la route du pays

La lettre égarée

« J'aurai aimé te serrer dans mes bras une dernière fois.
Me sentir vulnérable mais qu'il n'y ai que toi qui sois destructeur.
Je n'imaginais pas une seconde que tu me fasses du mal.

J'aurai voulu te dire « je t'aime » une dernière fois.
Je ne me pose même pas la question « est-ce que je l'aime encore? » parce que jamais l'idée de ne plus t'aimer m'effleurerais l'esprit.

J'aurai voulu te parler de moi une dernière fois.
Se découvrir une dernière fois.
Rire ensemble une dernière fois.
Mais toute ces dernières fois additionnées n'auraient-elles pas créées une fin tellement parfaite qu'elle aurait été le début d'un renouveau? Ew

Je pense que l'on devait s'arrêter là -une fin plus tragique que la notre n'aurait été autre que la mort-
Je te haïssait, je te hais, je t'aimerai.

Voir tes pupilles s'embrumer et les miennes s'embraser au simple contact de ta peau.
Créer une relation avec toi était une des plus belles choses qui m'était arrivé.
Ces années passées à tes côtés ont été merveilleuses, on a grandi et évolué.
Peut-être que le nous du passé était extraordinaire mais que celui actuel, le nous ou il y avait toi et moi des années plus tard étais plus que passable.

Commençons chacun de notre côté, que nous ne soyons pas les mêmes que tout le monde a toujours connu.
Vivons toi et ensuite moi.
Nous vivrons alors là une histoire plus que féerique où jamais plus nous ne regretterions ces années folles où toi ne pouvait être sans moi.

Et c'est à ce moment là que nous observerons notre meilleure version de ourselfs .
Et à ce même instant où je vivrais la plus belle dernière fois.
La dernière fois où nous serions dans une même harmonie bien que différente mais unique et homogène.

Là je pourrais continuer en me disant que toi sans moi n'a jamais été si complexe mais juste banal et facile.

Toi et moi ne m'a jamais été indispensable et c'est maintenant que je me rends compte que moi est meilleure que nous.

Je lui aurai sûrement dis ça si j'en avais eu le cran. Mais je n'en ai pas eu.
Je me suis toujours sentie plus à l'aise pour écrire, coucher mes sentiments sur du papier, que pour réellement les dire à voix haute.
Ne pas savoir quoi dire ou justement trop en dire.
Il avait toujours eu cette facilité à me laisser aller, à me laisser m'ouvrir et me faire sentir aimée qu'au final..et bien j'ai commencé à m'aimer moi aussi.
Et c'est à cet instant précis, au moment où j'ai eu confiance en moi que j'ai pu commencer à aimer.
Car on ne peut pas aimer autrui si l'on ne s'aime pas soi même.
Et j'étais tombée éperdument amoureuse de lui. À la folie.
Et j'avais peur de ne pas savoir me relever de cette rupture, de cette envie folle de lui envoyer un message.
Et me voilà que je n'attends même pas un seul signe de vie de sa part, une simple connexion sur instagram ou Twitter.
Je ne portais plus aucune importance à celui-ci.
À l'autre bout du monde il n'y avait aucune place pour un coeur brisé.
Encore moins sur un continent inconnu et justement qui attends que je le découvre.

En fait justement si j'ai écrit cette lettre c'est pour me persuader qu'au final j'avais raison qu'on en finisse.
Je ne devais pas me sentir mal d'être heureuse qu'on arrête cette relation.
J'étais aussi surtout heureuse qu'il soit épanoui sans moi et loin de moi.
Une partie de moi l'aimera toujours certes mais cette partie de moi, je l'ai laissée à Paris dans ce vieil appartement rempli de rire et de pleurs.

Juste après avoir retranscrit cette lettre.
Le dernier mot m'a paru comme une évidence : « nous ».
Je n'avais eu que cette image sublime de « nous » mais il était bien plus que ça pour moi.
Dans cette relation, j'étais sûrement égoïste car le « nous » qu'on formait était pour rassurer le « moi » qui était seule et triste.
Tu m'as beaucoup apporté mais je ne te le dirai pas dans la lettre.
Tu m'as aidée à m'accepter telle que je suis et aussi à accepter le fait que ne pas être dans les normalités était justement ce qu'il y avait de plus banal.
Bien que cette rupture fut un choc et j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre.
Tu es l'une des meilleures personnes sur terre et ça rien ni personne ne pourra prouver le contraire, même moi.
Je t'aime passionnément à des kilomètres.
Et non ça non plus je ne le dirai pas dans la lettre.

Une fois la lettre fermée, les timbres collés, je me dirigeai vers la poste pour y déposer celle-ci.
Mais en y allant une brise fit tomber la lettre que je tenais maladroitement dans ma main.
Et je la laissai s'en aller au final. Sans vouloir réellement l'attraper.
Telle était la décision du vent et je n'osais pas contredire la nature.

Si cela était ma destinée, il est clair qu'en Australie je la suivrais.

___________________________

Hi tout le monnnnde! (Seule et unique mensen)

J'espère que ce chapitre t'as plu et que tu as apprécié ce deuxième petit (je sais) passage dans la vie de notre chère héroïne.
J'essaye de creuser un maximum les personnages et de montrer leurs facettes, malgré que pour l'instant il n'y en a qu'une, je creuse l'ex (je n'ai d'ailleurs toujours pas de nom pour celui-ci) aussi.

En tout cas xoxooooo!

Ps: sorry for les fautes👀

R