Histoire à lire debout

Scène 11

Le jour est là. C'est l'heure d'ouverture de la bibliothèque. Arrive le Vieux Bibliothécaire. Il jette un coup d'œil sur les livres.

Axel parle a lui même: Ah ! Mes amis, vous êtes tous la ! C'est étrange, j'ai toujours peur de vous retrouver... Il faut dire que ce que j'entends ici et là n'est guère pour le rassurer. Enfin...

Le Vieux Bibliothécaire n'a pas eu le temps de finir lors de son Assistante qui arrive.

Nelly: Bonjour, monsieur.

Axel: Mademoiselle. Vous êtes bien matinale !

Nelly : C'est une grande journée, en effet. Avez-vous prépare les panneaux de fermeture ?

Axel surpris : Je vous demande pardon ?

Nelly: J'aurais dû m'en douter. Naturellement, vous n'êtes pas au courant ? Vous n'avez pas regardé la télévision, écouté la radio ?

Axel: Non, j'ai lu, comme d'habitude...

Nelly: Lire, a notre époque ! "Un temps" comme s'il n'y avait pas mieux à faire.

Axel: Mais je suis bibliothécaire, mademoiselle, et vous aussi d'ailleurs ! Il me semble indispensable que nous lisions, par plaisir et... Par devoir, dirais-je!

Nelly: Nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes.

Axel: Sans doute. Eh bien, qu'elles sont ces extraordinaires nouvelles qui vous ont fait tomber de votre lit ?

L'assistance ce place alors devant les spectateurs pour expliquer la nouvelle, comme une dictatrise .

Nelly: Par ordre du Grand Autocrate et de son Délégué à la Population, toutes les bibliothèques seront fermées jusqu'à nouvel ordre. Chaque établissement va recevoir le plus rapidement possible la visite d'une Commission d'épuration. Nous avons pour mission de préparer un inventaire complet de notre fonds et de nos acquisition en cours. "Regarde le vieux bibliothèque" Vous qui n'aimez pas l'ordinateur, vous allez pouvoir le remercier ! Il va nous épargner des heures et des heures de travail !

Elle se replonge dans ses listing en laissant le vieux bibliothèque dépression.

Axel: C'était donc ça ! ... Je ne suis pas vraiment surpris.... Le régime du Grand Autocrate devait nécessairement en arriver là !..... Mademoiselle ?

Nelly : Oui, monsieur.

Axel: Vous sentez-vous capable d'assurer l'inventaire toute seule ?

Nelly : Certainement... L'ordinateur....

Axel lui coupe: Je sais. Je sais. L'ordinateur va effectuer le plus gros du travail..... Je crois, mademoiselle, que je ne reviendrai pas demain dans ma bibliothèque. Je crois, mademoiselle, que vous allez pouvoir avertir la municipalité que je vais valoir mes droits à la retraite, une retraite bien méritée pour parler comme certains de mes livres. Je ne vous demande pas si vous êtes prête à prendre la relève ?

Nelly : Aucun problème. Le travail d'informatisation est pratiquement achevé. Mais je ne voudrais pas que l'on pense que je vous chasse, monsieur. Je ne suis pas d'accord avec votre vison du livre aujourd'hui. Je la trouve, disons trop.... exclusive.... Pour être tout à fait honnête, je suis en fait soulagée de votre décision. Je ne pense pas que vous vous seriez bien entendu avec la Commission d'épuration.

Axel sourit amer: Sans doute pas, mademoiselle, en effet...

Nelly : Vous avez droit, Maine, à un repos bien mérité...

Axel: C'est effectivement la phrase exacte que j'attendais de vous...

Nelly: Et vous allez justement pouvoir lire tout ce que vous voudrez !

Axel: Si les Épurateur ne viennent pas mettre le bout de leurs ciseaux chez moi !

L'assistance dis sa phrase naïvement au point qu'elle n'en peux plus

Nelly: Oh non ! Ils ont dit seulement les lieux publics : bibliothèques, librairies, écoles, universités, ...

Axel: Voyez-vous ça ! À propos, quand ces agréables personnages doivent-ils nous rendre visite ?

Nelly : Ils viendront la nuit. Ils interdisent la présence de tout personnel. Le communiqué a précisé que c'était une affaire entre eux et les livres ! Pas de témoins !

Axel: Il vaut mieux que je prenne ma retraite, c'est sûr,!

La scène devient très sombre après a ce que le vieux bibliothèque a dit.