Stigma

Adam

PDV ADAM

Adam: Embrasse moi Alice, embrasse moi jusqu'à l'étouffement.

Alice: Tu dis n'importe quoi, Adam... S'il te plaît, cesse tes bêtises et viens te coucher.

Adam: Je t'aime Alice. Ose me dire cette fois que je dis n'importe quoi.

Alice souriante: Je t'aime aussi, tellement.

Adam: Viens, viens regarder la nuit. Comme elle est belle. Tu connais les constellations ?

Alice : Non, pas vraiment.

Adam : Tiens bah moi non plus !

Alice rigola tendrement.

Adam : Ton rire est dissonant, Alice. Pour l'écouter il faut y ramasser les éclats de rire sans avoir peur de se couper le bout des doigts.

Alice le regarda et n'osa rien lui répondre.

Adam: Alice. Tu es le A de Apollinaire, le I de Ionesco, le L de Louis Aragon, le C de Albert Camus, le E de Emily Brontë.

Tu es la littérature, le plus beau poème du XXIème siècle, tu es cette passante qui ne s'arrêtera jamais, Baudelaire l'avait écrit, tu traverses la vie, tu as les ailes brisées, mais toujours tu t'envoles, tu marches au bord du vide, tu t'opposes à la nuit, tu es une fête, et la gueule de bois de Paris, tu es l'Absente, et le bonheur des hommes, tu les assommes, à huis clos entre toi et Toi, tu écris ton enfance, tu es ton propre portrait, tu hurles au vent, et tu soupires à l'existence.

Alice: Adam......Tu es d'un romantique.

Adam: Je le pense.

Alice: Nous ne sommes pas dans tes livres, Adam. Je suis réelle. Nous sommes réels.

Adam : Pourquoi cela t'énerve autant les références littéraires ?

Alice : Je ne sais pas. Regarde moi, pas tes livres. S'il te plaît.

Adam : Je te regarde tout le temps ! Tout le temps !