Scène 6

53 7 0
                                    

Les livres commence à bouger doucement un par par. Ils regarde autour d'eux et vérifient que la bibliothèque est vide et descendent de leur rayonnage. l'Encyclopédie s'étire et remet ces lunettes de vue

Bobby: Ouf ! Cela fait du bien ! Ces rayonnages sont vraiment inconfortables. Dans la bibliothèque où j'étais avant, on avait pris soin de disposer un peu de feutrine sur le bois. Ici...

Flore se réveille et reste assie tranquillement en train de les regarde avec sa robe en forme de fleurs

Silvia: Moi, je trouve que c'est agréable. C'est clair et sec. "Elle minaude" remarquez, je n'ai rien connu d'autre. J'arrive directement de chez mon éditeur...

Bobby: Ma chère Flore, vous êtes un recueil de poésie de quarante-huit pages ! Je conçois que ces étagères vous semblent douces ! Quand a moi, j'aligne plus de trois mille pages, n'est pas Encyclopédie qui veut ! Or, voyez-vous, ces trois mille pages me pèsent et vous me pardonnerez cette familiarité, mais à la fin de la journée, j'ai mal à la tranche !

Krueger:  Je vous comprends, Magnus. D'autant plus que, dans cette bibliothèque, ils ont la fâcheuse manie de nous mettre toujours sur la même tranche ! À l'endroit, disent-ils ! En tant qu'ouvrage philosophique, je suis autorisé à vous dire que la notion d'endroit est tout à fait relative...

Dylan: Tout à l'heure, je m'étais mis exprès à l'envers. J'étais bien.... Il a fallu que l'autre revêche s'en aperçoive et qu'elle me retourne ! "Il s'emballe" Il y a quoi se mettre en colère et, de plus, veillez soigneusement à ce que toutes les conditions de sécurité soient réunies avant d'intervenir sur le circuit électrique, et si elles ne le sont pas, rajouter deux œufs après avoir séparé le jaune et le blanc.

Krueger: Oh ! Sans-Nom ! Sans-Nom ! Ça va comme cela !

Bobby: Vous ne connaissiez pas notre ami Sans-Nom, Flore ?  C'est le phénomène de notre bibliothèque. Comme vous pouvez le constater il a un discours quelque peu incohérent...

Silvia: J'ai trouvé cela très joli !

Krueger: Ah bon ? Vous êtes bien la première ! Sans-Nom est une aberration éditoriale. Ils ont mélangé les épreuves, agrafé et collé en dépit du bon sens et il doit bien y avoir cinq ou six ouvrages différents qui se télescopent sous sa couverture...

Dylan: Ce n'est pas ma faute ! C'est à cause des blancs en neige sur le tournevis !

Bobby: D'accord ! D'accord... Et toi,  Roman, te voilà revenu ?

Roman arrive toujours prêt pour aller à l'aventure

Erik:  Bien content de le retrouver ici ! Ne me parlez plus des séjours dans les familles !

Krueger: Vous êtes parti bien longtemps... Nous vous pensions perdu !

Silvia: Vous nous avez manqué, Roman et vos rires et votre bonne humeur, vos histoires, vos mystères, vos peurs. Vous nous avez manqué, vraiment !

Erik: Merci Flore, vous êtes adorable ! Vous savez, je croyais bien ne plus vous revoir. Je suis parti, voyons, il y a trois semaines je crois...

Bobby: C'est exact. Un lundi. J'ai noté.

Erik : une jeune fille est venue me prendre. Cela commençait plutôt bien. Elle avait des mains d'une grande douceur. Elle m'a à peine feuilleté avant de me choisir ! Pas comme ces brutes qui nous cornent les pages... Après avoir rempli sa fiche, elle m'a rangé dans son sac. Un grand sac, propre et bien ordonné. Remarquez, là, j'ai eu un moment d'inquiétude car j'étais coincé contre un tube de rouge à lèvres. J'avais peur pour ma couverture. Heureusement, il était bien fermé...

Krueger: Le rouge à lèvres ne représente pas le plus grand danger pour nous autres... J'ai un ami qui s'est retrouvé dans un sac de plage avec un flacon d'ambre solaire !

Silvia: Quelle horreur !

Bobby: Le bouchon à tenu, j'espère ?

Krueger: Il a tenu, mais mon ami n'en est pas moins sorti gras, couvert de grain de sable. C'est bien simple, ça le démange encore !

Silvia: Mais continuez, mon cher Roman, vous piquez notre curiosité !

Erik: Nous sommes donc arrivés chez ma future lectrice. Elle m'a sorti tout de suite de son sac et elle a commencé à me lire. Elle tournait mes pages avec douceur et précision. Dieu merci, elle n'avait pas cette atroce manie d'humecter ses doigts !

Bobby: Le calvaire des livres honnêtes !

Silvia: Ne m'en parlez pas, Magnus ! C'est une sensation que je supporte pas ! Quel manque de respect...

Krueger: Et quel manque d'hygiène aussi !

Dylan:  J'ai quelques choses sur l'hygiène ! À ma page 53, il est dit que le chocolat doit être fondu dans une casserole de cuivre qu'il faudra surveiller de près.

Bobby: Mais ça n'a rien à voir avec l'hygiène "il se tourne vers Philo ) Mon cher Philo, vous qui avez des explications pour à peu près tout, éclairez la lanterne de notre ami Sans-Nom...

Krueger:  Sans-Nom ! Tu dois confondre tes pages entre elles, ce n'est pas possible. Mets de l'ordre dans tout ce fatras !

Silvia: Laissez-le Philo, il est amusant. Quant à vous, continuez Roman...

Erik& Après, rien de grave à signaler. Sans forfanterie je crois que je lui ai bien plu. Elle a mis quatre jours, peux-être cinq à le lire. Et elle semblait heureuse.

Silvia: Vous l'aimiez décidément beaucoup, cette jolie lectrices, Roman!

Erik: Ne soyez pas jalouse, ma petite Flore. Vous savez bien que les histoires d'amour entre les humains et nous autres, les livres , se situent sur un plan purement intellectuel.

Dylan: pas si sûr, Philo, pas si sûr ! Le plaisir de caresser nos couverture, d'effleurer le fil acéré de la tranche de nos pages, de sentir l'odeur de colle de nos reliures, ce plaisir est presque charnel, non ?

Tous semblent ahuris de la qualité des propos de Sans-Nom.

Silvia:  Mais c'est tout à fait vrai, Sans-Nom ! Comment deviens-tu toutes ces choses ?

Dylan: Je les connais, c'est tout...

Bobby: Mais encore, mon ami ?

Dylan: Je les sens, c'est tout...

Krueger: Il est proprement miraculeux que, de tes pages si bouleversées, puissent sortir de telles vérités.

Dylan: C'est que, voyez-vous, le problème....

Tous: Ah ?

Dylan: .... Si vous mettez trop de crème chantilly, vous marquerez le goût de l'ananas et risquez de ne pas voir le petit chemin, à gauche après la fontaine,

Krueger: C'était trop beau !

Bobby: Je me disais aussi.... Allez, Roman, la suite de vos aventures !

Erik: C'est alors que j'ai eu une mauvaise journée. La sixième, je crois. Elle m'a trimballé dans son sac. J'ai été cogné de gauche à droite dans le noir. J'ai bien essaye de discuter avec le tube à rouge à lèvres....

Krueger: Je me demande si les tubes de rouge à lèvres ont quelque chose à nous apprendre ! Je les ai toujours trouvés superficiels et poseurs !

Roman continue de parler ces aventure à ces 4 amis les livre. Le livre de referme

Histoire à lire deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant