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Je me retrouvais au milieu de tous ces gens que je ne connaissais pas, ma meilleure amie s'étant barrée avec un mec pour aller je ne sais où, me laissant toute seule comme une idiote.
Je regardais partout autour de moi, cherchant un endroit calme et sans personne pour éviter le regard un peu trop insistant des gens qui m'entouraient.
Le balcon me semblait parfait pour être une solution immédiate.
Je me faufilais entre les fêtards, qui pour le coup ne faisaient pas attention à moi, car trop ivre pour réfléchir.
Quand je fus dehors, l'air frais de l'hiver parisien me fouetta le visage, mais qu'est-ce que cela me fit du bien.
Je sortis une cigarette de son étui et l'alluma directement en inspirant une bonne bouffée.
- C'est pas bien de fumer tu sais?
Je ne prenais même pas la peine de me retourner, tellement la remarque était débile.
- Vu que tu ne réponds pas tu le sais déjà.
- En même temps, j'ai demandé l'avis à personne, lui répondis-je.
Je n'eus pas besoin de me retourner pour comprendre que ma réponse l'avait pris de court, car il venait d'émettre un soupir assez bruyant.
Je tournais légèrement la tête sur ma droite et constata que c'était un homme d'une trentaine d'années qui était là à côté de moi.
- C'est vrai que c'est mieux de fumer des pets, lui dis-je.
Il ne répondis pas, ce qui me fit comprendre qu'il avait compris ou je voulais en venir.
Je jetais mon mégot par dessus la balustrade et je rentrais dans l'appartement pour récupérer mes affaires et partir.
Mon humeur était devenue maussade et je n'avais envie que d'une chose, partir et me coucher dans mon lit douillet.
Je passais par la chambre où toutes les affaires avaient été mises à notre arrivée, récupérais mon blouson et mon sac, me dirigeais vers la porte d'entrée et la refermais derrière moi.
J'étais enfin seule, prête à partir comme une voleuse. De toute façon, vu le monde qu'il y avait, personne ne remarquerait qu'il manquait une personne.
Je descendis les escaliers, il n'y avait pas un bruit et putain qu'est-ce que ça faisait du bien.
Je regagnais ma voiture tranquillement, montais dedans quand on venait taper à ma vitre.
Sur le coup, je ne bougea plus, prise de panique.
Je me disais qu'une fille avec une jolie voiture de sport ne pouvait attirer que les voyous pour qu'on la lui vole.
On toqua une deuxième fois, donc j'ouvris la fenêtre. A me faire voler, autant ne pas être surprise de ce qui allait m'arriver.
- Tu peux me ramener s'il te plaît, flemme de marcher jusqu'à chez oim.
Non mais le con il m'a suivit! J'y croyais pas.
Le mec du bacon se trouvait à côté de moi, me demandant, comme si on se connaissait depuis voilà le temps.
Je ne sais pas pourquoi, mais je lui répondis ça.
- Oui, vas-y montes.
Non mais qu'est ce qui m'a pris. Pourquoi je lui ai répondu oui.
Aussi bien c'est un psychopathe, il va me violer sur la route ou quoi... mais quelle conne je suis.
Il s'installe dans la voiture dans le plus grand des calmes et m'indique le chemin à suivre.
45 minutes. 45 minutes c'est le temps qu'il m'a fallut juste pour le ramener chez lui.
J'ai atterri à Corbeil, dans une grande cité où je n'ai pas traîné une fois qu'il est descendu.
C'était trop bizarre, parce que tout le temps du trajet, il ne m'a pas adressé la parole, était resté stoïque. Je sentais juste de temps en temps son regard sur moi, mais c'est tout.
Je cogitais sur le chemin du retour, en me demandant ce que ce mec me voulait et pourquoi il s'était incrusté comme ça et m'avait pris pour son taxi.
Puis, il me disait quelque chose, mais je ne savais plus où je l'avais vu.
Peut-être à une soirée ou quoi, mais une chose est sur, je ne lui avais jamais parlé avant.
Je me garais dans mon garage, montais à la maison, me débarbouillais et partais me coucher sans même réfléchir.
Demain est un nouveau jour.

💫⭐️

Une fois suffieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant