Un livre - un voyage

Fin

Assise dans le métro, Lily feuillette le bloc pour trouver la dernière page de l'histoire. Après un interminable moment à ne voir que des feuilles blanches, elle aperçoit finalement les trois grandes lettres noires quelle recherchait. À côté du « FIN » se trouve un merci à l'encre. Alors avec son stylo elle dessine un train et dedans une personne qui lit un livre. Elle ferme le bloc et le rouvre au même endroit. L'encre est un peu partie et à côté de son bonhomme se trouve un autre bonhomme en encre qui lit avec le sien. Elle ferme le livre cette fois pour toujours. En sortant du métro elle n'oublie pas de remercier le contrôleur pour ce beau voyage. Il lui sourit, ne sais pas de quoi elle parle, se dit qu'il ne faut plus emmener de folle dans le métro, mais ça lui est égale, elle, elle connait la vérité.

« Aujourd'hui est un jour comme ça, je sais que tout va me réussir. » Dans le métro pour rentrer, elle aperçoit le livre coincé entre deux sièges. Même sil y a beaucoup de monde, elle veut l'ouvrir, mais au moment où elle s'apprête à le faire, quelqu'un s'assied à côté delle. « Non, ne fais pas ça. » Elle lève les yeux, un jeune homme lui sourit. « Miguel et Sierra vont bien, ils ont eu un fils et une fille qu'ils ont appelée Lily. Quel honneur, n'est-ce pas ? » « Comment sais-tu qui je suis ? » « Jai reconnu ton personnage dans le train que tu as dessiné. » Il lui enlève le livre des mains et lui montre la dernière page. Le train s'est remplit. On dirait une famille qui lit un livre, certains sont assis et écoutent, d'autres attendent leur tour pour lire. « En tout cas, je suis heureuse que ça ait marché, je n'étais pas sûr qu'en changeant la fin du livre, ce serait encore valable une fois que j'aurais changé de monde. » Il lui sourit et coince le bloc entre leurs sièges. « D'ailleurs je me demande si ce n'était pas une erreur. Maintenant il saura ce que c'est de vieillir et de mourir. » « Moi je pense que tu as très bien fait, parce que maintenant il sait aussi ce que c'est de donner la vie. Et le pauvre Falasarian aussi pourras se reposer de mettre bas tout le temps »Elle le regarde en souriant, « Ce ne serait pas toi l'auteur, par hasard ? » Il hoche la tête, « Merci. » murmure-t-elle.