Chapitre 1 : « Sale Oméga »

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PDV EXTERNE :

C'était un matin d'été.

Non loin de Tokyo, dans une petite forêt isolée, se trouvait une mère et son enfant.
La mère avait emmené le petit dans la forêt, insinuant que ces deux derniers feraient une promenade. Le gamin, heureux que sa mère porte enfin attention à lui, avait accepté de toute joie.
Une fois la voiture garée, les deux s'enfoncèrent dans la forêt dense, la mère faisant bien attention à être derrière l'enfant.

Quelques minutes plus tard, la mère fit s'assoir l'enfant.

"- Reste ici, et ne bouge pas. Je reviens bientôt", disait-elle froidement.

L'enfant comprit bien les mots de la femme et l'attendit, encore ému que sa génitrice fasse enfin une activité avec lui.

Mais il ne savait pas.

Les minutes passaient et l'enfant attendait. Longtemps.

Trop longtemps.

Midi était passé, et la femme ne revenait pas, mais l'enfant l'attendait encore. "Elle est sûrement occupée" se disait-il. Alors, il attendit.

Mais il ne savait pas.

Les heures passaient, des heures longues et ennuyeuses. La faim se faisait sentir et le vent se levait.

"- Maman ?" dit-il silencieusement, cherchant la personne qu'il attendait.

Le petit commença à se lever et chercha sa mère.

Mais il ne savait pas.

Ce fut à la tombée de la nuit que le petit abandonna, les yeux brillants dans le noir, les larmes prêtes à tomber. Le vent devenait fort et l'enfant prenait froid. Il s'assit alors près d'un tronc d'arbre, tentant de se réchauffer avec ce qu'il pouvait, il se mettait en boule au sol, les larmes coulant à flots, avec cet espoir que sa mère revienne comme par magie.

Mais il ne savait pas que sa mère venait de l'abandonner.

Le petit s'endormit, épuisé, frissonnant et en pleurant.

***

Le soleil se leva, réveillant l'enfant tout en l'aveuglant. Il réalisa que la veille n'était pas un mauvais rêve mais bien la réalité : il était seul dans la forêt.

C'est affamé et assoiffé que le petit continua sa route. La forêt était sans fin, se disait-il. Il ne savait pas quelle heure il était, il savait juste que c'était le matin.

L'enfant enleva son gilet, dévoilant les nombreux bleus sur ses bras, bleus qu'il pensait normaux, car sa mère lui avait toujours dit que c'était de sa faute si elle le battait.

Car oui, sa mère le battait.

Mais le petit aimait sa maman quand même.

Parfois, elle lui disait « Sale Oméga », mais il ne comprenait pas. Qu'est-ce qu'un Oméga ? Il n'osait jamais demander. Mais il aimait sa maman.

Le petit regardait en l'air, il apercevait les nuages et imaginait des formes avec.

"- Oh ! Une fleur !" s'écriait-il, observant le nuage qui y ressemblait.

« Oméga » - TododekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant