Thanks To Her

Chapitre 13

"L'amour est suivi des plus cruelles incertitudes : on doute toujours si l'on est aimé comme l'on aime."
Citation de Chateaubriand

Lorsque je me levais le lendemain matin, Élodie était déjà partie. Je regardais ma montre, il était plus de onze heures du matin. Oh merde ! Je me levais d'un coup et me rendis compte que je n'étais pas dans ma chambre. Je me reposais sur le lit sur lequel j'avais dormis. Je regardais mes mains complètement rougis et il y avait quelques cloques, il allait falloir que j'aille à l'infirmerie régler ce petit problème. Je regardais la porte d'un air suspect, puis me levais et l'ouvris. Je crois que je ne pourrais plus rester dans un coin confiné avant un petit moment. En ouvrant la porte si fort, je vis volé un petit bout de papier qui se trouvait en-dessous de ma porte. Je le pris, encore un petit mot de Justin je parie pour s'excuser de son attitude d'hier soir, mais ce n'était pas du tout ça. 
"Alors, j'espère que cette fois-ci tu as compris, je déteste qu'on se mêle de mes affaires." 
Mon cœur se mit à battre plus vite. Ce n'était pas un accident, il avait essayé de me faire peur Je regardais à l'extérieur de la chambre, mais il n'y avait personne. Oh mon Dieu, Élodie avait raison, il allait me faire payer. Je posais les mains sur ma poitrine pour me calmer, il fallait que je me calme, c'était vitale. Mais s'il me menaçait s'est peut-être parce que je me rapprochais? Était-ce possible? Je sortis de la chambre, il fallait que je bouge. Je baissais les yeux sur ma tenue, j'étais en pyjama mais il était à moitié noirci, enfin tant pis. Mes vêtements se trouvaient dans ma chambre et j'espérais qu'ils n'avaient pas tous brûlés parce que ça m'embêterais pas mal. J'allais direction l'infirmerie, et vis à ma grande surprise Élodie dans un lit, entrain de lire un livre. Je m'approchais d'elle.
 
    -Qu'est-ce que tu fais là? demandai-je inquiète.
    -J'ai eu un peu de mal à respirer correctement cette nuit.
    -Qui t'a emmené?
    -Justin. On a un peu parlé hier soir, il est venu voir comment on allait.
    -Tu veux dire, comment tu allais, j'insistais fortement sur le "tu".
    -Tu racontes n'importe quoi !

Je fis la tête, et attendis que Rosa vienne s'occuper de moi. J'adorais Élodie je disais pas le contraire mais j'étais jalouse d'elle en ce moment même. Je détestais Justin et pourtant je ne voulais pas qu'il s'approche d'une autre fille. J'étais légèrement bizarre. Ouais peut-être pas que légèrement. Rosa me banda les mains après avoir mis une pommade anti-gonflement et me donna quelques antibiotiques pour la douleur. Je me sentais beaucoup mieux, je dis au revoir à Élodie et remontais dans ma chambre. Ma gorge se serra lorsque je vis toutes les traces noirs sur le sol et les murs. Cependant, -à moi que je devais paranoïaque- je remarquais que les traces de suies étaient de moi côté. Je remarquais aussi que le feu n'avait pas pris derrière la porte comme on le croyait mais de l'intérieur. Je m'abaissais sur le tapis qu'il y avait à environ deux mètres de mon lit et vis qu'il n'y avait pas de traces avant. La réalité me frappa d'un coup sec, on avait essayé de me tuer. J'avais ma salive avec difficulté. Je savais bien sûr qui c'était mais ça faisait un choc quand même. Il avait passé un stade supérieur. Je me dirigeais vers mon armoire qui n'avait pas été touché et pris quelques vêtements que j'emmenais dans la chambre du haut, j'avais un peu peur de croisé un garçon mais je ne vis personne. Je posais les vêtements sur mon lit et vis le journal d'Emma, je le pris et l'ouvris.


Emma.
J'ai parlé à Nathalie, mais elle ne m'a pas tant aidée que ça. Elle m'a conseillée d'aller en parler à mon frère ! A mon frère ! Justin ne comprendrait pas, il ... il pourrait penser que tout était de ma faute ! Il pourrait ... ne pas me croire face à lui !
Et puis, j'ai un autre problème, mon ex est revenu me voir. Oui, je ne l'ai pas confié à ce journal mais la raison pour laquelle je n'avais rien dis, c'est parce que j'avais déjà quelqu'un lorsque je suis allé à cette soirée. Je me dégoûte ! Maintenant, il veut des explications, il dit qu'il souffre sans moi et qu'il a envie qu'on recommence. Mais qu'est-ce que je peux lui répondre? Je n'allais pas lui dire "Oh désolé, je sais pas ce qui m'a prit mais j'ai dragué un ami à toi et il m'a violé." Je ne pouvais pas lui faire ça. Le pire c'est que j'étais vraiment amoureuse de lui. Je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a prit ! Je regretterais cette soirée toute ma vie et plus si je pouvais. Je ....

