Prologue « L'équilibre déséquilibré »

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Imaginaire univers, créatures aux allures fantaisistes, territoires illusoire ne prenant vie qu'au déclin d'un soleil serein coulant lentement parmi le vaste océan entourant l'île... Équilibre, respect: les fonctions du monde d' Ilunausë. Si la balance penche trop d'un côté, tout peut basculé. Une saison pour chaque chose: la chasse, les temps de trêves, les temps de conflits. Une règle très importante qui assurait la bonne entente entre chacune des espèces, compromis pour leur survie: Une créature en particulier ne pouvait être chassée, attaquée, provoquée, que pendant une courte période permise: lors des éclipses qui arrivent en ce monde, deux fois aux six cycles lunaires. Cette créature était celle qui leur procurait guérison, qui assurait la vie de la flore et de la faune: les Fëa Orons, vues comme de grandes divinités en ce monde. Attaquer un Fëa Oron en dehors des temps permis faisait du responsable un lâche, un rejeté, un détesté.

En cette fin de journée pluvieuse, alors que coursait une petite créature aux teintes sombres, violettes, orangées et jaunâtres, une autre, en pleine initiation, voletait maladroitement au dessus de son Histë-Lié. Toutes les deux étaient en pleine évaluation, la petite ailée devait se débrouiller pour survoler au dessus de la plus grande, pour observer le terrain en avance, qui courait entre les arbres, arrivant bientôt a une large plaine, coursant une proie pour son évaluation finale. La jeune Histë chassait pour sa toute première fois! Alors que le Wilwarin commençait à perdre de l'altitude dû au couché de soleil et que le Histë commençait à devenir matériel sous les rayons crépusculaires, la petite bestiole se laissa tomber et, s'accrochant de toute ses forces à la crinière pétillante d'étoiles de sa camarade, la petite bestiole cavala jusqu'aux plaines. Toutes deux allaient ainsi chasser ensemble le gros gibier! Sous la pluie battante, une silhouette fuyait devant elles, elle ressemblait à la silhouette d'un Nyvéni, un animal assez gros pour un Histë seul. La jeune femelle avançait sans crainte parmi les herbes ras, courant à toute allure tandis que s'agrippait de plus belle son Wilwarin-Lié. Soudainement, sortant ses griffes de devant: deux pattes félines robustes aux griffes acérées, alors que celles de derrières portant des griffes plus longues, plus larges et recourbées, étaient elles aussi prêtes à s'agripper à la cible. Elle avait, après avoir ouvert grand la gueule, mordit sa proie, au moment même où une forte lumière soudaine passait dans un zig dag dans le ciel en criant. Un son long se fit entendre lorsque la bête se relâcha, retombant lentement sur le sol dans un geste gracieux, pour que son prédateur commence à le tirer de toutes les forces qu'il lui restait. Elle devait ramener cette chose avant la fin du Crépuscule! Le ciel était tant couvert de nuages épais qu'elle ne pouvait voir où en était à présent Le Soleil dans sa course vers l'eau. La petite femelle pris une brève pause pour s'assurer que le Wilwarin était toujours en place sur son dos, mais celle-ci, bien qu' accrochée fermement à la crinière de son amie, avait une expression d'horreur au visage. Ses yeux étaient encore plus rond que d'ordinaire, ses antennes vibraient de nervosité alors qu'elle annonçait d'un petit son aigüe:

-M-Muzg... Ce n'est pas un Nyvéni..

L'intéressée baissa le museau, la pluie forte l'avait empêcher de bien voir ce qu'elle venait d'attraper. Ce n'était, en effet, pas un Nyvéni. L' Histë rabattit ses larges oreilles contre son crâne à la crinière courte, ses tiges noires et jaunes en leur bout tremblaient lorsqu'elle comprit ce qu'elle venait de tuer en ce début de nuit...

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Avançant dans la Plaine d'un pas rapide, une Fëa Oron, une magnifique femelle au pelage blanc comme neige, à la crinière longue et bouclée et aux superbes yeux violets clairs cherchait. C'était une inquiète, une mère cherchant son petit. Ce n'était pas la saison de chasse accordée, malgré que personne n'osait s'attaquer à un Fëa Oron même en période de permission par les « lois » de Ilunausë, cette mère s'inquiétait, il faisait nuit, la pluie tombait sur les herbes qui perdaient de leur teinte colorées alors que s'était éteint Le Soleil Crépusculaire. La Fëa Oron soufflait, elle criait, elle appelait, mais son petit ne répondait pas, il n'était nul part en vue, elle ne réussit ni à le voir, ni à l'entendre! Cela l'affolant en tant que mère, elle se mit à courir, galopant dans la Plaine de l'Ouest, ne sentant presque pas l'herbe sous ses pattes qui semblaient voler tant elle donnait l'allure. Puis, dans un Souffle saccadé, après avoir sondé mentalement la Plaine de son essence divine, la femelle trouva enfin ce qu'elle cherchait, mais pas dans l'état quelle voulait le trouver. La robe grisâtre du petit Fëa Oron était collée aux longs cheveux blancs de sa crinière, collée par un liquide sombre mélangé à l'eau rafraîchissante qui leur tombait dessus à grosses gouttes. Le liquide pourpre couvrait l'herbe autour du cadavre sacré, la reine se penchait sur le frêle corps avec tristesse alors que le ciel pleurait avec elle la mort de son petit.

     Un prologue assez court, je ferai des chapitres probablement plus longs (si ils ne le sont pas, je ferai tout simplement plus de chapitres!) J'espère que vous aimerez cette histoire basée sur mon propre petit univers! N'hésitez pas à laisser des commentaires! :D

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