Héritière

Prologue

Les contes de fées n'étaient que de belles histoires créées pour endormir les enfants. De doux mensonges que lui chuchotait sa nourrice tard le soir ; des histoires de princesses qui s'en sortaient toujours avec la tête haute. Elles finissaient toutes riches, comblées, amoureuses et, pour la plus part, enceintes jusqu'aux yeux. Si elle n'avait jamais éprouvé la moindre jalousie à propos des récits de leur mariages et des naissances de leurs bambins, elle devait admettre qu'elle ressentait un frisson en écoutant parler de tout l'or qu'elles détenaient, du pouvoir que leur place leur conférait et de tous les privilèges auxquels elles pouvaient avoir accès.                                                                                                   On lui contait leur vie comme pour lui rappeler que la sienne était vouée à la même chose. En tant que seule héritière de la famille royale des elfes, son avenir était le même que le leur. Elle avait toujours attendu avec impatience le moment où on la désignerait prête à prendre la succession de ses parents.                                                                                        Chaque jour son père et sa mère lui avait appris, enseigner et montrer toutes les facettes du règne. Elle rêvait de monter sur le trône et de montrer à tous que ses parents avaient, non seulement, assurer leur propre rôle de souverains, mais avaient ; en plus de cela ; offert une nouvelle reine digne de ce nom.                                                                               Mais même chez les elfes, ces êtres que l'on décrit comme si purs et si parfaits, la justice n'est pas toujours présente. Les accusations avaient volées de toutes parts, et les murs qu'elle avait connus si protecteurs avaient commencé à trembler autour d'elle.                                                       Le roi et la reine furent accusés de trahison. Les elfes commirent alors l'erreur de tout lui prendre : son trône, sa famille... ils ne lui laissèrent rien. Elle ne batailla pas contre eux, le destin s'en chargea lui-même. Des années plus tard, l'ancienne héritière devint la seule chance de survie d'un peuple qui l'avait condamné à mort.