    -Tu peux arrêter de lire ça comme si c'était un roman?

Je levais les yeux et vis Justin.

   -Pardon? demandai-je en essayant de me calmer.
   -Je pense que tu m'as très bien compris.
   -Je ne lis pas ça comme si c'était un amusement, figures-toi !

Je me levais, rien que de le voir dans son t-shirt jaune en face de moi, ça me donnais envie de lui mettre des claques.

   -Vraiment? Pourtant, tu étais la sur ton lit, les jambes croisées et vraiment détendue.
   -Tu sais quoi? Tu m'emmerde Justin !
   -Parfait, comme ça on est deux.
   -Alors qu'est-ce que tu fous là?
   -Je ne venais pas du tout te voir. Je venais pour Élodie, je voulais savoir si elle allait mieux.

Je m'emportais.

   -Va la retrouvez ta p*tain d'Élodie ! 

Je le poussais le plus fort que je pu pour le sortir de la chambre. Quand il fût presque sortis, je pris le journal d'Emma et lui lançais en pleine tête.

   -Et prends le son journal puisqu'il n'y a que ça qui t'intéresse !

Je sentais que j'étais rouge de colère. Je n'arrivais vraiment pas à croire, qu'il ne m'avait même pas demandé comment j'allais, moi !

   -Mais t'es vraiment folle !

Il avait reçus le journal en plein visage et le coin l'avait coupé au niveau de l'arcade. Il y porta la main et me regarda d'un air incrédule mais je sentis de la colère dans sa voix. Je m'en voulu et je m'avançais vers lui mais il fit un pas en arrière.

  -Tu me fais croire que tu veux trouver celui qui lui a fait ça et tu oses balancer son journal?!
  -Je suis désolé, je ne voulais pas te faire mal. Tu vas bien j'espère et je ne voulais pas lancer le journal.
  -Tu sais c'est quoi ton problème? Tu es impulsive ! Tu crois toujours que tu es persécuté ! Mais tu ne comptes pas pour les gens et c'est ça qui te soûles !
  -Oh oui excuse-moi de ne pas avoir ta popularité de merde !
  -Je peux savoir pourquoi tu es si vulgaire?
  -Parce que j'en ai marre de toi ! Tu m'énerves à un point inimaginable !
  -Si tu savais à quel point je m'en fous , s'exclama-t-il !
 
Des larmes me montèrent aux yeux.
 
  -Alors pourquoi tu m'as embrassé à deux reprises? Pas une seule fois mais deux !
  -Je crois qu'il faudrait mieux que je parte.
  -Non je commence à en avoir marre ! Tu vas me le dire maintenant !
  -June je t'en prie, tu réagis comme une gamine là.
 
Il tourna le dos et commença à sortir lorsque je sortis : "Excuse-moi de ressentir quelque chose pour toi ! "
Il se retourna et me regarda surpris.


  -Tu es amoureuse de moi?
  -Je n'ai pas dis ça, dis-je gênée.
  -C'est ce que tu as sous-entendu.
  -Non !
  -Comment tu fais avec tout ce que je t'ai fais? me questionna-t-il d'un air incrédule.
  -Je ne suis pas amoureuse de toi.


Il s'approcha de moi, tellement près que je sentis son parfum.


   -Tu devrais prendre une douche.


Je m'attendais à tout sauf à ça.


  -C'est pas que tu sens mauvais, mais ça y ressemble pas mal. Je t'attends là.
  -Tu m'attends là?
  -Oui, j'ai quelque chose à te montrer.

Je partis dans la salle de bain après avoir pris mes vêtements sur mon lit en faisant la tête parce que ça ne faisait jamais plaisir quand on vous dit que vous sentez mauvais. Pour bien l'embêter, je pris tout mon temps. Puis je sortis, me séchais les cheveux et ouvris la porte qui me séparait de la chambre. Il était assit sur le lit d'Élodie et regardait fixement mon lit. Mais je savais que ce n'était pas le mien qu'il voyait mais celui de sa sœur. Je me raclais la gorge pour qu'il sache que j'étais là. Il tourna son visage vers moi et émit un sourire faux.