Chapitre bonus : Famille Brisée

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Hey,

Voici le premier chapitre bonus sur l'enfance d'Alexander, je tiens à prévenir les âmes sensibles de ne pas le lire. Je vous informe aussi que les événements racontés dans ces chapitres seront mentionnés plus tard dans l'histoire et cela m'empêchera de couper des chapitres en flash back.

Bonne lecture,

Aki.


La soirée était plutôt douce. Un délicat vent chaud soufflait sur Portland, ville immense de l'Oregon très agréable avec ses nombreux parcs et la nature environnante. A Forest Park, lieu boisé idéal pour la randonné ou l'observation ornithologique était caché une maison sorcière. C'était le petit coin de paradis d'une famille, invisible aux yeux des non-maj, les Lowell.

Le père, Éric Lowell, grand brun aux yeux gris, sa femme, Nora Lowell, une albinos au sourire communicatif et à la douceur incroyable, et enfin le fils de 7 ans, Alexander qui détenait la même particularité génétique que sa mère.

Les parents étaient tous deux aurors pour le MACUSA, ils partaient souvent par cheminette pour répondre à des urgences mais pour une fois ils avaient pu passer une journée tranquille avec leur fils.

Des éclats de rire s'élevaient dans le jardin alors que le père et le fils s'amusaient avec des pistolets à eau non-maj. Nora s'approcha discrètement derrière son époux avec un autre pistolet à eau en posant à doigt sur ses lèvres, faisant signe à son fils. Alex gloussa puis les deux albinos crièrent ensemble « A L'ATTAQUE ». Ils arrosèrent des pieds à la tête Éric qui les suppliait théâtralement.

Soudain les deux adultes arrêtèrent de s'amuser, la mine sérieuse ils essayèrent de distinguer quelque chose à travers les bois qui entouraient la maison. Alex commença à s'inquiéter.

- Papa ? Maman ?

- Les protections sont tombées, on se replie à l'intérieur, ordonna Éric.

Nora sortit sa baguette alors que le père portait son fils dans ses bras. Ils retournèrent dans la maison. Dès qu'ils passèrent la porte d'entrée Nora monta de nouvelles protections en utilisant son sang mêlé à des runes et Éric se dirigea vers un placard où il déposa son fils.

- Alex, mon ange, je vais te demander de rester là et de ne faire aucun bruit. D'accord ?

- Mais papa, commença le petit garçon au bord des larmes.

- Tout va bien se passer mon grand, juste obéis, coupa le père avant de l'embrasser sur le front.

Éric referma les portes persiennes qui permettaient à la personne à l'intérieur de voir un minimum ce qui se passait dans le salon puis il posa un sort de scellement et un de silence avant de rejoindre sa femme pour l'aider. Cependant ils n'eurent pas le temps de finir car la porte explosa avec un Confringo. Le père hurla de douleur car un éclat de la porte se logea dans sa cuisse.

A l'entente de ces bruits effrayants Alex poussa un cri qui fut heureusement étouffé par le sort et les larmes coulèrent librement sur ses joues. Très vite il entendit un échange de nombreux sorts entre ses parents et deux personnes inconnues.

Rapidement la blessure handicapa sérieusement Éric qui fut victime d'un Incarcerem. Nora redoubla d'ardeur à la vue de son mari ligoté par des cordes magiques. Comme une tigresse elle réussit à blesser mortellement un des intrus avec un Diffendo au niveau de ventre, les entrailles se répandant au pied de l'homme qui s'effondra avec un gargouillement écœurant.

- Sale pute, s'écria le deuxième intrus.

Il lança un Incendio qui atteignit le bras dominant de Nora, elle n'avait pu esquiver à cause des débris et la voilà rendue inapte à se défendre. Vulnérable. Les larmes aux yeux à cause de la fulgurante brûlure elle reçut un Incarcerem.

Un Mobilicorpus pour Éric qui se débattait, en vain, et une poignée dans les longs cheveux de Nora qui se fit traîner au sol, les parents d'Alex finirent dans le salon. L'intrus installa le père dans un épais fauteuil –celui où le couple se blottissait tous les soirs avec une couverture - et la mère sur le tapis –là où la petite famille jouait souvent aux jeux de sociétés-.

- Je te promets que je vais te renvoyer en prison, ordure ! Et cette fois-ci je veillerai à ton exécution, dit Éric avec hargne.

Alex ne manquait rien, son visage aux rondeurs enfantines plaqué contre les interstices de la porte du placard. Un halètement de terreur passa la barrière de ses lèvres quand il vit son père recevoir un coup de poing au visage.

- J'ai perdu deux frères, un pendant l'évasion et un autre par ta chienne de femme. Vous allez me le payer.

Le fugitif recula et continua son discours.

- A cause de vous je n'ai pas pu baiser cette fille, vous avez une idée de combien de temps nous l'avions suivie ? On rêvait d'entendre ses cris et ensuite de la voir suffoquer, mourir peu à peu... Mes frères ne pourront plus s'amuser mais je vais rattraper ça, ici et maintenant, dit-il en se rapprochant de Nora sous les protestations du père.

Nora lui cracha au visage avec un air de défi, combattante jusqu'au bout.

- Les renforts sont en route et tu rejoindras tes frères dans la tombe, cracha-t-elle.

Le criminel ricana et ce qui suivit resta à jamais gravé dans l'esprit d'Alex. Les vêtements qui se déchirent, les gémissements de douleurs de sa mère, les coups de rein aussi vifs qu'une lame, les pleurs, les supplications de son père, le désespoir, la terreur puis les suffocations de sa mère alors que deux mains puissantes serraient encore et encore... Le corps de sa mère qui s'affaisse pour ne plus jamais bouger sous les hurlements de son père qui se brise, succombant dans la folie. Paralysé par l'horreur, Alex vit le meurtrier se relever en remontant son pantalon avec un dernier regard hautain sur le cadavre meurtri et nu puis se tourner vers son père.

La baguette magique en main il lança avec une profonde satisfaction un Diffendo sur le ventre de son père. La mort emporta le dernier membre de sa famille.

Les sorts qui protégeaient l'enfant disparurent et le criminel entendit les sanglots d'un petit garçon. Lentement il s'approcha du placard qu'il ouvrit, avant de se mettre à la hauteur du petit corps tremblant.

- Et petit, tu as aimé le spectacle ? chuchota-t-il

Les yeux grands ouverts, Alex ne pouvait qu'être spectateur de la folie malsaine, sa voix était coincé au fond de sa gorge et ses membres ne lui répondaient plus.

- Et ben, tu es jaloux de n'avoir pu participer à la fête c'est ça ? Ne t'inquiète pas petit..., commença-t-il en posant une main dans les cheveux blancs.

Il se pencha et la bouche ne fut qu'à quelques centimètres de l'oreille de l'enfant terrifié.

- Un jour je reviendrai et je te baiserai comme ta chienne de mère, murmura-t-il comme un secret important.

Alexander sombra dans l'inconscience, seul survivant d'un massacre dans un petit coin de paradis.

Garde rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant