez la peinture? Vous aimez les histoires... Etranges ? Bienvenue dans une petite famille... Parfaite ? s'il vous plaît, ne jugez pas les fautes d'orthographes ou autres bugs, j'ai écris ça en 2h30 et mon clavier fait des siennes... Merci de...