Prologue : Onia

79 4 3
                                    

La nuit où Onia est née n'était pas n'importe laquelle des nuits. Cette nuit était la nuit sainte (la seule nuit où les sept lunes étaient alignées et pleines), une nuit si rare qu'elle ne semblait que mythe ou légende. Si rare que personne n'en avait déjà témoigné, que ce soit dans des livres, manuscrits, parchemins anciens, rien. Que des contes et comptines que l'on racontait aux enfants pour dormir. L'une d'elle stipulait qu'il était impossible mettre au monde quelqu'un lors de cette nuit. Ça n'était pas totalement faux. Aucune vie navait été créé cette nuit-là, que ce soit chez les animaux ou chez les végétaux. Excepté une fille, une seule fille était née, Onia.

Cette fille avait un don, elle savait manier le vent. Pour cela, tous les membres de son village la blâmaient. Comme si le fait qu'elle soit différente faisait d'elle un monstre, comme si sa simple présence sur cette planète était une insulte à l'espèce humaine. Elle n'y était pour rien, c'est le destin qui a voulu qu'elle naisse avec ce don, pas elle. De toute façon, Onia détestait ces gens. Tellement que ces parents étaient obligés de la déscolarisée pour qu'on la laisse tranquille.

Mais elle n'a jamais autant détesté ces gens qu'au jour de ses six ans. Elle restait avec les seules personnes qu'elle aimait, ses parents, pour son anniversaire. Elle était dans sa chambre alors que ses parents étaient en train de préparer sa surprise. Alors qu'elle était en pleine étude, elle entendit un coup de feu, puis deux. Elle descendit voir ce que faisait ses parents et, elle ne les vit pas. Elle paniqua, hurla leurs prénoms à plein poumon avec le profond espoir que ses parents répondent. Malheureusement, elle les vit, par terre, étendue dans une mare remplie de leurs hémoglobines respectives.

Onia s'écroula au sol, ses yeux remplies de larmes, son coeur si noué qu'il lui en faisait mal. Elle tourna la tête, et elle vit quelque chose qui lui fit passer dans un état second. Un état de rage, de haine, d'amertume, avec une envie profonde de vengeance. Ce qu'elle a vu, c'était son village entier, arme à la main, en train de la visée pour se débarrasser de ce fléau. Elle marcha, lentement, avec un visage inexpressif vers ses proies. Et, dun coup de vent, elle désarma tout le village. Tous les villageois ont commencé à vouloir fuir, Onia n'en laissa pas un s'échapper. Elle tua sans aucun scrupule, sans aucun remord, un par un tous les villageois. Avec quelques un, elle s'amusait à les torturer, avec des rafales de vent qui tailladait leurs peaux, avant de les achevés avec un brise qui brisa leur nuque. Ce massacre de plus de cent personnes ne lui pris qu'une heure. Ça aurait pris moins de temps si elle ne s'était pas amusée un peu. Après ça, elle perdit tous ses sentiments positifs et s'exila à travers les routes sans but précis.

Onia, la BrumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant