L'incroyable se produit.

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Quelques années plus tard, Oba décidait de s'installer au Nord chez les Yanzi et apprit les techniques de combat et jura de se venger.
Quant à Ola, il grandissait dans le milieu royal des Toyembas et au fil des années, Okara prenait de l'âge et fut remplacé par Ola à la tête des Toyembas.

Des jours après, on assistait à des conflits incessants entre les Yanzi et les Toyembas en raison du contrôle de l'or. Après des mois d'affrontement, la tension montait d'un cran avec l'assassinat d'un jeune du Toyembas. Ola prenait alors les choses en main. La guerre des tribus faisait rage, Oba malgré les risques était plus que jamais décidé à en finir avec les Toyembas et se jetait dans la mêlée.

L'atrocité de la guerre allait mettre Oba et Ola à l'épreuve dans un long et éprouvant combat au cour de laquelle Oba fût blessé et capturé puis enfermé dans le bagne des Toyembas en attendant son exécution.
Au même moment, Adeleké, le bras droit d'Okara, son plus fidèle soutien qui l'avait conduit de victoire en victoire avec une bravoure et dénouement exemplaire était reproché d'entretenir une relation amoureuse avec la souveraine Adésina.
Okara s'arrangeait puis ordonnait son arrestation. Ironie du sort, Oba et Adeleké se retrouvaient dans le même bagne. Dans l'obscurité du bagne, Oba était peu communicatif au début. Petit à petit, les deux hommes se liaient d'amitié.
Un jour Oba qui en se parvenant, raconta à Adeleké l'histoire de son enfance. Surpris par la réaction d'Adeleké, Oba, interloqué en lui demandant pourquoi il était si obtus.
Adeleké romprait ainsi le silence et lui dis à mots couverts "J'y étais".
Oba le regarda avec une haine harmonique.
Adeleké poursuivit sa narration"... Le petit n'est pas mort... Dans ce décor meurtrier, j'ai vu un bébé s'allonger sur son couffin. Au début, je n'ai pas cru une seule seconde qu'il respirait, son visage était froid, j'ai mis ma main sur sa cage thoracique et ça ne bougeait pas, je l'ai soulevé de son couffin par réflexe et le secouaient un peu et il prend tout à coup une grande bouffée d'air. Cet enfant s 'est Ola..."

Sous le coup de l'émotion, Oba n'en revenait pas et devait agir rapidement avant son exécution.
Il écrivit une épître dans laquelle il narrait toute l'histoire dans les moindres détails et demandait à l'intendant du bagne de la remettre à Ola, voyant là une chance unique de se tirer d'affaire.

MamatondiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant