Le couple du 13ème-KUSTARD-BxB-BOYS LOVE

Un sourire... Il y a bien longtemps.

« Bébé..., entama Fell en se blottissant contre son petit ami, qui avait débarrassé à contrecœur les assiettes.
-Ouais ?
-Tu te souviens de notre rencontre ? demanda le métisse, le regard levé vers l'albinos.
-Heureusement que je m'en souviens, souffla l'intéressé. Pourquoi tu me demandes ça ?
-J'aime bien quand tu me racontes, avoua Fell en faisant un sourire, montrant sa canine dorée.
-Welp, comme tu veux buddy, obtempéra Sans en se mettant dans une position plus confortable. C'était un peu après la rentrée, au lycée. J'étais pion à l'époque, et toi tu avais quelques années de retard, tu étais en première. T'avais pas encore tes dents en or... Et tu souriais pas. Ça m'avait toujours fait drôle, ton regard constamment énervé, se souvint l'albinos avec un petit rire. Tu n'avais pas l'air de souffrir, juste de ne vouloir t'impliquer dans rien. Les profs t'aimaient pas, ricana t'il. Peu de gens avaient l'air de savoir ce que tu faisais dans la vie... T'étais le mec mystérieux, et ça plaisait beaucoup. Je vais pas te dire le contraire, heh.
-Et après ? s'impatienta le concerné.
-C'était la gay pride. Mettaton et son maquilage interminable nous avaient mis en retard... et quand on est sortis de la voiture, t'étais là, à côté du cortège, enfoui dans ton manteau. Quand j'ai croisé ton regard, j'ai vu des larmes dans tes yeux. Tu sais, comme je suis un mec gentil, je suis venu te voir et Mettaton a embarqué mon frère du coup. On a discuté, rappelle toi... et tu m'avais demandé de rien dire à personne.
-Leur dit pas que j'ai été à la gay pride, j'veux pas passer pour le pédé du coin, récita Fell sans détacher ses yeux de son compagnon.
-Ca m'a choqué, dit l'homme aux cheveux blancs. Moi j'ai jamais eu de souci avec ça, enfin, des gens mal informés, mais jamais de vraies insultes. J'ai jamais eu peur d'être pan... mais toi t'avais la trouille. Ça te rongeait jusqu'aux os, la peur d'être out, grinça t'il alors que les images défilaient à nouveau sous ses yeux. Donc on est rentré dans un café à la place de suivre le cortège. Et je t'ai fait rire... C'est là que j'ai vu pour la première fois tes dents en or. Et tu m'avais expliqué que c'était une punition. D'avoir des dents en or. J'ai jamais compris pourquoi..., soupira l'homme en venant plonger son regard dans celui de son petit ami pour y trouver des réponses.
-J'me suis laissé dépérir et Pap's n'a pas apprécié. J'ai dû lui avouer que j'avais vendu mes dents du fond et ma canine au marché noir. Ça l'a tellement foutu en rogne que pour me faire regretter d'avoir sacrifié mon corps, il nous a fait payer des dents en or hors de prix. Pour ça que j'ai cinq dents en or, gronda le métisse. T'es content c'est bon ?
-Tu as été tellement honnête que j'ai envie de te récompenser..., fit Sans avec un rictus pervers.
-J'attends que ça bébé », répliqua son petit ami sur le même ton.

Sans coucha son petit ami contre le matelas et lui sourit. L'expression faciale de Fell n'avait pas changé depuis ce temps : des yeux cernés mais emplis de joie, un sourire béat qui révélait une canine dorée, et cet air benêt, gêné, mais tellement attendrissant sur le visage. Encore une fois, même si longtemps après le début de leur histoire, il était encore friand de ce visage.