Saint Seiya : Persephone Chapter

Chapitre 1

Les Champs Elysées, traditionnellement havre de paix pour les âmes jugées dignes d'y accéder, n'étaient plus que tristesse et douleur. Le corps agonisant de Seiya, chevaliers divin de Pégase, reposait sur les genoux d'Athéna, impuissante face à la mort imminente de son Saint. Elle contemplant avec rage Hadès qui se remettait debout avec difficulté. Autour d'eux, les autres chevaliers divins étaient figés: Seiya, leur leader, l'invincible Pégase était tombé. Quel espoir restait-il ? Même s'ils gagnaient contre Hadès et qu'ils sauvaient la Terre, ce serait pour retourner dans un monde sans Seiya... 

Sentant la foi de ses chevaliers faiblir, Athéna décida de mettre fin à ce combat. La Déesse se leva en laissant Seiya aux bras de Shiryu avant de se tourner vers Hadès, prête à en finir, ne prenant pas la peine d'essuyer les larmes qui coulaient abondamment le long de ses joues. Le Dieu sombre ne semblait pourtant pas impressionné, se contentant de hausser un sourcil à sa vue.

- Hadès, tu te moques de moi mais sait-tu seulement ce qu'est l'amour ?

- Quoi ?

- Peut-être que les humains peuvent paraître désespérants, irrécupérables et stupides aux yeux d'un Dieu, mais ils ont aussi quelque chose d'extraordinaire et de tellement beau que l'on pourrait les envier. Ce sentiment nommé Amour. Moi qui ai la chance de bien les connaître, je peux te dire que les humains peuvent être extrêmement beaux au nom de l'Amour. Il peut leur donner une force et un courage immense. Tu as beau être un Dieu puissant, tu n'as pas le droit de juger arbitrairement et de punir les humains si tu ne sait pas ce qu'est l'amour !

Une légère grimace déforma les traits du Dieu.

- J'en ai assez ! C'est tout ce qui tu as à me dire, Athéna ? Dans ce cas tu vas mourir en te rendant compte que l'amour n'a aucun pouvoir !

Seulement il y avait quelque chose d'étrange dans les paroles du Dieu sombre, on pouvait presque y déceler une certaine tristesse... En tout cas, seul Shun dû s'en rendre compte, à en juger par l'expression de ses frères.

Athéna ne prêta pas attention aux paroles du Dieu des Enfers. Raffermissant sa poignée sur son sceptre, elle le lança sur Hadès. Une ultime attaque pour un ultime conflit.
Les chevaliers divins observèrent le sceptre se diriger vers Hadès. Le temps semblait couler au ralenti. Bientôt, tout se finirait. D'une façon ou d'une autre.

Soudain, une lumière aveuglante émana du sceptre, aveuglant aussi bien les chevaliers que les Dieux. Athéna ne comprenait pas: que ce passait-il ?

Tous se sentir soudain arrachés au sol, et même à l'air. C'était une sensation indicible, qui plongea les chevaliers dans le désarroi. Peut-être était-ce ce que l'on ressentait au moment de mourir ? Non, ils se sentaient bien vivants.

La lumière se tarit, et les chevaliers et les Dieux sentirent enfin un sol sous leurs pieds.

Seulement, ils n'étaient plus aux Champs Elysées. Le décor avait toutefois la même beauté, le même aspect divin. Un homme aux longs cheveux blancs et à l'aspect juvénile, tenant en main une étrange arme brillante, se tenait devant Athéna, lui adressant un sourire doux. Cette dernière et Hadès hoquetèrent. Aux côtés de l'homme se tenait une femme aux épais cheveux roses et bouclés, l'air mécontent. Elle avait une main posée sur la hanche, l'autre désignant Hadès avec colère. Des chaînes ornaient ses avant-bras. Hadès, surprit par l'air colère de la femme, recula d'un pas.

Seulement, aussi furieuse qu'elle était, lorsqu'elle aperçut le corps agonisant du chevalier de Pégase toute trace de fureur s'effaça de son visage. Elle lança un appel inquiet dans une langue que les chevaliers de bronze ne comprirent pas, ce à quoi un long cri répondit. Un oiseau de feu apparu soudainement devant les chevaliers de bronze qui, perplexes, se retournèrent comme un seul homme vers Ikki, qui lui gardait les yeux fixés sur le Phénix qui venait de répondre à l'appel de la femme.