•Story Two

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Une dernière fois, un dernier moment passés dans un endroit que l'on ne porte pas forcément dans son coeur est d'autant plus libérateur lorsqu'on le quitte. Surtout, lorsqu'il s'agit par la suite de rejoindre un autre qui nous a manqué et pour qui notre intérêt n'est pas des moindres.

C'est cette sensation de renouveau qui habille la famille Overstreet.

Astrea en particulier, car c'est ici que sa mère qu'elle n'a jamais connu, est enterrée. Et chaque matin, elle pourra d'ailleurs descendre et faire tout un monologue sur sa vie, en étant sur sa tombe.

Avant cela, la jeune fille récupère son manteau sur son lit et rejoint son père au salon, pour le petit déjeuner. Elle salue au passage tous les employés de la grande villa de son paternel.

C'est si impressionnant comme il a du personnel, prêt à tout pour lui. C'est l'un des hommes les plus importants de la région, car possédant la plus grande entreprise de redistribution de livres de la ville. Elle est implantée un peu partout.

-bonjour, papa. Fit elle en prenant place sur la chaise en face de son père.

Il ne lui répondit que par un signe de tête, comme toujours il était au téléphone.

Lucy, finissait d'apporter le nécessaire à la table des Overstreet. Elle a tant choyé cette famille pendant des années, si tendre et aimable.

-awh, Lucy, ça a l'air délicieux, comme d'habitude. La félicite Astrea.

-tentez de ne pas vous mordre les doigts en vous les léchant. Rigole la cinquantenaire, suivie par la jeune fille.

Ulysse, toujours au téléphone, se leva d'un coup, pressé et salua maladroitement Lucy au passage et laissant une bise sur le front de sa fille. Puis, il s'éclipse. On pouvait entendre son moteur s'en aller derrière le portail électrique qui se refermait.

Astrea y était tant habituée mais n'arrivait pas à continuer à être de bonne humeur sans un bon petit déjeuner avec son père. Il n'avait jamais le temps.

Elle grignota quelques biscottes alors que lui vint une idée sous le regard interrogateur de Lucy.

-avez vous aussi un rendez-vous d'affaire soudainement?

-ça se pourrait. Allez bye.

Son manteau sur ses épaules, elle monte dans sa chambre et saisit son téléphone. Après quelques sonneries, Paule décrocha.

-Allô ?

-ramènes toi sur le champs. T'as promis de me faire visiter le coin et me faire rencontrer des gens.

-je suis là dans quelques minutes.

Astrea était le genre à profiter de la vie. Encore plus depuis qu'elle a débarqué dans sa nouvelle ville, hier.

Sans plus attendre, elle se fait une petite beauté, recoiffe ses cheveux en une queue de cheval haute, un petit gloss. Un t-shirt basic tout blanc sans manche avec un par dessus et un jeans bleu ciel ainsi que des baskets basses.

En se regardant dans le miroir, elle jeta encore un coup d'œil à cette marque, cette tâche dans son cou qu'elle a depuis sa naissance. Elle a la forme d'une colombe qui s'élève dans le ciel. Ses ailes déployées, prêtes à lui assurer un voyage des plis pittoresque. Elle se pose toujours la question de savoir: qu'est ce que cela signifie ? Elle voudrait toujours le savoir, d'ailleurs.

Elle adorait se détacher du stéréotype de la fille riche pourrie gâtée auquel on aimait l'associé. Cette étiquette, elle s'en branlait, c'est d'ailleurs pour ça quelle avait tendance à changer de nom de famille lorsqu'elle se présentait à de nouvelle personne. A part Paule, sa cousine, personne ne le savait.

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