15- Je t'aime à la folie !

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Point de vue de Finn
Je ne pris même pas le temps de regarder Millie que je me précipitai vers la portière de la voiture. Sans surprise je remarquai que celle-ci était verrouillée, je tournai enfin la tête vers ma princesse qui, elle aussi, avait eu le même reflexe. Je commençais vraiment à m'inquiéter. D'abord pour elle puis pour moi. Alors je pris sa main et la regardai dans les yeux comme si c'était la dernière fois.
- Je t'aime à la folie Millie. dis-je avant de verser une larme
- Je t'aime aussi. dit le chauffeur d'un air moqueur qui, habituellement, me ferait sortir de mais gonds, mais vue la situation actuelle, je préférais rester calme pour ne pas nous attirer de nouveaux problèmes.
- Je t'aime Finnie. dit-elle enfin d'une voix faible, comme si elle avait déjà pleuré tous les larmes de son corps.
Je m'approchai lentement de sa bouche quand tout à coup les sièges où nous étions basculèrent en arrière et nos ceintures se serrèrent autour de nos cous comme pour nous étrangler. L'homme n'était plus au volant alors j'en conclus qu'il était seul. D'un côté, cela me rassurait mais je me disais aussi que cela signifiait qu'on était face à un dangereux psychopathe qui allait surement nous tuer. Il ouvrit le coffre en laissant juste un bruit sourd de fracas résonner. Je tenais encore la main de Millie qui, d'ailleurs, était de plus en plus moite. Je n'avais jamais vu autant de frayeur dans les yeux de n'importe qui, que dans ceux de Millie avant que les sièges tombe en arrière. Je voulais en aucun cas qu'il lui fasse du mal, je préférais mourir. Je tournais doucement ma tête sur le côté gauche où ma chérie se trouvait. Ses grands yeux bruns étaient dorénavant clos, son visage n'avait aucune émotion. Elle était aussi pale que sa jupe comme si elle était déjà morte. J'eu des frissons en pensant à cela. J'étais comme absorbé dans un autre monde quand je la regardais, j'arrivais même à esquisser un fin sourire, mais cela pris vite fin quand je me rendis compte que le fameux chauffeur tirait son siège comme pour la sortir de la voiture. Quand je pensais que tout était finit et que ne reverrai plus jamais son jolie visage je senti une pression. L'homme me tira à mon tour. Je poussai un soupir de soulagement.
Enfin descendu du taxi, je la vis pare terre les yeux, cette fois si, grand ouvert qui me regardaient avec tellement de pitié comme si je pouvais faire quelque chose. Mais j'étais aussi attaché. Cela ne m'empêcha pas de lui sourire pour la rassurer. Au moment où je me persuadai que ça ne marchais pas, elle me sourit à son tour et pour la première fois, depuis les trente minutes qui avait précéder, je vis une lueur d'espoir dans son regard.

Nous étions dans une rue sombre où personne ne pourrait remarquer notre présence. L'homme poussait toujours nos sièges jusqu'à une espèce de bâtiment abandonner. Probablement une ancienne usine. Il nous déposa au milieu d'un hangar vide. Au-dessus de nous, en guise de toit, des vitres. Le silence régnait désormais dans la vaste pièce. Je remarquai maintenant que, à notre droite, deux lits avec un coussin et une fine couette nous attendaient pour la nuit, il avait l'aire loin d'être confortable. J'étais dans mes penser quand soudain :
- HE ?! Il y a quelqu'un ici ?! cria Millie d'une voix flageolante comme si elle pleurait.
Aucune réponse. Juste un craquement qui venait du fond de la salle. Comme si une personne avait marché sur une feuille de papier ou un débris et puis les luminaires du plafond se sont tout à coup allumés comme pour nous indiquer une présence. La lumière était étrangement aveuglante. Quelques secondes plus tard, un homme pas plus grand que moi, blond aux yeux vert qui ne devait pas avoir tout à fait vingt ans s'approcha de nous. Je remarquai très rapidement qu'il tenait un couteau de cuisine dans sa main, j'eu la chair de poule. Enfin près de nous, il commença par nous défaire la ceinture qui nous étouffait presque. Il me prit violement le bras pour m'emmener sur le lit qui m'était belle et bien destiné, m'accrocha le bras à l'aide d'une corde pour que je ne puisse pas m'en aller. Il fit de même avec ma chérie puis commença à s'en aller. Mais juste après son couteau tomba au sol et j'eu le meilleur reflexe de ma vie : je toussotai légèrement pour pas qu'il entende l'impact de l'arme. Il se retourna furtivement suite à mon action, puis continua son chemin vers la porte de sortie. On pouvait juste entendre nos souffles encore saccadés.

Lui et moi // FillieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant