2 - L'incident

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Le chemin jusqu'à l'école se déroula en silence. Mes parents me déposèrent en face de l'établissement, avant de me faire un dernier signe de la main et de dire l'éternel : "Passe une bonne journée Violette !".  Je marchai jusqu'à mon casier, il était 8h03. La cloche sonna et je me dirigea vers la salle de classe de mon premier cours du vendredi : chimie, avec monsieur Griffin. L'heure se passa calmement, et de temps à autres, je dessinai çà et là sur mon cahier.

 L'heure se passa calmement, et de temps à autres, je dessinai çà et là sur mon cahier

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A la fin du cours, le professeur demanda à me parler.

- Je t'ai vue dessiner, Violette. Encore les cauchemars ? dit-il.
C'est pas possible, j'ai l'impression que mes parents ont mis la Terre entière au courant !

- Oui. Répondis-je d'une voix semblable à un murmure.

- Si tu veux t'en sortir, il va falloir accepter l'aide proposée au sein de l'école, sinon tes résultats vont chuter, comme l'année dernière. Reprends-toi. Dit-il d'un ton impératif. 

Cette phrase me fit l'effet d'un électrochoc. Je voulais ne pas lui répondre mais ces mots sont sortis de ma bouche sans que je m'en rende vraiment compte.

- C'est facile pour vous. Vous êtes prof, vous vivez avec votre femme et vos enfants dans une charmante petite maison, sans vous rendre compte que dehors, tout le monde n'est pas comme vous. Vous ne me connaissez pas, et je vous interdis de me dire ce que je dois faire ou non. 

Je sortis du local presque en courant. Ces phrases m'ont directement envoyée chez le proviseur mais je ne l'ai ai pas regretté un seul instant lorsque j'ai du m'expliquer en face de mes parents, à la fin des cours.

- Cet incident ne se reproduira plus, je vous le promet. Dit ma mère d'un ton désolé. 

- Il serait temps de prendre les choses au sérieux. Ce n'est pas le premier incident de ce genre et je refuse que cela se reproduise. Peut-être devriez-vous envisager placer votre fille dans un centre spécialisé durant quelques temps, de façon temporaire. Dit le proviseur de la manière la plus posée qui soit. 


Mon cœur cogne dans ma poitrine, c'est sans doute de cela que mon père parlait ce matin au téléphone... 

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